Récentes mesures romaines à propos de la liturgie traditionnelle : une forêt de paradoxe.
Analyse du canoniste et théologien le père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé parue dans Paix Liturgique :
Les réponses faites par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements ainsi que la crise liturgique provoquée par le motu proprio Traditionis custodes mettent à jour un certain nombre de paradoxes très instructifs pour les pasteurs, les théologiens et les canonistes.
Paradoxe moral : l’Église depuis 1988 a reconnu par la voix de son pasteur suprême l’existence et la légitimité de l’attachement de très nombreux fidèles à la liturgie tridentine et des mesures ont été prises pour faciliter la communion de ces fidèles. En mettant fin brutalement à ces dispositions bienveillantes (mais aussi justes et logiques), l’autorité rompt cette confiance et manifeste qu’il devient donc moral de ne pas respecter la parole donnée.
Paradoxe théologique : à quelques années de distance le Magistère affirme deux choses contradictoires. Benoit XVI affirme avec autorité un principe théologique fondamental et indiscutable au regard de la Tradition : « Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Église, et de leur donner leur juste place ». Or on peut inférer des mesures disciplinaires le principe doctrinal qui apparait comme parfaitement contradictoire avec celui qu’a énoncé le pape émérite : doit être considéré aujourd’hui comme dangereux ou nuisible ce qui a contribué à sanctifier une foule innombrable de baptisés et à édifier l’Église. Cette volteface magistérielle à quelques années de distance témoigne d’un inquiétant désarrimage entre théologie, histoire de la doctrine et discipline.
Paradoxe canonique : selon une conception spontanée du droit, celui-ci existe pour protéger les droits des personnes, et d’abord des catholiques. Sans revenir sur les mesures disciplinaires prises par le pape St Pie V, mesures jamais abrogées, sans arguer du droit de la coutume qui s’applique à tout baptisé, laïc ou ministre, il est évident qu’un droit a été reconnu aux fidèles attachés à la forme pérenne de la liturgie. Or ce droit vient d’être bafoué, aux mépris de la dignité des baptisés. L’Église synodale, tout au service de la communion ecclésiale, perd du coup toute crédibilité.
Paradoxe ecclésial : les pasteurs sont invités à développer une pastorale d’accompagnement, ouverte à toutes les situations morales et psychologiques. Ils doivent pratiquer un accueil inconditionnel, mais il existe une partie du peuple de Dieu à qui on refuse obstinément ce bienveillant accueil. La mise en place d’un véritable apartheid liturgique (pas de messes traditionnelles dans les églises paroissiales, sans doute par peur de la contagion ou du mauvais exemple !) manifeste le visage d’une Église soupçonneuse, marâtre, à qui il faut présenter ses papiers sous peine d’être exclu et de devoir chercher une grotte, puisqu’il n’y a pas de place pour les fidèles traditionnels dans la salle commune… Bref, de quoi passer un joyeux Noël.
Paradoxe psychologique : on peut se demander si les autorités liturgiques ne font pas tout pour rendre odieuse la réforme liturgique ! Cet autoritarisme, cette ignorance des principes du développement homogène des règles et traditions liturgiques, cette crispation à imposer ce qui n’est qu’une étape de ce développement, étape qui se voulait en phase avec les aspirations sociétales des années 60, ce refus du dialogue, cette incapacité à faire un bilan missionnaire des réformes réalisées depuis près de soixante ans, cet aveuglement sur l’effondrement de la foi en Occident (faut-il rappeler qu’on n’a jamais connu dans nos contrées une telle crise de vocations sur une aussi longue période ?) rendent incompréhensible, voire carrément suspect (car manifestant la mauvaise conscience de ceux qui ont échoué), cet acharnement contre un courant ecclésial minoritaire, certes, mais fervent et missionnaire, courant qui ne conteste aucune vérité révélée et enseignée par le Magistère infaillible de l’Église, et qui cherche à vivre toutes les exigences de l’enseignement spirituel et moral de l’Église.
