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 Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux.

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Françoise
consacré
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Françoise


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MessageSujet: Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux.   Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux. EmptyMer 28 Fév - 10:24

Je  reçois à l'instant la lettre du professeur Joyeux sur ce sujet bien d'actualité... et vous la partage :

https://professeur-joyeux.com/category/lettres/





[ltr]États Généraux de la Bioéthique[/ltr]




[ltr]23 février 2018[/ltr]





[ltr]Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux. Capture-d%E2%80%99%C3%A9cran-2018-02-23-%C3%A0-22.58.24[/ltr]


L’AVENIR DE L’HUMAIN



Humilité Scientifique d’Abord !



Lettre N°1 / Réfléchissons ensemble aux perspectives Bioéthiques,



une responsabilité pour les générations futures.



[ltr]



La Bioéthique est un sujet d’une très grande importance pour notre avenir et celui de nos enfants.



L’année 2018, sans élection, pourrait être l’année de la lucidité. Regarder en face et sans a priori des sujets présents dans le débat bioéthique actuel.
Envisager l’avenir de l’humanité demande beaucoup de Sagesse. Il ne peut se décider seulement :[/ltr]


  • dans les laboratoires de recherche très désireux de travailler pour le bien commun ;
  • dans des officines idéologiques, humanistes et/ou spirituelles qui peuvent s’opposer mais doivent dialoguer avec respect ;
  • dans des concertations où chacun peut s’exprimer sans nécessairement connaître réellement la profondeur des sujets et leurs conséquences ;
  • dans les grands médias qui ont souvent déjà choisi leurs porte-paroles ;
  • dans les secrets du sommet de l’État.


[ltr]
L’impossibilité de publier dans la grande presse écrite comme audiovisuelle qui interroge toujours les mêmes, la déformation fréquente des propos, imposent face à la censure invisible moderne, d’utiliser et de privilégier les réseaux sociaux.
Ariane Bilheran, ancienne élève de l’école normale supérieure (Ulm), consultante, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, parle à juste titre de ”verrous de la pensée” qui mènent au totalitarisme, par la police de la pensée. Pour Aude Lancelin[1] c’est ”la pensée en  otage”.
Les réflexions qui suivent sont le fruit d’une longue expérience, celle d’un chirurgien cancérologue passionné de l’Humain dans toutes ses dimensions, d’un travail personnel de longue date et des collaborations et conseils de collègues des disciplines qui englobent les grands sujets bioéthiques du moment.
Elles sont rendues publique, en quatre lettres successives, adressées gratuitement à près de 800 000 personnes. Elles sont destinées à aider toutes les personnes intéressées à participer aux débats Bioéthiques. Ces débats concernent autant la personne que le collectif. Le fait que la France soit le pays des droits de l’homme et du citoyen donne à notre pays une responsabilité supplémentaire, impose une grande Sagesse.
Chères familles de métropole, d’outre-mer et des pays de langue française, n’hésitez pas à diffuser autour de vous ces réflexions essentielles pour l’avenir de notre pays et de l’Europe. Évidemment, il s’agit d’une contribution destinée à vous éclairer, et qui peut induire accords ou désaccords que je vous propose de m’adresser directement sur le site de l’association www.famillessanteprevention.org. Ils me seront retransmis. Je vous répondrai avec respect quels que soient vos désaccords. Dans tous les cas, ils me feront progresser en me donnant à réfléchir.

État des lieux début 2018



L’élection du président Emmanuel Macron permettra-t-elle de grands changements en matière d’éthique ? Évidemment le politique est interrogé sur ces sujets, et il devient décisionnaire par la Loi. Nous connaissons tous les oppositions politiques stupides : gauche divine progressiste, droite fasciste conservatrice… Il faut en finir avec ces clichés qui frisent la pauvreté mentale, même en bioéthique.
Le siècle passé, « abominable sur le plan de l’Histoire », selon Jean d’Ormesson, a été formidable sur le plan de la Science. Or, Ethique et Bioéthique étaient absents. La première question à se poser concerne les progrès de la Science. Sont-ils synonymes de bien-être automatique pour tous ?
Certaines avancées peuvent apparaître avec le temps comme des erreurs anthropologiques. Reconnaissons qu’il est difficile de reconnaître ses erreurs, de revenir en arrière. Surtout à un moment où l’on nous fait rêver avec le trans-humanisme, religion naissante. Loin de nous la pensée de refuser les fantastiques progrès de la technique qui font leur preuve chaque jour au service de l’humain. Mais que penser de la post-modernité, de l’homme augmenté, de l’intelligence artificielle (IA), de l’identité mouvante, de la prolongation sans fin de la vie ?
Où est le sens ? dit Bill Gates dont les moyens financiers sont considérables. Et que dire quand Larry Page, cofondateur de Google, veut nous transformer en logiciel, ou ramener à la vie son père décédé il y a 25 ans ; quand Mark Zuckerberg et sa compagne Priscilla Chan prétendent terrasser les maladies graves ; quand Masayoshi Son propose pour 2050 la communication par télépathie, la supra-intelligence, ou encore quand Elon Musk prévoit de transporter certains privilégiés sur la planète Mars !?
Le peuple français n’a pas besoin d’être brusqué par des réformes sociétales dans le droit fil de celles qui nous ont été imposées, de manière purement idéologique.
N’ont-elles pas déjà objetisé l’enfant pour les seuls désirs adultes ? Et cela ne risque-t-il pas de se poursuivre dans la même logique, sous le couvert d’une évolution bioéthique qui serait, selon certains, rendue nécessaire par le progrès ?
Comme le dit Paul Ricoeur dont le président de la République est un des disciples : « Il a fallu près de 2000 ans pour qu’il soit mis fin, légalement du moins, à l’esclavage, c’est à dire au droit de possession et donc de commerce appliqué à des personnes humaines.[2] » Où en sommes-nous sur ce sujet dans notre pays ?

