La grâce de bilocation de Marie
Jésus transmit à Marie tous ses actes divins afin que toutes les autres âmes puissent tirer d’elle leurs actes. De fait, la Divine Volonté de Jésus était continuellement « fusionnée » à la volonté humaine de Marie, par quoi se produisit une sorte de bilocation des âmes. Cette bilocation de l’âme de Marie est particulièrement accentuée dans la Passion de Jésus où Marie éprouva toutes les souffrances endurées par son Fils.
Voici l’explication de Jésus à Luisa :
« En formant le Royaume de Rédemption, l’âme qui s’était le plus distinguée dans sa souffrance était ma Mère. Bien qu’il puisse sembler qu’elle n’ait connu aucune de mes souffrances, à l’exception de ma mort, que connaissent toutes les âmes et qui fut le coup fatal et déchirant à son Coeur maternel, plus que la mort la plus douloureuse, l’unité de la lumière de ma Volonté qu’elle possédait, communiquait à son cœur transpercé non seulement les sept glaives dont parle l’Église, mais les glaives, les lances et les épines de tous les péchés et de toutes les souffrances de toutes les âmes qui martyrisaient son cœur maternel de façon déchirante. Mais cela n’est rien. Cette même lumière lui communiquait toutes mes souffrances, tous mes tourments, toutes mes épines et tous mes clous et les plus intimes douleurs de mon Cœur ». (Luisa Piccarreta, Le Livre du Ciel, Tome XIX, 11 juillet 1922)
Tout comme la bilocation d’Adam, la bilocation de Marie s’étendait à l’âme de tous les humains à sa conception; son rôle de Mère de tous les vivants, dans l’ordre de la grâce, s’étendait à chacun de leurs actes en vertu de l’escorte des actes divins de Jésus qu’elle possédait. Les vies divines d’Adam commencèrent seulement à former, Marie les embrassa jusqu’à l’extrême limite des possibilités de l’être humain. Par la puissance de bilocation divine, ses actes divins « répétés » multipliaient dans la création les vies divines « d’amour, de beauté, de puissance et de sagesse infinie ».
Et Jésus ajoute à Luisa :
« Je ressens le besoin amoureux de faire connaître ce que nous (les Trois personnes Divines) avons fait pour cette céleste Mère et le grand bien que toutes les générations ont reçu (…) Conçue avec la puissance créatrice de notre Divine Volonté, notre Volonté appelait toutes les âmes à être conçues dans le sein de cette Vierge. Mais ce n’était pas suffisant pour notre amour. Cédant à l’excès le plus incroyable, elle (notre Puissance créatrice) conçut la Vierge (Marie) en chaque âme afin que chacune puisse avoir une Mère à soi.
Toutes allaient ressentir sa maternité dans les profondeurs de leur âme ainsi que son amour. Et les gardait conçues en elle plus intimement qu’une Mère pour ses enfants, elle se dédouble et se conçoit en chaque âme pour se tenir à sa disposition, l’élever, la guider, la protéger contre les périls et, avec sa puissance maternelle, la nourrir du lait de son amour et de la nourriture qu’elle-même offre : le divin FIAT (…) Et nous pouvons dire qu’il n’y a pas d’âme pour qui elle ne s’engage à nous aimer. Notre Fiat l’a élevée au point de tout lui donner ». (Luisa Piccaretta, Le Livre du Ciel, Tome XXXIV, 20 décembre 1936)
Les vies divines qu’elle possédait emplissaient le ciel et la terre, se multipliaient dans toute la création et actualisaient dans son âme les attributs de Dieu. Mère de tous les vivants, Marie intercède continuellement pour toutes les âmes et elle les aide en les cultivant, les guidant, les protégeant et les nourrissant dans leurs actes divins par la grâce de bilocation qu’elle a obtenue de Dieu.
SOURCE : Le Don de la Divine Volonté dans les écrits de Luisa Piccarreta, par R. P. Joseph Leo Lannuzzi, Rome 2012, pages 101 et 121-122.