Sortir de la crise ? Dernier paradoxe : il est sans doute possible grâce à l’enseignement et à la praxis du pape François de sortir de la crise. En juillet 2015, le Saint-Père invitait les jeunes latino-américains à mettre le bazar, mais ce message vaut pour la jeunesse catholique du monde entier. Ce qui caractérise la mouvance traditionnelle dans l’Église est bien la jeunesse de beaucoup de ses membres. À elle de montrer de l’audace et de l’impertinence, contre le conformisme de la bien-pensance véhiculée en beaucoup d’endroits par les nouvelles formes liturgiques, et pour le droit qu’elles ont de promouvoir leur identité. « Seule la Tradition est révolutionnaire » écrivait Charles Péguy. De même le pape actuel ne cesse de fustiger le juridisme, la fascination pour les normes, la peur de l’aventure et du risque de ceux qui se cachent toujours derrière des réglementations et des structures de gouvernement. Voilà qui jette une lumière crue sur l’avalanche de normes paralysantes qui cherchent à neutraliser, voire à faire disparaître une réalité à la fois neuve et ancienne dans l’Église. Il faudra donc juger de ces normes à la lumière de la théologie morale, du droit des personnes et du bien véritable des fidèles. Enfin, dernier apport du Souverain Pontife, il a rappelé en juin 2019 la nécessaire liberté des théologiens. Certes il n’est pas question de remettre en cause l’Évangile, la Tradition et le donné révélé. En revanche, les mesures disciplinaires prises à l’encontre de la liturgie doivent maintenant faire l’objet d’un véritable examen, à partir du bilan indispensable dont je viens de parler.
Messages : 10 Date d'inscription : 07/01/2022 Age : 45 Localisation : Belgique
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Sam 8 Jan - 10:30
Il y a là un plan de déconstruction qui est évident et qui se retrouve si bien dit dans les écrits de Catherine Emmerich. La prière, le Rosaire et la Consécration au Coeur Immaculé de Marie nous aide et fait des miracles, Notre Dame est au milieu de nous. En nous unissant les uns aux autres dans la prière et priant les uns pour les autres l'Esprit Saint nous unis.
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Henri Voclin regardant
Messages : 10 Date d'inscription : 07/01/2022 Age : 45 Localisation : Belgique
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Sam 8 Jan - 11:34
Merci Philippe. La marche est souvent difficile parce que l'on tend souvent à séparer notre foi en Jésus-Christ de la vie personnelle, de la vie quotidienne et de la vie de travail. Cela fait tellement de bienfait quand petit à petit on laisse entrer le Christ par le biais de Sa Mère, notre maman, en nos vies. Que petit à petit, on soit constamment avec Lui, Il vit en nous à chaque instant, notre vie devient une vie de prières. C'est ce que j'ai ressenti en arrivant sur le forum. La difficulté plus grande est ces temps spéciaux ou la confusion règne jusqu'au plus haut niveau de l'Eglise visible. Heureusement que le Pape Benoît XVI nous éclaire aussi dans ces mots et prières. Combien on ressent vivant aujourd'hui le songe de Don Bosco et qui est en sous-titre de votre forum. J'ai reçu il y a peu un dernier livre très intéressant de José Maria Zavala qui est son entretien avec Jacinta de Garabandal et que je suis occupé à traduire: "Los ultimos tiempos ya estan aqui - ma vidente Jacinta de Garabandal rompe su silencio". "Les derniers temps sont déjà là"... et combien cela rejoint les messagers de Garabandal qui indiquaient qu'après autant de Pape (ce qui indiquait après Benoît XVI) la fin des Temps arriverait... Le Temps est tellement à la prière, à l'entraide et à remettre Dieu à la première place dans nos vies, pour que ce soit lui qui vive en nous.
Philippe consacré
Messages : 2078 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Sam 8 Jan - 11:53
L'histoire de l'Eglise des temps actuelles c'est l'histoire e Jonas. Jonas est plus prophète qu'il ne le pense lui-même et il l'est par toute sa vie quand bien même il refuse d'être prophète.
Que fait Jonas ? Il refuse d'aller annoncer de la part du Seigneur que dans quarante jour Ninive sera détruite. Résultat : C'est la tempête. il se retrouve dans un bateau dans une tempête terrible et le bateau va faire naufrage. Du coup quand il révèle aux autres occupants que c'est à cause de lui, ils le balance par-dessus bord, et la mer se calme subitement comme par miracle.
Ça c'est l'histoire de l'Eglise depuis Jean XXIII. A la Salette et Fatima le monde a reçu l'annonce qu'il allait être châtié à cause de ses péchés, et l'Eglise a refusé clairement de transmettre cette prophétie. Elle devait consacrer la Russie au sacré Cœur....REFUS. Pourtant quelle magnifique occasion cela aurait été de le faire au Concile. En outre Jean XXII devait révéler le troisième secret en 1960....REFUS. Dans un communiqué il a dit texto : " Je ne veux pas engager l'autorité de l'Eglise sur des paroles d'enfant". Et tous les autres papes ont suivi la même ligne, y compris saint Jean Paul II.