La science et l’éthique évoluent ensemble



Les capacités de la science, même si elles peuvent paraître illimitées, comme on cherche à nous le faire croire, posent tellement de questions qu’il a été nécessaire de poser des limites éthiques à la science elle-même. Ces limites sont en pratique souvent différentes, d’un Continent à l’autre, d’un institut à un autre. Les équipes qui se disent les plus avancées considèrent qu’elles jouent le rôle de moteur. Les retardataires finiront par les rejoindre !
L’évolution éthique, si elle est logique en notre humanité, varie surtout selon les personnalités des dirigeants. Le président du comité national d’éthique (CCNE) est nommé chez nous par le président de la République. Imaginez une seule seconde Hitler ou Staline, Pinochet ou Chavez, Ben Laden ou le dernier Calife… Quant aux participants du comité français chargé de protéger les personnes, ils sont porteurs de formations et de conceptions philosophiques différentes, d’où les difficultés de consensus.
Les dangers de l’éthique existent bel et bien. Avec le temps, telle ou telle loi, ses conséquences n’ayant pas été sagement anticipées, peut se révéler contraire à l’intérêt de l’Homme, et donc à proprement parler anthropo-illogique.

Les sujets sociétaux de la vie quotidienne



Ces sujets de la modernité sont l’orgueil de l’Occident. Les orientaux en contestent certains, ouvertement ou en privé, en observant et soulignant les dérives. Les évolutions considérées comme inéluctables sont-elles définitives, alors que, comme les poupées russes, elles semblent s’emboîter inexorablement, enfermées les unes dans les autres ?

Chronologie de la modernité en France



En moins d’un siècle, des changements radicaux sont intervenus, essentiellement destinés à combler les discriminations trop longtemps faites aux femmes. Il était plus que temps ! Autant les femmes ont heureusement pu s’exprimer, et à juste raison ne s’en sont pas privées, poursuivant leur combat, autant les enfants, s’ils sont l’objet de tant d’attentions, n’ont à aucun moment la parole.
Même si le mot discrimination a pris un sens négatif, alors qu’il signifie juger en faisant des distinctions, il participe du principe de réalité : un homme est différent d’une femme et chaque adulte est différent d’un enfant, de même qu’un adolescent est différent d’un nourrisson qui ne peut s’exprimer.
Ces distinctions, certains lobbies de grande puissance médiatique veulent les supprimer au nom de la lutte contre les discriminations.

Aujourd’hui l’enfant est en cause : peut-il devenir objet ?



Beaucoup d’adultes parlent en son nom. Or, il est impossible d’assimiler la parole d’un enfant à celle d’un adulte. Etant le plus faible il doit être protégé : si sa vulnérabilité est reconnue de tous, elle impose logiquement de réfléchir toujours dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Cet intérêt supérieur n’est pas vraiment défini par les textes nationaux ou internationaux. L’article 3 de la Convention internationale des droits des enfants en fait une considération primordiale.
Essayons d’abord de suivre année après année les grandes dates des changements sociétaux de plus grande importance.

