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 Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon

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MessageSujet: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 13 Déc - 23:41

Rappel du premier message :

DIEU SEUL ou LE SAINT ESCLAVAGE DE L'ADMIRABLE MÈRE DE DIEU

Introduction
À la Vierge fidèle


Souveraine reine des anges et des hommes, abîmé dans mon néant, et me reconnaissant entièrement indigne de paraître en votre sainte présence, j'ose néanmoins, appuyé sur vos maternelles bontés, le sujet ordinaire de mes plus douces espérances, vous consacrer cet ouvrage qui ne respire que votre honneur et votre gloire, pour la seule gloire et le seul honneur de Dieu seul, qui est l'unique chose que je désire, et que je veux rechercher en toutes choses.

L'oblation entière et irrévocable que je vous ai faite il y a longtemps de tout ce que je suis en l'être et en l'ordre de la nature, et de la grâce et de tout ce qui en dépend, de toutes les actions naturelles, indifférentes et bonnes que j'opérerai à jamais, m'ôte tout le pouvoir d'en user autrement. 

Ma vie, tant intérieure qu'extérieure, et généralement tout ce qui est mien, est plus à vous qu'à moi-même, et même, ô ma divine princesse ! n'ayant plus rien à moi, tout ce que j'ai vous appartient par mon état et condition de servitude, et je veux et désire de tout mon coeur aujourd'hui, dans un jour tout dédié en l'honneur du glorieux archange saint Michel et de tous les anges, en présence de tous ces esprits bienheureux que j'invoque avec les soumissions les plus respectueuses à mon secours, vous parlant avec l'un de vos plus véritables esclaves, et m'unissant à la sainteté de ses intentions, que vous ayez une puissance spéciale sur mon âme, sur mon état, sur ma vie, sur mes actions, comme sur des choses qui vous appartiennent tout de nouveau par un droit particulier, en vertu de l'élection que je renouvelle de dépendre entièrement de votre maternité et souveraineté, m'abandonnant à tous vos vouloirs, me livrant à tous vos pouvoirs et à tous les effets de votre souveraineté. 

Tout mon regret est de n'avoir qu'un coeur et une vie pour vous donner. Mais, s'il m'est permis de donner quelque liberté à mes désirs, je voudrais avoir autant de coeurs et de vies qu'il y a d'étoiles au ciel, de gouttes d'eau dans la mer, d'étincelles au feu, de brins d'herbes sur la terre, pour vous les donner, pour vous les consacrer dans l'ordre de votre Fils bien-aimé et pour sa pure gloire. Mais au moins, puisque cela n'est pas en mon pouvoir, je ferai tout et je n'oublierai rien en la vertu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils adorable, pour vous gagner des coeurs et vous acquérir des esclaves. 

Aimable Vierge, il est vrai que mon coeur se sent plus pressé que jamais de vous aimer, et, si je l'ose dire, il me semble qu'il vous aime, et il me paraît qu'il voudrait disputer avec tous les coeurs de votre amour. Mais, hélas ! que peut faire un misérable et chétif coeur comme il est ? Il appelle donc à son secours tous les neuf choeurs des anges, tous les coeurs des saints, et veut vous aimer par tous leurs amours ; et, comme tout cela ne le contente pas, il veut vous aimer par le divin coeur de Jésus. Je conjure ce coeur très aimable d'anéantir, par sa puissance et Miséricorde, tout ce qui est contraire dans tous les coeurs à l'établissement de son règne, toutes les oppositions que les hommes y forment, tous les obstacles qu'ils y apportent, toute la force et les ruses des démons qui le combattent, pour y établir l'empire de son amour, afin que les hommes étant parfäitement assujettis à ses lois, vivant dans un état de servitude perpétuelle, ils soient, ô glorieuse Vierge, ses véritables esclaves et les vôtres. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 5 Mai - 21:41

CHAPITRE XIV 
La doctrine de la croix est un mystère caché



(...) Le démon qui prévoit les biens immenses qui sont attachés à l'esprit de la croix, n'y forme pas seulement des oppositions par la délicatesse des sens, ou par le bien apparent d'une paix que Jésus-Christ n'est pas venu apporter en terre ; mais se servant du spécieux prétexte de la gloire de Dieu, il combat l'état des souffrances, qui est le moyen le plus efficace pour l'établir. 


Il ne manque pas, cet esprit de tromperie, d'insinuer dans les esprits que la pauvreté, la douleur, les mépris, les calomnies et opprobres, la haine des gens, leurs contradictions et persécutions, leurs rebuts et délaissements rendent inhabiles les personnes qui les souffrent à procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes : et il lui est d'autant plus facile d'imprimer ces sentiments dans les esprits, qu'ils sont plus conformes aux sens et à la raison même : et c'est ce qui fait que le torrent des hommes en va là, y en ayant bien peu qui, s'élevant par la foi au-dessus des sens et de la raison même, ne regardent les choses que comme Dieu le voit. 