Et bien tout comme Jonas et puisqu'on ne veut pas obéir à la Divine Volonté et notre maman du ciel, c'est la tempête, et nous avons en grande partie perdu la lumière.
Messages : 10 Date d'inscription : 07/01/2022 Age : 45 Localisation : Belgique
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Sam 8 Jan - 13:44
Merci Philippe car tout est résumé dans tes propos et nous amène vers l'Ecriture, c'est splendide. Cela me rappelle un texte que j'avais écrit dans la revue du CESHE liée à Fernand Crombette sur le Prophète Jonas afin de démontrer que tout ce récit était bien plus historique qu'on ne le pensait.
Philippe consacré
Messages : 2078 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Dim 9 Jan - 7:57
Le concile se trompe. Non pas tant par ce qu'il dit que par ce qu'il ne dit pas. Et puis il ne se tourne pas vers Dieu seul et la recherche du royaume mais vers le monde, que désormais il faut accueillir. Avec lui quasiment aucune condamnation du monde. Aucune condamnation du communisme, de la Franc-Maçonnerie et l'Islam c'est vachement sympa. je l'ai lu en entier et je n'en ressent pas non plus une condamnation franche du matérialisme et du libéralisme. Avec lui "tout le monde il est bon tout le monde il est gentil".
Il faut dire qu'à l'époque nous étions déjà malade. On était dans un syndrome d'euphorie, et pour tout dire dans un complexe de supériorité. On était encore dans l'opulence des trente glorieuses. Dans une opulence qui allait durer toujours, face à l'Afrique, l'Asie et le Maghreb dans le tiers-monde et la misère, et nous allions leur apporter les merveilles de la civilisation -pas tant les merveilles de l'Evangile mais de la civilisation Occidentale- Alors quand dans ses apparitions Marie parlait de déclin et de châtiments, Jean XXIII lui a répondu dans sa lettre d'introduction au concile en demandant aux évêques de se méfier des prophètes de malheur. Quelles prophètes de malheur ? Fatima ? La Salette ? Mais maintenant il est trop tard et il ne nous reste plus qu'à verser des larmes de sang de n'avoir pas voulu écouter notre maman du Ciel. Trop tard pour éviter la croix qui nous attend, mais pas trop tard pour le repentir, car cette croix va ôter notre superbe et notre manque de docilité à notre maman du ciel.
Le concile Vatican II aura été le dernier concile de l'Occident. Mais maintenant ce sont les autres Eglises qui vont l'emporter et elles ont un autre son de cloche à donner. Et puis même nous ; si le concile avait lieu maintenant....qui parlait aux homme de ce temps....aurait-il les mêmes conclusions qu'alors ? Et quelle serait sa position face au Nouvel Ordre Mondial qui prône l'avortement, l'euthanasie, Pachamama, la liberté sexuelle pour tous y compris les enfants, le grand remplacement, la suppression de nos racines Chrétiennes et la suppression des identités nationales ? Autrement dit l'esprit de l'Antéchrist.
Mais je le répète : Tout comme Jonas, notre péché majeure est de n'avoir pas voulu annoncer à Ninive, au nom du Ciel, qu'elle allait être détruite. Et maintenant tout comme pour Jonas, c'est la tempête.
Dernière édition par Philippe le Dim 9 Jan - 9:16, édité 4 fois
Françoise consacré
Messages : 9096 Date d'inscription : 12/06/2016
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Dim 9 Jan - 8:14
Bonjour Philippe,
Comment expliquer cela à nos propres enfants ? Ils ont tellement été bien formatés par l'école de la République que lorsqu'on veut leur expliquer ce qui se passe aujourd'hui, on tombe dans la complète incompréhension. C'est nous qui sommes à côté de la plaque ! On voudrait les protéger de ce qui vient et maintenant, et il faut éviter ce sujet polémique...
Il ne nous reste plus que la prière. Puisse notre Maman du Ciel nous consoler et nous aider à passer ce cap difficile !
Santa Maria, madre de dios y madre nuestra...
==================================================================================== Seigneur, aide-nous maintenant à être vraiment catholique et à rester dans la grande vérité, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir.