Voici l’extraordinaire évolution en moins d’un siècle en France



1941 Possibilité d’accoucher sous X – 1944 Droit de vote enfin donné aux femmes – 1950 La pilule contraceptive libère les femmes des grossesses non-désirées mais ne rend pas pour autant la paternité plus responsable –  1956 création du planning familial sous le nom de « maternité heureuse » (création antérieure sur le plan international)- 1964 Obligation vaccinale contre Diphtérie-Tétanos-Polio – 1962-1965 Concile Vatican II qui valorise le rôle des laïcs – 1964 Crimes contre l’humanité imprescriptibles –  1965 compte bancaire pour la femme indépendant de son mari et de son père  – 1966 Adoption plénière et adoption simple – 1967 légalisation de la pilule – mai 1968  révolution sexuelle, ”le sexe interdit devient obligatoire” – 1972 la création des CECOS (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) – 1975 droit à l’interruption volontaire de grossesse – 1978 naissance de Louise Brown premier enfant né par procréation médicalement assistée – Juin 1981 Début de l’épidémie du SIDA – Octobre 1981 abolition de la peine de mort – 1982 Amandine premier bébé éprouvette français – 1982 la majorité sexuelle est fixée à 15 ans – 1983 création du comité national d’éthique et de l’assistance médicale à la procréation – 1990 un serment médical remplace le serment d’Hippocrate – 1998 Convention de La Haye pour l’adoption internationale – 1998 Loi relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles et à la protection des mineurs – 1998 Procès du sang transfusé aux hémophiles contaminé par le virus du Sida – 2003 Lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et la pédopornographie –  2005 Création de l’agence française pour l’adoption – 2005 Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées – 2006 Loi renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs – 2007  Loi portant réforme de la protection juridique des majeurs ouvrant à un nombre significatif de personnes handicapées sous tutelle, le droit de voter – 2007 Loi relative à la prévention de la délinquance par réseau de communication électronique en vue de la protection de l’enfance, lutte contre la pédopornographie – 2012  le serment du conseil de l’ordre des médecins – 2013 le mariage et l’adoption pour tous – 2014 – évolution lente vers la parité entre les femmes et les hommes à l’Assemblée nationale et au Sénat – 2017 vaccination obligatoire de tous les nourrissons dès 2 mois contre 11 maladies.
Cette courte synthèse montre l’importance des évolutions sociétales en un quart de siècle concernant l’enfant, la femme, la santé, la citoyenneté… Nul doute qu’on peut s’attendre dans les années à venir à de nouvelles lois. Sont en attente : au minimum l’imprescriptibilité des crimes pédophiles, l’âge du consentement sexuel pour un mineur, l’évolution du suffrage universel (obligation ? citoyenneté dès 16 ans ? handicaps de fin de vie ?..), adoptions…
La plupart des décisions, c’est le politique au pouvoir qui les a imposées en les justifiant au nom de la démocratie après de fortes campagnes médiatiques et déjà souvent au nom de la lutte contre les discriminations. Elles sont entrées dans les mœurs. Ricoeur les aurait-il intégrées dans l’hygiène de la pensée sans nier le principe de réalité ?
En 2018 les Français sont confrontés, dans le débat bioéthique, à au moins trois sujets majeurs. Les résultats sont-ils connus d’avance comme le craignent certains, les États généraux de la Bioéthique n’étant alors qu’une mascarade comme le fut la concertation citoyenne sur la vaccination en 2016 ?
La majorité actuelle à l’Assemblée nationale a-t-elle une connaissance et une maturité suffisantes pour décider de la bioéthique, dictée d’en haut, quand l’opinion publique est de plus en plus fabriquée par des groupes de pression manipulateurs de sondages et de l’information. Trois sujets majeurs sont abordés dans ces états généraux.
 – I. La Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour toutes les femmes, avec la possibilité d’évoluer vers la Grossesse Pour Autrui (GPA) fortement réclamée par des lobbies très médiatiques et fortement soutenus financièrement. 
– II. L’avancée des « droits sexuels » pour les enfants, promus par le ministère de la santé, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, notamment avec le plan « Stratégie santé sexuelle 2017-2030 ».
Quel sera l’âge pour le consentement d’un mineur à une relation sexuelle avec un adulte ? L’inquiétude reste justifiée quand certains poussent en faveur d’une pédophilie qui serait une « orientation sexuelle » comme une autre. Ainsi, il ne faudrait pas discriminer le pédophile, qui souffre en réalité d’une authentique maladie dont on recherche encore les causes.
– III. L’euthanasie pour tous légalisée, qui nous ferait rattraper notre « retard » par rapport à d’autres pays européens. 
Ces trois sujets de société sont réclamés à cor et à cris par certains. Ils veulent que la loi les impose. Quant aux citoyens, sont-ils vraiment conscients de leurs conséquences ? Rien n’est moins sûr.
Ces trois sujets, nous les aborderons avec beaucoup d’humilité et d’arguments scientifiques dans les  trois prochaines lettres.
Bien à vous tous,
 
Pr Henri Joyeux
 
Sources
[1] La pensée en otage – s’armer intellectuellement contre les médias dominants – LLL 2018
[2] Paul Ricoeur, André LaCoque Penser la Bible p.180 – Seuil 1998[/ltr]




[ltr]
La Lettre du Professeur Joyeux est un service d’information santé indépendant et gratuit, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. Pour vous inscrire à la lettre, cliquez ici.
Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux. 26a0 Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.[/ltr]
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Françoise
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Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux. Empty
MessageSujet: Re: Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux.   Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux. EmptyMer 14 Mar - 15:21

... Juste pour info :

Lettre "Bioéthique" n° 2 du Professeur Henri Joyeux.

Prenez-en connaissance ici :

https://professeur-joyeux.com/2018/03/12/etats-generaux-de-la-bioethique-2018-lannee-de-la-lucidite-lavenir-de-lhumain-humilite-scientifique-encore/




Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux. HJ_header



Lettre bioéthique n°II, l’année de la lucidité


L’avenir de l’humain 

De la PMA à la GPA pour tous 


10 arguments contre 

Comment évolue la médecine 

et comment on l’utilise ?


De quoi s’agit- il ?


Vers « les droits sexuels et reproductifs » pour tous









Au nom des droits égaux à tous les citoyens, face à une stérilité sociale féminine ou masculine, donc non liée à une maladie, on entend promouvoir la procréation médicalement assistée pour toute femme ou tout homme désireux d’avoir un enfant. Et cela, quel que soit le statut civil (marital, pacs ou célibataire) et l’orientation sexuelle (hétéro-, homo-, bi-, trans-). Il devient donc interdit de faire la moindre différence entre les uns et les autres, car il s’agirait là d’une discrimination intolérable. Les enfants à venir n’auront qu’à s’adapter à tous les désirs des adultes. Voilà la base du projet. 