Cependant, c'est une vérité immuable dans le christianisme, que nous apprenons de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que le grain de froment tombant en terre, ne rapporte rien s'il ne pourrit ; mais s'il pourrit, qu'il rapporte beaucoup (Joan. XII, 24, 25) : et notre divin Maître dont il est écrit (Psal. LXXVII, 2) qu'il ouvrirait sa divine bouche en parabole, s'est voulu servir de cette similitude pour nous marquer la nécessité de la croix, pour pouvoir travailler à sa gloire avec bénédiction : car enfin ces paroles sacrées ne nous font-elles pas assez voir qu'on ne peut pas attendre grand'chose d'une âme que les souffrances n'anéantissent pas, et qu'il faut être crucifié avec Jésus-Christ pour glorifier dignement le Père éternel avec lui. 


Qu'on lise toute l'histoire ecclésiastique, et toutes les Vies des saints, et l'on verra depuis l'établissement de l'Église jusqu'à nos jours, que les grands ouvrages du Saint-Esprit ne se sont faits que par des personnes de croix, en sorte que ces personnes sont nées dans les croix, et y ont vécu, ou bien elles ont été introduites dans les états de souffrances par la privation des honneurs, des biens et plaisirs de ce monde, qu'elles ont volontairement choisie, ou qui leur est arrivée par une pure conduite de la Providence, qui quelquefois même fait des coups admirables pour les y faire venir. 


Combien de fois a-t-il, pour ainsi dire, comme il a été déjà remarqué, renversé toutes choses, fermant les yeux et bouchant les esprits pour crucifier une personne, et la rendre ensuite propre à l'établissement de ses divins intérêts. 


Combien de fois a-t-on eu sujet de s'étonner lorsqu'on a vu des pères et des mères s'oubliant de la nature même, tourmenter cruellement leurs enfants, des maris leurs femmes, des femmes leurs maris ; lorsqu'on a vu des personnes intimement amies se quitter inhumainement ; des personnes que l'on avait extraordinairement obligées, trahir méchamment leurs bienfaiteurs, des riches tomber tout à coup dans des pauvretés extrêmes, des personnes estimées, dans le déshonneur et l'abandonnement : mais ces choses n'arrivent pas sans une conduite très particulière de Dieu, qui s'en sert à ses desseins, qui vont à mettre en croix et faire mourir au monde les âmes qu'il a élues pour ses plus grands ouvrages. 


Ce ne sont pas les souffrances que nous remarquons dans les personnes, qui nous doivent ôter les espérances du bien que l'on en peut attendre ; mais bien au contraire, quand elles sont dans l'honneur et l'applaudissement, l'on n'en peut pas espérer grand'chose. (...)


Source : Livres-mystiques.com 


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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 6 Mai - 21:18

CHAPITRE XIV 
La doctrine de la croix est un mystère caché

 
(...)Un grand cardinal, qui était prince de naissance, voulut entreprendre la réforme des chanoines réguliers de Lorraine, et il n'en put venir à bout. Il était néanmoins très bien intentionné, il avait le pouvoir de l'Église et le secours de l'État : son autorité devait, ce semble, lever tous les empêchements qui pouvaient se présenter : cependant, cette réforme est réservée à un pauvre religieux que ses propres frères avaient voulu empoisonner plusieurs fois, qui faisait ses voyages dans des paniers de charbonnier : cet équipage humble fit trembler tout l'enfer ; qui ne se trouve pas ému de se voir attaqué par des pages et des carrosses !    

Saint Charles Borromée est choisi de Dieu pour renouveler l'esprit ecclésiastique, il faut qu'il aille par le chemin royal des croix. Il est cardinal et un grand archevêque, et il semble que ces éminentes et très illustres qualités le doivent exempter de marcher par le chemin des souffrances : mais s'il a fallu que Jésus-Christ ait souffert pour entrer dans sa gloire (Luc. XXIV, 26), ses serviteurs n'y peuvent arriver par une autre voie. On murmure contre ce grand homme, on lui tend des piéger pour le perdre, on fait des ligues pour le ruiner, on crie, on trouve à redire à sa conduite, on décrie même sa dévotion. 