Henri Voclin regardant
Messages : 10 Date d'inscription : 07/01/2022 Age : 45 Localisation : Belgique
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Dim 9 Jan - 11:28
Personnellement je trouve que les jeunes générations sont plus aptes à apprendre et à comprendre les erreurs de Vatican II, ils n'en n'ont pas l'historique, mais ils en vivent les blessures, ils voient les résultats sur ce monde.... mais pour peu que nous prenons la peine, le temps de leur apprendre, de leur raconter, d'avoir une attitude de contrition par rapport à celà, de prier beaucoup aussi et ensemble. Cela passe par des choix aussi qui nous font nous retirer de certains points de la société, tout en restant dans cette société. Ce n'est pas simple en effet. Nos enfants par exemple sont en instruction à domicile. J'ai décidé de me retirer de la vie active de mon emploi pour m'occuper à temps plein d'eux et de la maison, ne gardant qu'un emploi à la maison... Mais je suis conscient aussi que cela n'est pas possible pour tous. Petit à petit on peut réaliser des entraides etc.... c'est vrai que l'on revient un peu aux temps des catacombes, ces premiers temps où l'on n'est pas compris par la masse qui continue aveuglée, mais les échanges les éveils sont beaux aussi. Et réellement chaque jour est vécu où Dieu est mis à la première place. Ce sont des temps difficiles et si beaux aussi car déjà on voit poindre cette renaissance de la Foi. Je trouve magnifique vos échanges si juste de ce que nous vivons, ce parallélisme avec Jonas est très juste. MAis en même temps on est pas seul. Il y a Notre Dame qui est avec nous et nous accompagne. Il y a aussi ses indices très fort laissé par le Pape Benoît XVI et qui font écho aussi aux différents messages de Fatima et Garabandal. Les films justement sur Garabandal et Fatima qui sont sortis, c'est très fort. Courage, union de prières, merci d'être là, vos lampes allumées éclairant nos chemins.
Philippe aime ce message
Philippe consacré
Messages : 2078 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Lun 10 Jan - 12:05
Mais toi aussi Henri, ta lampe éclaire notre chemin. Agrippons nous à Marie comme elle le demande à San Damiano. C'est ensemble qu'on pourra tenir.
Messages : 2078 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Lun 10 Jan - 14:58
Mais il ne faut pas oublier que si Rome est en train de divaguer depuis Jean XXIII, l'Eglise reste l'Eglise fondée par Jésus Christ. On est au Vendredi Saint où les Apôtres ne croyaient pas en la résurrection de Jésus, sauf Marie. Ne faisons pas comme eux mais ne prenons pas non plus le chemin du schisme car alors on perdrait le chemin.
Messages : 10 Date d'inscription : 07/01/2022 Age : 45 Localisation : Belgique
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Mar 11 Jan - 14:51
Merci pour ces mots Philippe, pour moi l'union de prières est si importante. Chaque personne étant partie constituante de l'Eglise. Et en effet il n'y a pas lieu de quitté cette Eglise même quand rien ne va plus. Et c'est ce que fait à merveille Benoît XVI par sa manière de communiquer d'être présent, malgré son âge aussi et malgré les blocages, je dirais même l'emprisonnement et la surveillance dont il est contraint et dont est contraint la papauté depuis plusieurs papes déjà. Et ce qu'il se passe aujourd'hui tant au niveau des élites, du totalitarisme, avec le covid que ce qui arrive à l'Eglise est d'une certaine manière une joie. Car tout est en train d'être révélé et montré, les élites satanistes et franc-maçon ne se cachent plus et l'on remarque que lutter à leur manière ne sert rien. Il y a la prière qui peut tout avec Notre Dame, il y a le fait de parler et d'exposer la vérité qui touchera petit à petit les coeurs car, sans cesse le Seigneur frappe à la porte de notre coeur... et avec l'aide des Anges et Archanges, des Saints du Ciel, le combat se gagnera et déjà l'aurore est en train de poindre.
Philippe aime ce message
Françoise consacré
Messages : 9096 Date d'inscription : 12/06/2016
Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes. Mar 11 Jan - 18:45
Merci pour ces bons mots encourageants, Henri ! Il nous faut juste tenir bon face aux complications quotidiennes. Avec Notre Seigneur comme notre guide, comme notre Maître, nous y arriverons ! Ne jamais en douter.
==================================================================================== Seigneur, aide-nous maintenant à être vraiment catholique et à rester dans la grande vérité, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir.
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Sujet: Re: Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes.
Récentes mesures romaines : une forêt de paradoxes.