Les états généraux de la bioéthique de 2018 donneront évidemment leur avis sur ce sujet sociétal, qui se transformera rapidement en projet de loi. Déjà, le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) a émis un avis favorable à la PMA pour toutes les femmes, au nom du tout est possible. Il a été fortement repris dans tous les médias et a fait la joie des groupes hyper-féministes et LGBT très implantés médiatiquement. 

Pour avoir des enfants à tout prix, les femmes et les hommes qui se reconnaissent dans ces mouvements entendent se passer de l’autre sexe. En cela, nous sortons du cadre médical destiné à soigner ou à contourner une incapacité liée à une pathologie qui empêche de transmettre la vie, pour entrer dans le cadre d’un désir sociétal qui se sert de la médecine. Là est le problème bioéthique. Quant à l’enfant, il devient l’objet désiré, les adultes parlent à sa place. 



L’extension de la PMA vers les hommes imposerait la greffe d’utérus









Si la PMA reste uniquement réservée aux femmes, les hommes vivant ensemble, ou les hommes seuls, n’auront pas la possibilité de concevoir, sauf si on leur greffe un utérus, devenant ainsi chirurgicalement et hormonalement transsexuels. Chez la femme, l'absence d’utérus par la naissance ou par traumatisme accidentel est une maladie. Chez l’homme, le serait-elle aussi ? 


Cette approche fait partie de la théorie du genre, de l’identité mouvante. 


Si les techniques médicales de procréation rendent désormais possible la grossesse chez la femme sans utérus (par la greffe), et de même chez l’homme au nom du simple désir d’adultes, pourquoi s’en priver ? Est-ce humainement raisonnable ? La greffe d’utérus – don d’organe - n’est plus seulement une perspective ; l’utérus provenant évidemment d’une femme donneuse vivante ou décédée. Si la greffe ne prend pas et/ou si l’homme ne veut pas de cette transplantation, alors que faire au nom de l’égalité parfaite entre homme et femme, au nom de la fin de la discrimination procréative ? 


La fin des discriminations dans le domaine de la procréation ?









La science médicale peut-elle supprimer la discrimination qui empêche un homme de concevoir ou d’avoir un enfant sans s’unir intimement à une femme ? La réponse est positive. Il s’agit donc d’éviter, de gommer toutes les discriminations en matière de genre, de sexualité et de transmission de la vie. Si la science en est capable, le politique doit entrer en jeu pour l’autoriser ou l’interdire, même s’il s’agit d’un très petit nombre de personnes. Comme nous allons le voir, les perspectives médicales et scientifiques se mettent en place pas à pas dans le cadre d’une évolution sociétale qui peut largement profiter à d’autres lobbies, comme les laboratoires pharmaceutiques. Car il faudra des hormones artificielles féminines pour que l’homme puisse mener à bien sa grossesse tant désirée. 



Vers la fin des règles puisque les hommes ne les ont pas ! La pilule en continu.









Bien que le pilule ait du plomb dans l’aile [1], puisque les hommes n’ont pas à subir le phénomène cyclique hormonal des règles et de leurs complications de plus en plus médiatisées chez les jeunes femmes (anémie, fatigue et irritabilité, infection génitale, endométriose, hygiène pénible..), il faut le supprimer. Les laboratoires commencent donc à proposer la pilule en continu que certains gynécologues, y compris universitaires haut placés, prônent sans jamais en signaler les dangers réels. Au nom de la modernité, du trans-humanisme, de la science pure et dure. Puisque c’est possible faisons le ! 

Certains affirment déjà sans aucune preuve que les femmes seront en meilleure santé : moins de cancers hormono-dépendants (le cancérologue que je suis vous affirme que ce sera l’inverse parce que cela l’est déjà !) et diminution de l’endométriose (ce qui n’est pas impossible puisqu’il n’y aurait plus de reflux du sang des règles vers les trompes lorsque le tampon obstrue la voie génitale). Moins d’infections génitales aussi, ce qui est une erreur grossière, car les hormones synthétiques données à fortes doses pour bloquer les hormones fabriquées par les ovaires réduisent les défenses immunitaires et favorisent les infections virales, bactériennes et fungiques (candidoses). Les dépenses de santé à prévoir, n’en doutons pas, seront longtemps cachées et même présentées pour les faire accepter comme des économies. La nature ne coûte rien, la contrarier se paye cher ! 



Le stérilet hormonal de plus en plus jeune









Savez-vous aussi que le stérilet hormonal Mirena (124€ au lieu de 24€ pour le stérilet au cuivre qui pourrait être abandonné prochainement) est proposé aux femmes, dans le but - sans le dire car la femme s’en rend compte toute seule - de réduire jusqu’à supprimer les règles. La publicité pour ce stérilet hormonal va évidemment dans le sens de la santé, proposé d’abord comme moyen de contraception autour de l’âge de la ménopause et désormais de plus en plus tôt – dès 40 ans – quand la famille est terminée et que l’on considère le flux menstruel comme trop abondant au lieu de traiter les causes. Quant aux conséquences locales et générales des hormones exogènes présentes dans le stérilet, elles sont totalement occultées. 

Les femmes ainsi masculinisées et les hommes féminisés, voilà enfin l’égalité acquise. 


Reste donc à trouver la solution pour supprimer totalement et définitivement la discrimination qui empêche actuellement un homme ou deux hommes vivant ensemble d’avoir un enfant. 



Vers la Grossesse Pour Autrui (GPA) pour tous : l’enfant objet !