L'on parle contre ses pèlerins, l'on remontre au Pape son oncle qu'il se rendait ridicule, et qu'il ne vivait pas ni ne marchait pas en cardinal et en prélat ; que sa conduite était extraordinaire, indigne de sa condition, et qu'au reste il y avait une personne auprès de lui qui lui faisait faire toutes ces dévotions extravagantes (c'était un Père de la Compagnie de Jésus, qui s'en alla depuis aux pays étrangers), et que Sa Sainteté devait lui ordonner de se retirer.

La persécution alla si avant, qu'on prêchait contre le saint en sa présence ; et après tout on conspira contre sa vie, et l'on en vint à l'exécution, en sorte que sans un miracle le saint eût été tué d'une balle qui lui fut tirée, qui tomba par terre sans lui faire aucun mal, l'homme de Dieu demeurant dans une paix si profonde, que la chose étant arrivée durant le temps de l'oraison, il voulut qu'elle fut continuée dans la même tranquillité et sans aucune interruption, comme à l'ordinaire. 

Quelles persécutions n'a pas souffertes saint Ignace, le fondateur de la Compagnie de Jésus ? N'a-t-on pas dit de lui qu'il méritait d'être brûlé ? Combien de libelles a-t-on donnés au public contre ce grand saint ? N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ? 

N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ? Il les a vus excommunier, et ensuite tout le clergé venir devant leur maison, chantant le psaume CVIII, qui est un psaume d'exécration contre Judas, la croix renversée, pour marquer l'horreur que l'on avait de ces Pères, la populace armée de pierres pour les assommer, des tableaux posés dans toutes les places publiques, où ils étaient dépeints entre les mains des démons qui les jetaient dans des feux et des flammes. 

Ces contradictions extraordinaires rehaussaient incroyablement l'espérance de saint Ignare : et ce fut un des motifs qui engagea le bienheureux François de Borgia d'entrer dans la Compagnie de Jésus. (...)

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 7 Mai - 22:12

CHAPITRE XV 
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Quelles persécutions n'a pas souffertes sainte Thérèse, et cela non de personnes communes (dit le pieux évêque de Tarassone dans sa Vie), mais des plus graves et de la plus grande autorité, tant de religieux que de prélats, et d'autres signalés en crédit, aux sentiments desquels il fallait déférer, ou bien les offenser beaucoup, ne leur donnant créance. 

Car les choses que l'on déposa contre la sainte Mère, les religieux et les religieuses de son ordre, et celles qu'on leur imposa furent en si grand nombre, qu'on n'épargna aucune action infâme dont on put tacher la réputation d'une vile femmelette, de laquelle celle de la sainte ne fut noircie et injurieusement souillée, puisque, en ce qui concerne l'honnêteté, on dit d'elle le dernier des opprobres que l'on puisse reprocher à une coureuse, et à une femme destituée de la crainte de Dieu. Les mémoires et les écrits diffamants couraient d'une main à l'autre ; et où ils ne pouvaient parvenir, les langues suppléaient à ce mauvais office, procurant de faire une voix commune de ce mensonge. 


C'est de la sorte que parle ce grand prélat, et ensuite il rapporte comment le diable suscita quelques personnes, lesquelles avec émulation ou envie, voyant comme devant Dieu et devant les hommes que cette nouvelle réforme des Déchaussés jetait de brillants éclats de splendeur, commencèrent à semer le bruit par la ville, que c'était une femme éventée, et que par les chemins elle menait en sa compagnie des jeunes dames avec de certains muguets. 

Elle fut tenue pour démoniaque, et comme telle, on la voulut conjurer. Les uns l'appelaient endiablée ; les autres, une hypocrite et une dissimulée ; les uns disant qu'elle était déçue et tombée en illusion, d'autres l'accusant d'être trompeuse, et la taxant de mensonge. 

Quelques-uns l'intimidaient, la menaçant qu'on la conduirait à l'inquisition ; d'autres jugeaient qu'on avait trop tardé à la présenter devant les juges du Saint-Office, et ainsi son honneur était ainsi compromis, et sa réputation perdue, non-seulement dans les coins secrets de la ville, mais encore dans les places publiques, voire même dans les chaires (et ce qui est le plus remarquable), le tout en sa présence et celle de sa soeur. 

Dans une assemblée de la ville de Médine, il se trouva un religieux qui était en estime et dans un grand crédit, néanmoins qui n'excellait pas en prudence : cet homme commença à dire publiquement beaucoup de mal de la bienheureuse mère, la comparant à Madeleine de la Croix, femme remplie de l'esprit de mensonge, renommée dans toute l'Espagne par ses tromperies, et par la communication qu'elle avait avec le diable. 

