Le facteur n'a plus le droit de discuter

Je me souviens de ma grand-mère qui guettait l’arrivée du facteur, elle lui offrait un petit verre ou un café et ils papotaient 5 minutes. Le facteur faisait le lien entre elle et le restant de la société. Le facteur faisait cela gratuitement, il gérait son temps de travail comme il le voulait, du moment que la tournée était faite et bien faite. Et c’était son droit de rentrer un peu plus tard chez lui parce qu’il avait pris le temps  – et le plaisir – de discuter avec quelques habitués.

Les temps ont changé, on a augmenté la tournée du facteur, on lui a même ajouté les petits colis, et on lui a interdit, clairement, d’entrer discuter avec l’un ou avec l’autre, rendement oblige. C’est vrai, ça, si le facteur a une demi-heure de temps à perdre alors c’est que sa tournée n’est pas assez longue et qu’il peut mieux faire.

Tant pis pour les esseulés, âgés en rupture de liens sociaux ou familiaux notamment.

Eh bien, bonnes gens, on y revient. Le facteur va pouvoir à nouveau s’arrêter chez les vieux.

Mais plus de discussion d’égal à égal, plus d’écoute complaisante du grand-père qui refait ses guerres, plus d’attendrissement avec la mamie montrant les photos des petits…

Non, dorénavant, le facteur sera le SURVEILLANT. Et les vieux seront considérés comme des enfants.

Et tout cela pour du fric, naturellement…

https://www.laposte.fr/particulier/veiller-sur-mes-parents

Et c’est payé par le contribuable, puisque le paiement est déduit en partie des impôts…

Je croyais naïvement qu’il y avait des infirmiers, des aide-soignants, des aides ménagères, des livreurs de repas… venant à domicile pour aider les personnes âgées qui en avaient besoin. Cela faisait du lien social, de la vie, et générait de fait une surveillance. Et comme ce n’est pas le facteur qui va faire la tambouille, la toilette, les courses, le ménage…

source : résistance républicaine

Violaine