Si l’on pense vraiment qu’il y a discrimination, et puisque les femmes peuvent concevoir, pourquoi cela serait-il interdit aux hommes ? 

Il leur reste donc à choisir la GPA. La science médicale, dans le cadre des progrès de l’évolution sociétale, peut en effet résoudre ce problème en permettant la Grossesse Pour Autrui (GPA). Une femme porte la grossesse et, généreusement (!!??), donne l’enfant qu’elle a conçu à une personne ou un couple qui l’a commandé. 

La conception a pu avoir lieu avec la semence de l’homme futur père ou d’un donneur anonyme et l’ovule d’un transsexuel ou d’une donneuse anonyme et généreuse ou encore de la mère porteuse elle-même. Ce qui se fait dans le cadre vétérinaire est passé chez nous les humains. Puisque c’est possible techniquement, faisons-le ! 


La médecine instrumentalisée









Quant à savoir quel en sera le coût, peu importe nous dit-on. L’assurance maladie, c’est à dire la collectivité, prendra tout en charge au nom de l’égalité, comme nous prenons en charge les conséquences de comportements irresponsables qu’il serait trop long de détailler ici. C’est donc ce que la Loi devrait dire – prise en charge à 100% - et ce qu’exigent les lobbies qui veulent que la PMA pour tous conduise tout simplement à la GPA pour tous. Ces exigences sont-elles vraiment humainement cohérentes de la part d’adultes en besoin affectif d’enfant(s), et plus encore si l’on pense aux enfants eux-mêmes ? 

On sait déjà que si la loi ne passe pas en France, tout cela est déjà possible au-delà de nos frontières, tout simplement en payant ou en faisant appel à quelques sponsors ou parrains généreux et compréhensifs de la souffrance discriminante. Je crains donc qu’au nom de la fin des discriminations, au nom de la justice (laquelle ?), de la générosité et de l’amour de l’enfant, les lobbies très actifs sur le sujet de l’idéologie du genre obtiennent satisfaction légalement pour avoir droit à l’enfant-objet. 

Voilà ce que seront les « droits sexuels et reproductifs » si la majorité de nos députés les votent sans connaître vraiment les enjeux et conséquences. 

En 2017, un homme transgenre a fait la Une des médias aux USA. Né femme, il prend, dès l’âge de 19 ans, des hormones masculines, puis les arrête pour une grossesse. Ayant conservé son utérus, il accouche en juillet 2017 d’un petit garçon, Léo. Les médias l’ont présenté, barbu, pour faire état de sa virilité, père et mère à la fois, comme un héros de la science moderne. 

Alors comment le droit français évitera-t-il ce que souhaite le Président Macron ? « Qu'on ne puisse pas passer de la PMA à la GPA subrepticement ? », sachant que la reconnaissance de la GPA à l’étranger était déjà dans son programme [2]. Les enfants issus de celle-ci auraient donc deux parents légaux en France [3]. Évidemment ce n’est pas à l’enfant à porter des décisions parentales incohérentes. Mais qui les rend incohérentes sinon les médecins qui  ne savent pas dire non et justifier leur décision, ou alors quelques intérêts financier et publicitaire ?? 

Ainsi, les techniques médicales de procréation assistée ne seraient plus seulement faites pour soigner l'infertilité maladie mais l’infertilité sociale, détournant la médecine de son but tout en disant le contraire : c’est du soin, alors qu’elle est instrumentalisée. 


Et l’enfant : que peut dire le Bébé commercial ? Deviendrait-il le doudou des adultes ?









Le désir d’enfant se transforme donc en droit à l’enfant, qui ne serait plus que le fruit de la volonté d’adulte(s) : un enfant « parce que je le veux et je le vaux bien. ». Mais il ne faudrait pas perdre de vue que la commande de GPA peut tout aussi bien s’évanouir si le couple plus ou moins stable ou la personne commanditaire change d’avis en cours de grossesse. Tout est possible dans ces situations fragiles, jusqu’à arrêter de désirer l’enfant commandé sur un coup de tête, ne plus user de son droit et revendre l’enfant comme un vulgaire objet qui ne plait plus.  Faudra-t-il mettre en place ou interdire le délai de rétractation ? 

Croyez-vous, un seul instant, au don généreux d’une femme porteuse d’un enfant pendant 9 mois ? Soyons lucides, il s’agit d’un bébé commercial ! Il n’aura aucun des gènes, ou seulement une partie, de sa mère porteuse au minimum par les processus épigénétiques. Il lui sera enlevé-arraché à la naissance, alors qu’elle l’aura suivi dans son développement avec la délicatesse du corps médical. 

Quand on sait ce que représente une grossesse et qu’existe la possibilité d’adopter un enfant – et il y en a tant à adopter sur la terre entière ! – avec 30 000 couples en France qui ont l’agrément pour adopter et 220 000 interruptions volontaires de grossesses chaque année dans notre pays, soit 6 enfants potentiellement normaux chaque jour dans chacun de nos 100 départements. N’est-ce pas à une loi sur l’adoption qu’il faut réfléchir en priorité afin qu’elle soit proposée à toutes ces personnes qui ont un fort désir d’enfant ? En effet, ne voit-on pas la différence entre l’enfant adopté, donné généreusement par une femme « tombée enceinte » sans avoir vraiment le désir d’enfant et/ou incapable de lui donner ce dont il aura besoin pour grandir, et l’enfant conçu dans des conditions abracadabrantesques, vendu comme un objet ? 