Mais (ce qui fut encore pis), dans un chapitre général des Carmes mitigés, le général de l'ordre qui l'avait tant aimée, et qui lui avait ordonné de faire autant de fondations qu'elle avait de cheveux à la tête (ce sont les paroles de la sainte ), se laissa tellement préoccuper des informations qui lui avaient été données par des personnes pleines de passion et des faux témoignages bien grands dont on la chargea, qu'ému d'indignation contre elle, il lui écrivit une lettre, et lui commanda de prendre pour prison un couvent des Déchaussés : ce qu'elle fit, souffrant avec grand contentement pendant plus d'un an le déshonneur de la prison. On déposa alors contre elle des choses très graves, et l'affaire en vint à un tel point, que la sainte et ses religieuses furent accusées au Saint-Office, et chargées de mille mensonges et rêveries qu'on leur imposa. 

L'autorité des personnes qui les accusaient, et l'estime de vertu qu'elles avaient, était telle, que de la part de l'inquisition, on fit information du fait, et quoique la sainte mère et ses compagnes fussent innocentes et libres du soupçon de ces matières, néanmoins cette poursuite fut si avancée, qu'on attendait chaque jour qu'on les dût prendre et mener prisonnières à l'inquisition. (...)

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 7 Mai - 22:16

Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 4845f3490f3d74487bdad868645f5329



MAI, le mois de Marie: 8ème jour : 


Séjour de Marie au temple


Dans la maison du Seigneur, Marie s'occupait par-dessus tout de saints exercices; elle priait, elle parlait au Créateur avec d'autant plus de liberté et de confiance que pour son amour, elle s'était imposé un silence profond avec les créatures : ce temple lui rappelait sans cesse les merveilles que Dieu avait opérées pour son peuple, vivifiait sa foi et rendait sa piété plus fervente. Elle gémissait de l'aveuglement des hommes qui oublient tant de bienfaits; et son amour n'en faisait que s'accroître et s'enflammer pour apaiser la juste colère du Tout-Puissant. N'avons-nous pas les mêmes devoirs à remplir ? 


Sur la prière


Il faut toujours prier et ne cesser jamais de prier : ce n'est point là un conseil, mais un ordre que nous donne le Fils de Dieu lui-même; et non content de nous inculquer cette nécessité de la prière par ses paroles, il nous la démontre plus efficacement encore par ses exemples. Vous aimerez et vous adorerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre esprit, de tout votre coeur, de toutes vos forces ! 


Si nous dédaignons des préceptes si formels, n'est-il pas à craindre que Dieu ne nous prive du bonheur de le louer et de l'aimer toujours, puisque nous en trouverons la loi pénible et presque inutile en cette vie ? Qu 'il ne nous sépare des saints Anges qui n'ont pas d'autre occupation ? Nous goûtons dans la prière comibien le Seigneur est doux. IL est malheureusement des personnes qui trouvent difficile le devoir de la prière et la conversation avec Dieu, qui certes n'a point d'amertume, trop longue à leur gré. Quelle consolation n'est-ce pas pour un homme plein de foi et d'amour de pouvoir dans tous les temps se prosterner aux pieds du divin époux et d'y jouir d'un doux repos, tandis que la terre est inondée d'afflictions et de malheurs ?


Quels sont les moyens de conserver la ferveur dans la prière ? Des personnes qui voudraient persévérer dans la prière et se délivrer de leurs pensées frivoles, espèrent trouver quelque méthode sûre et facile. Mais tout ce qui est méthode dans la prière, ou est entièrement inutile, ou n'a qu'un effet peu durable. Le moyen le plus sûr c'est de demander à Dieu cet esprit de grâce et de prière, dont parle le prophète, et de mettre tout en oeuvre pout se rendre digne de l'obtenir. Dieu l'accordera sans doute à l'âme qui se fait un devoir essentiel de l'aimer d'un amour sincère et solide. 


Augmenter, o Seigneur ! le feu de la charité dans notre âme, et versez-y vous-même les parfums des prières que vous nous ordonnez de vous offrir; Donnez-nous ces hosties spirituelles, ces cantiques, et ces hymnes qui sont le fruit d'une âme reconnaissante; écoutez notre voix parce que c'est au nom de Jésus-Christ que nous vous parlons, et dans l'unité de son Esprit et de son Eglise. 


Pieuse maxime : Tout notre bonheur dépend du détachement de nous-mêmes; tout consiste en ce point, s'il se fait avec perfection. 


Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 8 Mai - 22:27

CHAPITRE XV 
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables 

(...) Mais écoutons parler la sainte elle-même, dans le Livre de ses fondations : « Avant que je partisse de Séville, il avait été tenu un chapitre général, d'où on m'apporta un commandement du définitoire, non-seulement pour ne pas fonder davantage, mais aussi pour faire choix d'une maison où je me retirasse, avec défense d'en sortir à l'avenir pour quelque prétexte que ce fût, ce qui est une sorte de prison, parce qu'il n'y a point de religieuse que le provincial ne puisse envoyer d'un lieu dans un autre (j'entends d'un monastère dans un autre), lorsqu'il se présente quelque chose de nécessaire au bien de l'ordre ; et le pis était que notre Père général était fâché contre moi, sans toutefois lui en avoir donné sujet. 

La cause provenait de quelques informations qui lui avaient été données par des personnes passionnées. Outre cela, je fus encore chargée de deux faux témoignages, mais fort griefs. Je vous dis cela, mes filles, afin que vous voyiez la miséricorde de Notre-Seigneur, et comme il ne délaisse point ceux qui désirent le servir, que non-seulement ceci ne me donna pas aucune peine, niais me causa une joie accidentelle si grande, que je ne pouvais pas me contenir en moi : de sorte que je ne m'étonne point de ce que faisait le roi David quand il sautait devant l'arche du Seigneur, d'autant plus que pour lors j'eusse voulu ne faire autre chose, tant la joie que je sentais était excessive, de manière que je ne pouvais la cacher.

Je n'en sais pas la cause, parce que dans d'autres grandes occasions de murmures et de contradictions qu'il m'a fallu souffrir, je ne sentis pas une joie semblable ; et au moins en celle-ci, l'une des deux choses qui m'étaient imposées, était très notable, parce que pour ce point de ne pas fonder, excepté le mécontentement qu'en pourrait recevoir notre révérend Père général, c'était pour moi un grand repos, et c'était une chose que j'avais souvent désirée, que de finir ma vie dans la quiétude et le calme ; quoique ceux qui ourdissaient cette trame, navaient pas cette pensée ; mais ils croyaient par là me laisser dans un ennui extrême, bien que peut-être ils avaient d'autres intentions bonnes et droites. 

Il est bien vrai que les contradictions et les propos que l'on a tenus contre moi lorsque j'étais employée dans ces fondations (dont quelques personnes le faisaient avec une bonne intention, d'autres avec d'autres fins), me donnaient quelquefois du contentement ; mais que j'aie senti une telle allégresse comme j'en avais en cette occasion, je ne me souviens point que cela me soit jamais arrivé en aucun travail ; car j'avoue qu'en un autre temps, la moindre des trois choses dont je fus pour lors accusée tout ensemble, m'eût été une peine bien sensible. 

Je crois que ma joie vint principalement de ce qu'il me sembla, puisque les créatures me payaient de la sorte, que j'avais contenté le Créateur, parce que j'ai assez appris que celui qui cherche sa satisfaction dans les choses de la terre et dans les applaudissements des humains, est grandement séduit, laissant à part le peu de fruit qu'on en retire.

Aujourd'hui ils sont d'un sentiment, demain d'un autre ; maintenant ils disent du bien d'une chose, et aussitôt ils en disent du mal : Béni soyez-vous, mon Dieu et mon Seigneur, qui êtes toujours immuable. Amen. Celui qui vous servira jusqu'à la fin, aura une vie sans fin dans l'éternité bienheureuse. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 9 Mai - 21:22

CHAPITRE XV 
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


(...) Mais écoutons parler la sainte elle-même, dans le Livre de ses fondations : « Avant que je partisse de Séville, il avait été tenu un chapitre général, d'où on m'apporta un commandement du définitoire, non-seulement pour ne pas fonder davantage, mais aussi pour faire choix d'une maison où je me retirasse, avec défense d'en sortir à l'avenir pour quelque prétexte que ce fût, ce qui est une sorte de prison, parce qu'il n'y a point de religieuse que le provincial ne puisse envoyer d'un lieu dans un autre (j'entends d'un monastère dans un autre), lorsqu'il se présente quelque chose de nécessaire au bien de l'ordre ; et le pis était que notre Père général était fâché contre moi, sans toutefois lui en avoir donné sujet. 

La cause provenait de quelques informations qui lui avaient été données par des personnes passionnées. Outre cela, je fus encore chargée de deux faux témoignages, mais fort griefs. Je vous dis cela, mes filles, afin que vous voyiez la miséricorde de Notre-Seigneur, et comme il ne délaisse point ceux qui désirent le servir, que non-seulement ceci ne me donna pas aucune peine, niais me causa une joie accidentelle si grande, que je ne pouvais pas me contenir en moi : de sorte que je ne m'étonne point de ce que faisait le roi David quand il sautait devant l'arche du Seigneur, d'autant plus que pour lors j'eusse voulu ne faire autre chose, tant la joie que je sentais était excessive, de manière que je ne pouvais la cacher.