Accepter bouche bée la Grossesse Pour Autrui sans en connaître les enjeux, et en particulier les dangers, est une immense erreur qui conduit à une impasse anthropologique. 

Il est indispensable d’acquérir des connaissances scientifiques et de mener une vraie réflexion éthique. En effet, l’acceptation de la PMA pour tous conduira inéluctablement vers la GPA pour tous sauf à prendre en considération les 10 arguments suivants, 7 scientifiques et 3 éthiques. 



Les 10 arguments (7 scientifiques et 3 éthiques) pour que la PMA ne glisse pas subrepticement vers la GPA










Scientifique 1 –  Les interférences immunité et génétique mère-enfant








Les passages trans-placentaires des immunoglobulines entre la mère porteuse et l’enfant créent des liens spécifiques de protection immunitaire et même épi-génétiques agissant sur les gènes de l’enfant à naître, de plus en plus reconnus et encore objets de recherche [4]. Ils sont indépendants des liens affectifs. 



Scientifique 2 – Les liens mère-fœtus déjà au niveau du langage









Le cerveau du fœtus est capable de commencer à décrypter le langage de sa mère (porteuse) et d’en mémoriser certains éléments [5]. Faudra-t-il que la mère porteuse se taise tout le temps de la grossesse ou passe des enregistrements de la voix de la mère ou des parents acheteurs-receveurs pour ne pas perturber le bébé commercial ? Le corps mouvant et parlant de la mère agit en effet sur le fœtus et influence son acquisition du langage, d’où des risques de dyslalie (trouble de la parole) de l’enfant dans le futur. 



Scientifique 3 – Une AMP qui devient GPA augmente les risques d’anomalies de naissance selon les techniques de procréation









Chez les mères porteuses par transfert d’embryon, selon de nombreuses études citées in 10th édition 2016 du « The Developping Human – Clinically oriented Embryology [6] », on observe chez le nouveau né plus d’anomalies de naissance [7], comprenant des tumeurs malignes embryonnaires et des changements chromosomiques. Cela dépend aussi des techniques d’AMP utilisées. Evidemment tous les risques sont minimisés, tellement qu’il est inscrit dans nos CHU dans le rapport les explicitant : « Ces risques sont minimes, et leur description ne doit pas vous inquiéter. » 


Pourtant notre collègue Michael Davies de l'université d'Adelaide et ses collègues ont examiné et publié en 2012 près de 309.000 naissances du registre des naissances et interruptions de grossesse d'Australie du Sud, dont 6.163 issues d'une conception assistée. 


« Le risque d'anomalies congénitales (y compris les infirmités motrices cérébrales) était significativement augmenté de 28% avec l'AMP par rapport aux conceptions sans AMP. Il était significativement augmenté avec la fécondation in vitro classique (FIV) d'une part et l'Icsi (Injection d’un seul spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovule lors d’une infertilité masculine) d'autre part, mais après ajustement en fonction des facteurs parentaux, le risque était significatif avec l'Icsi uniquement, augmenté de 57%. 

L'AMP sans manipulation des gamètes (excluant donc l'Icsi et la FIV –Fécondation In Vitro) ainsi que les transferts de gamètes intra-fallopiens, dans la ou les trompes utérines) étaient également associée à un risque accru d'anomalies congénitales, augmenté de 24%. » 



Scientifique 4 - L’enfant commercial n’aura pas droit à l’allaitement maternel









C’est pourtant la meilleure protection de la santé du nourrisson – permettant de reculer l’âge des premières et excessives vaccinations – ou bien faudra-t-il que la mère porteuse produise et vende en plus son lait à la famille receveuse ? Veut-on revenir aux nourrices italiennes qui, au début du XXe siècle, ont nourri tant de petits français ? 



Scientifique 5 – La biologie ne peut pas mentir.









La GPA supprime l’altérité sexuelle pour l’enfant, plus ou moins acheté par un couple d’hommes, comme par un couple de femmes qui seraient toutes deux stériles. La biologie ne ment pas. Pour faire un enfant, il faut unir les gamètes masculins et féminins et un couple homme-femme pour que l’enfant rêve de ses origines, car il est identique à l’un et radicalement différent de l’autre. Les chromosomes ne mentent pas non plus. On est XX, ou XY. Pourquoi et au nom de quoi veut-on remettre en question ce modèle si fondamental, patrimoine de nos origines ? 


Le suivi des enfants adoptés ou bien issus d’AMP (Aide Médicale à la Procréation) nous a appris que ce n’est pas seulement le lien biologique qui permet à l’enfant de se construire, mais le lien psychique de ses parents d’adoption. Cet argument est utilisé pour mettre sur le même plan, parents de même sexe et de sexes différents, et éviter ainsi toute discrimination entre couples. Lorsque l’enfant est tout petit, cette similitude se comprend, mais à l’adolescence en sera-t-il de même ? Il n’est qu’à suivre le nombre d’adolescents qui sont aujourd’hui en conflit avec leurs parents quels qu’ils soient. On veut nous faire croire qu’avec deux parents de même sexe cela se passera mieux qu’avec deux parents de sexes différents. Des médias, sans la moindre preuve, l’affirment déjà, poussés par les puissants lobbies dont nous avons déjà parlé. (lettre Bioéthique n°1) 