Je n'en sais pas la cause, parce que dans d'autres grandes occasions de murmures et de contradictions qu'il m'a fallu souffrir, je ne sentis pas une joie semblable ; et au moins en celle-ci, l'une des deux choses qui m'étaient imposées, était très notable, parce que pour ce point de ne pas fonder, excepté le mécontentement qu'en pourrait recevoir notre révérend Père général, c'était pour moi un grand repos, et c'était une chose que j'avais souvent désirée, que de finir ma vie dans la quiétude et le calme ; quoique ceux qui ourdissaient cette trame, navaient pas cette pensée ; mais ils croyaient par là me laisser dans un ennui extrême, bien que peut-être ils avaient d'autres intentions bonnes et droites. 

Il est bien vrai que les contradictions et les propos que l'on a tenus contre moi lorsque j'étais employée dans ces fondations (dont quelques personnes le faisaient avec une bonne intention, d'autres avec d'autres fins), me donnaient quelquefois du contentement ; mais que j'aie senti une telle allégresse comme j'en avais en cette occasion, je ne me souviens point que cela me soit jamais arrivé en aucun travail ; car j'avoue qu'en un autre temps, la moindre des trois choses dont je fus pour lors accusée tout ensemble, m'eût été une peine bien sensible. 

Je crois que ma joie vint principalement de ce qu'il me sembla, puisque les créatures me payaient de la sorte, que j'avais contenté le Créateur, parce que j'ai assez appris que celui qui cherche sa satisfaction dans les choses de la terre et dans les applaudissements des humains, est grandement séduit, laissant à part le peu de fruit qu'on en retire.

Aujourd'hui ils sont d'un sentiment, demain d'un autre ; maintenant ils disent du bien d'une chose, et aussitôt ils en disent du mal : Béni soyez-vous, mon Dieu et mon Seigneur, qui êtes toujours immuable. Amen. Celui qui vous servira jusqu'à la fin, aura une vie sans fin dans l'éternité bienheureuse. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyVen 10 Mai - 22:17

CHAPITRE XV 
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Mais n'a-t-on pas vu de notre temps le saint homme P. Ivan arrêté prisonnier, accusé des plus horribles crimes, cet homme qui a paru en nos jours comme la merveilles de notre siècle par sa rare sainteté, par ses pénitences et austérités épouvantables, par un entier et absolu dégagement de toute la nature, et par une singulière dévotion à la très sainte Mère de Dieu, ayant fondé en son honneur un ordre considérable de religieuses, qui sont en édification aux fidèles des lieux où elles sont établies ? 

Le feu P. de Condren, général de l'Oratoire, homme tout céleste et tout divin, n'a-t-il pas été accusé par une de ses filles spirituelles de l'avoir voulu violer ? Le P. Coton, de la Compagnie de Jésus, personne tout angélique en pureté (aussi les anges conversaient visiblement et familièrement avec lui, et ç'a été l'un des grands dévots aux anges de notre siècle, après avoir été favorisé, de ces célestes esprits, du don précieux de la virginité, lui ayant ceint les reins pour marque de la grâce extraordinaire de pureté qui lui était accordée), fut accusé devant Henri IV, par une demoiselle, de l'avoir voulu corrompre. 

On fit contre lui un libelle diffamatoire, intitulé l'Anticoton, dans lequel on l'accusait d'avoir rendu mère une fille, marquant la ville et le lieu où l'on prétendait que l'action s'était passée. Un écrivit contre lui, des pays étrangers, au roi, lui donnant avis qu'il se donnât de garde de cet homme, qui avait de mauvais desseins contre sa personne. On conspira contre sa vie, et il reçut un coup de couteau dans le carrosse de Mlle Acarie (depuis appelée en religion la sur Marie de l'Incarnation), qui, après avoir mené une très sainte vie dans l'ordre de Notre-Dame du mont Carmel, ayant achevé sa bienheureuse course par une mort précieuse, a été honorée de plusieurs miracles, et a laissé une sainte odeur de vie à tous les peuples de ce royaume. 

La très sainte Mère de Dieu (comme il fut révélé à une âme d'une exquise vertu) empêcha, par sa protection toute puissante, que ce coup de couteau ne fût mortel. Mais la rage des démons, envieux du bien que faisait ce serviteur de Dieu, ne s'en arrêta pas là : ils suscitèrent des magiciens qui firent tous leurs efforts pour le perdre par leurs maléfices. Toutes ces grandes croix ont-elles été des marques que Dieu ne se voulait pas servir de ces saints, de ces saintes, de ces personnes éminentes en vertu ? Mais, plutôt, n'est-il pas visible qu'ils n'ont souffert toutes ces persécutions que parce que Notre-Seigneur les destinait à de grandes choses pour sa gloire ?

Dom Barthélemy des Martyrs, archevêque de Brague, a été un des plus excellents prélats du siècle dernier : aussi a-t-il été l'un des plus persécutés, depuis particulièrement son retour de Trente. Car, comme il avait dessein de faire garder exactement toutes les ordonnances du concile, et de travailler au rétablissement de la discipline et à la réformation des murs, il vit presque tout le monde se soulever contre lui et travailler à détruire l'estime et la réputation que sa vertu lui avait acquise dans l'esprit du peuple. 

Le grand différend qu'il eut avec son chapitre arma contre lui les langues d'un grand nombre d'ecclésiastiques, qui s'efforcèrent de le décrier durant plusieurs années, et dans le Portugal, et dans Rome une grande partie de son peuple, et particulièrement les personnes riches, favorisaient les faux bruits et les calomnies que l'on publiait contre lui, et ils s'efforçaient de faire passer pour un excès et pour une rigueur insupportable, la charité vraiment paternelle qui le portait à travailler sérieusement à la guérison de leurs âmes. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 13 Mai - 22:20

CHAPITRE XV 
Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


(...) L'on en vit quelques-uns même qu'il avait repris selon l'ordre de l'Église, s'emporter dans une telle fureur, qu'ils le déchirèrent publiquement par toutes sortes d'injures, jusqu'à l'appeler luthérien et hérétique.

Il se trouva encore exposé à mille peines, et quelquefois même en danger de souffrir des violences en sa personne. Il a été calomnié dans Rome, ses propres ecclésiastiques ont proposé au Pape des chefs d'accusation contre lui, ses calomniateurs étaient favorisés par un grand nombre de personnes, qui souhaitaient que sa conduite, étant rendue suspecte, devînt inutile, et qu'on lui ôtât le moyen de tenir les choses dans un règlement qui leur paraissait insupportable. 

On disait publiquement dans les rues contre lui des injures sanglantes, que la pudeur défend de rapporter, et cela après avoir fait d'abord un grand bruit avec divers instruments, pour attirer le monde aux fenêtres, afin d'avoir plus de témoins de l'insulte qu'ils lui voulaient faire. 

On fit des libelles diffamatoires contre ce grand homme, et dans toutes ces rencontres pénibles dont sa vie a été diversement agitée durant près de vingt-quatre ans qu'il a demeuré dans les fonctions épiscopales, il s'est soutenu par les mêmes consolations qu'il donne aux autres dans son Livre, après les avoir apprises des plus grands saints. 

Saint Grégoire, dit-il écrivant à Colombe évêque, qui se plaignait d'avoir beaucoup de persécuteurs et d'ennemis, lui répond : « Vous devez être persuadé, mon cher Frère, que les bons seront toujours haïs et persécutés par les méchants, et qu'il suffit d'agir selon Dieu pour être tourmenté en ce monde, et déchiré par les calomnies des hommes. Si vous êtes moins persécuté, c'est une marque que vous avez moins de piété que vous ne devriez. » 

L'Apôtre dit aux Thessaloniciens (1 Thess. II, 1) : Vous savez, mes frères, que notre entrée n'a pas été inutile parmi vous ; mais que nous avons auparavant beaucoup souffert, et qu'on nous a chargé d'outrages et d'injures. N'admirez-vous point que ce grand Apôtre parle comme s'il eût cru que son entrée parmi eux eût été inutile, si elle n'eût été accompagnée d'afflictions et d'outrages ? 

Un Chrétien et encore plus un évêque devient plus ferme dans les oppositions qu'on lui fait, et plus courageux dans l'adversité, et c'est lorsqu'il agit avec plus de résolution et de vigueur. 

Ce saint prélat a été tellement possédé de ces sentiments des saints, qu'il répondit à ses amis qui étaient vivement touchés de ses persécutions. 