Parmi les enjeux psychiques de l’AMP, ou plus encore de la GPA, le malaise de l’enfant le pousse toujours à retourner dans le passé au lieu de construire sa vie vers l’avenir, car il y a une souffrance d’origine. Veut-on imposer cette souffrance à l’enfant sur la seule décision d’adulte(s) qui auraient des « besoins » ou des « désirs » d'enfants créés pour eux et « sur mesure » ? On est bien loin du lien altruiste qui adopte un enfant en souffrance, abandonné, en mal de parents. On est bien loin aussi de l’enfant « donné » et non abandonné par une mère, ou même par deux parents lucides, conscients de leur impossibilité à lui apporter ce dont il a besoin. 


Scientifique 6 – La GPA, une expérimentation humaine construite par des adultes, qui refusent et dénient la filiation









La fin de la filiation et d’une filiation crédible pour laquelle, n’ayant aucun recul, on joue aux apprentis sorciers aux dépens de l’enfant. On le coupe radicalement de la scène de sa naissance et de ses origines généalogiques. La filiation persistera-t-elle dans le projet de loi ? L’acte de naissance dénie alors la naissance propre à l’engendrement, à l’histoire. Et le besoin de différence auprès d’un homme et d’une femme disparait. 

Combien d’errances filiatives pour rechercher son père spermatique, sa mère ovulaire ou porteuse, ou ses généreux donneurs présents dans quelques documents secrets à l'hôpital qu'on hésite à ouvrir au nom de la « vérité biologique » ? 

À un moment où les grands-parents jouent un rôle de plus en plus important, que dira-t-on à ces enfants issus de GPA, quels grands-parents fictifs leur trouvera-t-on ? 

L’amour parental prend donc le relais des origines interrompues que l’enfant a tant besoin de réparer. Il reste toujours une souffrance de l’adoption chez l’enfant, quelle que soit la quantité d’amour reçu, et même s’il est parvenu à compenser en grande partie le traumatisme originel. 


Scientifique 7 – Avec la GPA, veut-on faire courir les risques de souffrance psychique grave voire de psychose chez l’enfant ?








Les risques même tardifs de psychose grave connue sous le nom « d'empreinte », sont possibles suite aux circonstances de la naissance, du fait du lien indissoluble entre un nouveau-né et la femme qui l’a porté. Imaginez l’achat-adoption d’enfant(s) par des personnes transgenres. Pensez-vous vraiment qu’il s’agit de l’intérêt supérieur de l’enfant ? Qu’est-ce que l’enfant comprendra de ses origines et comment vivra-t-il les grandes différences comparées aux origines des jeunes de sa génération ? 


Ethique 1 – La GPA, le nouvel esclavage de la Femme








Le corps génital-reproductif de la femme peut-il être mis en location-vente, comme cela se faisait plus largement au temps des esclavages, et encore aujourd'hui avec la prostitution, pour le seul plaisir d’exploiteur(s) masculin(s) ?  



Ethique 2 – La marchandisation de l’enfant-objet : finies générosité et gratuité








En cas d’anomalie de naissance, que devient la marchandisation de la procréation de l’enfant commercial ? Faudra-il une clause de perfection et alors laquelle (?), ou un contrat de propriété du ou des receveurs, dès la conception dans le corps de la mère porteuse, quel que soit l’état futur de l’enfant ? Les juristes sont capables d’organiser de telles relations, mais seront-elles construites dans l’intérêt supérieur de l’enfant ou dans celui des parents ? 

A quand une grande loi intelligente et généreuse sur l’Adoption !  


Ethique 3 –Droits des parents mais pas de droits des enfants : l’enfant cobaye ?









Nous devons bien comprendre que le plaisir de certains, qui souvent s’arrogent des pouvoirs sociétaux pour justifier et pousser le politique à normaliser des situations humaines incongrues, fait certainement les choux gras de leur recherche, mais pas nécessairement le bonheur de la personne qu’ils étudient et de celles qui l’entourent. 

********************************* 

L’enfant ne doit être ni tiré au sort (car telle était la réponse des ministres de la justice et de la famille à la question de l’attribution d’un enfant adoptable par des couples de même sexe ou de sexes différents avant la loi pour le mariage pour tous), ni objet de recherches quand l’adulte le programme dans une situation fragilisée a priori, et dans le seul but de voir comment il va évoluer. 

Ce n’est pas parce que cela se fait chez les animaux que nous pouvons nous arroger le droit de le faire chez le petit humain qui est dans l’incapacité de s’exprimer, alors même qu’il comprend, engramme et trace en sa mémoire le maximum de ce qu’on lui impose. 

Tandis que l’adoption consiste à accueillir un enfant qui a besoin de parents, la GPA revient à créer spécialement un enfant pour répondre à des besoins de parents, soit exactement le contraire, cela alors même que de nombreux enfants souffrent du manque de leur père et mère, et se trouvent abandonnés, dans notre vaste monde. 

Nous partageons toutes les conclusions du Collectif pour le respect de la personne CoRP (E-Mail : collectif.corp@live.fr) constitué de femmes et d’hommes, universitaires, scientifiques et philosophes en pleine activité, dont les recherches et travaux sont de dimension internationale. 

Ils rappellent avec sagesse que : 



  • la Convention internationale des droits de l’enfant promeut l’intérêt supérieur de l’enfant ; 


  • la France interdit et doit maintenir l’interdiction la GPA en raison de l’indisponibilité de l’état des personnes et de la non-patrimonialité du corps humain. 



De même, le CoRP exprime sa préoccupation quant à l’emploi, par le défenseur des droits, de l’expression « parent d’intention », empruntée au vocabulaire de certains sociologues et des lobbies promoteurs de la GPA. Preuve supplémentaire que les idéologies de la modernité ne sont pas sans conséquence pour les enfants. 

Pour des raisons d’indépendance, le CoRP a lancé une campagne d'appel aux dons (déductibles jusqu’à 66% pour l’impôt sur le revenu) pour financer ses actions 2018 : axer le travail sur la sensibilisation des publics pour l'abolition de la GPA - "Gestation pour Autrui" dont les victimes sont les plus fragiles : des mères et des enfants.  

Ainsi, ce qui est abusivement appelé « progrès » en matière de droit à l’enfant est en réalité une régression jusqu’à la toute puissance infantile, puisque « le désir fait désormais loi ». Qui aura le courage – en dehors du Dr Pierre Levy-Soussan [8]et d’autres collègues qui n’ont pas droit à la parole publique et médiatique – de montrer, d’anticiper les achoppements, les difficultés, les malaises de ces enfants ? 

Le droit à l’enfant pour infertilité sociale est un non-sens anthropologique que l’on cherche à imposer à la société pour des raisons idéologiques. La solidarité nationale est destinée à la santé de tous et pas aux désirs de quelques-uns qui font de l’enfant un objet. 

N’hésitez pas à diffuser cette lettre à toutes les personnes qui participent aux états généraux de Bioéthique afin que les lois bioéthiques de fin d’année 2018 soient d’abord dans l’intérêt supérieur des enfants. 

Ne tombez pas dans les filets des arguments émotionnels qui manquent de sérieux scientifique et vous feraient croire que l’utérus d’une femme peut se louer comme autrefois on louait des bras pour une journée. 

Méfiez-vous des débats publics plus ou moins tronqués ou manipulés où s’affrontent des points de vue dits irréconciliables, où la haine d’un côté comme de l’autre est utilisée comme argument pour ne pas avancer. 

Cette année de la lucidité risque de déraper comme cela s’est passé déjà dans plusieurs villes. Rien ne sert de mépriser qui que ce soit ou quelque mode de vie que ce soit, ou de se sentir méprisé. Où dans ces débats se situe l’intérêt de l’enfant, celui de sa famille ? Là est la seule question. 

Le prochain sujet (Bioéthique III) concernera les droits sexuels des enfants, en particulier l’âge du consentement aux relations sexuelles avec les adultes. Sans tabou, nous aborderons l’inceste, la pédopornographie et la pornographie, la pédophilie et toutes ces dérives d’adultes exploiteurs ou malades, qui cassent parfois à jamais le cœur de l’enfant, sa confiance en lui et en ceux qui l’entourent. 

Belle semaine à tous, 


Pr Henri Joyeux 

******* 

Sources :  

[1] Sabrina Debusquat – J’arrête la pilule » Ed LLL 2017 


[2] « Nous assurerons que les enfants issus de la GPA nés à l’étranger voient leur filiation reconnue à l’Etat-civil Français, selon la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme » 


[3] http://www.leparisien.fr/societe/gpa-les-enfants-nes-a-a-l-etranger-pourront-avoir-deux-parents-legaux-en-france-05-07-2017-7112565.php 


[4] Prereproductive Stress to Female Rats Alters Corticotropin Releasing Factor Type 1 Expression in Ova and Behavior and Brain Corticotropin Releasing Factor Type 1 Expression in Offspring - Hiba Zaidan, Micah Leshem, Inna Gaisler-Salomon – Biological Psychiatry - 2013Volume 74, Issue 9, Pages 680–687 


[5] https://youtu.be/cMKGfIJidJ8 - Marie-Claire Busnel, Laboratoire de psychobiologie du développement - Paris Université Descartes. La vie psychique de l’enfant, ses émotions, ses affects sont puissants, tout autant que ses liens du sang, avec ses gènes, qui font son inscription généalogique.  

[6] Keith L. Moore, T.V.N Persaud, Mark G. Torchia – ELSEVIER 2016 

[7] Michael J. Davies, Vivienne M. More, Kristyn J. Willson, Philippa Van Essen, Kevin Priest, Heather Scott, Eric A. Haan and Annabelle Chan - Reproductive Technologies and the Risk of Birth Defects. - N Engl J Med. 2012 ; 366 : 1803-13  



[list=419]
[*]Bonduelle, U-B. Wennerholm, A. Loft, B.C. Tarlatzis, C. Peters, S. Henriet, C. Mau, A. Victorin-Cedequist ; A. Van Steirteghem, A. Balaska, J.R. Embeson and A.G. Sutcliffe.A multi-centre cohort study of the physical health of 5-year-old children conceived after intracytoplasmic sperm injection, in vitro fertilization and natural conception.Hum Reprod. 2005 ; 20 ; 413-419. 


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[8] Destins d’adoption – Ed Fayard 2010 


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Etats généraux de la bioéthique par le professeur Joyeux.
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