Que les calomnies et les persécutions avaient été et seraient toujours le partage des évêques : qu'ils succédaient en cela au traitement comme à la dignité des apôtres : et qu'ils ne se devaient pas croire plus saints que leur Maître, qui étant la sainteté même, n'avait pas laissé d'être accusé et déshonoré comme un séditieux et un scélérat. Tout ceci est tiré de l'histoire de sa vie. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 14 Mai - 20:57

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent 

Si nous remontons dans les premiers siècles, nous y verrons un saint Jean Chrysostome le persécuté de son temps, parce qu'il était l'apôtre de son siècle. Que Dieu n'a-t-il point fait par cet homme apostolique ? Mais que n'a pas souffert l'homme de Dieu et le miracle de la patience chrétienne ? Les vastes temples de la grande ville d'Antioche, dans lesquels il prêchait, n'étant encore que prêtre, se trouvaient trop étroits dans toute leur étendue, pour renfermer la foule des peuples qui y accouraient de toutes parts ; et en effet (dit l'histoire de sa Vie donnée depuis peu au public) le saint faisait état que cent mille hommes s'assemblaient tous les jours dans le lieu où il prêchait. Les livres qu'il a composés ont éclairé heureusement toute l'Église ; et saint Isidore de Damiète parlant de celui Du sacerdoce, assure qu'il n'y a jamais eu de coeur, qui après l'avoir lu n'ait été blessé des traits de l'amour divin. 

Étant élevé à la dignité patriarcale, avec quelle force a-t-il travaillé à la réformation du clergé, soit en détruisant toutes les occasions de l'impureté, soit en combattant l'avarice ou la bonne chère des ecclésiastiques de son Église ? Quel ordre n'apporta-t-il pas pour le bon usage des biens de l'Église ? Quel soin n'a-t-il pas pris des pauvres ? N'a-t-il pas été la protection des vierges, la consolation des veuves, l'appui et le secours des orphelins, et l'asile de tous les misérables ? Il établit les prières de la nuit non-seulement pour les hommes ou les femmes, mais encore pour les enfants, et cela au milieu de la cour de l'empereur, « L'Église de Dieu, disait ce grand archevêque, se lève tous les jours à minuit, levez-vous aussi avec elle. Quelque délicat que vous soyez, vous n'êtes pas plus délicat que David qui était un grand roi ; et quelque riche que vous soyez vous n'êtes pas plus riche : et cependant ce prince dit lui-même, qu'il se levait au milieu de la nuit pour louer Dieu de la souveraine justice de ses ordonnances. » 

L'on entendit par les soins de ce saint les boutiques des artisans retentir du chant des psaumes et cantiques, et l'on vit les maisons séculières changées en monastères par ce pieux exercice. Il leur avait enseigné que comme les diables viennent en foule dans l'âme de ceux qui chantent des chansons impures, au contraire la grâce du Saint-Esprit descend sur ceux qui récitent des cantiques spirituels, et sanctifie leur âme et leur bouche. Les villes pleines de débauche se convertissaient à Dieu par les sermons efficaces de cet homme apostolique, son zèle tout divin ne pouvait avoir de bornes ; et ne pouvant être renfermé dans la ville de Constantinople, il se répandit dans toute la Thrace, qui est divisée en six provinces, et dans toute l'Asie qui dépend de onze métropolitains. Il prit encore soin de toute l'Église du Pont, laquelle compte autant de métropolitains que celle d'Afrique, et il devint l'apôtre de vingt-huit provinces tout entières. 

Il fit brûler les idoles des Phéniciens, et s'appliqua à la conversion des Goths qui étaient tombés dans l'hérésie, non-seulement par quantité de prêtres, de diacres et de lecteurs qu'il ordonna pour instruire ces peuples, parce qu'ils savaient parler leur langue, et étaient remplis de zèle ; mais il alla lui-même en cette église, et se servant de truchement pour conférer avec ces barbares, il leur enseigna la véritable doctrine catholique. De plus, ayant appris qu'il y avait le long du Danube des peuples de Scythie, appelés nomades, qui n'avaient personne pour les instruire, il leur envoya des ouvriers apostoliques pour travailler à leur conversion. Il s'employa avec le même zèle à la destruction de l'hérésie des marcionites ; et ayant soutenu les droits de l'Église avec une générosité non pareille, sans avoir aucun respect humain, il a rempli toute la terre de sa doctrine céleste, et a été la lumière du monde. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 15 Mai - 21:38

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


Ces grands desseins de Jésus-Christ sur cet incomparable prélat devraient être soutenus de l'esprit qui a toujours animé toute lÉglise, qui n'est autre que l'esprit de la croix. 

Les grandes choses que Dieu avait résolu de faire par ce saint, devaient avoir pour fondement des croix extraordinaires : aussi jamais personne n'a souffert des persécutions plus violentes. 

Ce saint agissant dans l'esprit et dans la vertu d'Elie, ayant repris avec force les mauvais ecclésiastiques, sétant appliqué avec un zèle incroyable à la réformation de leurs murs, il s'attira leur aversion, et de leur part ils conspirèrent contre lui, et ils le chargèrent de calomnies pour le décrier dans l'esprit du peuple. 

Mais c'était, dit l'histoire de sa Vie, une puissante consolation à saint Chrysostome de se voir traité comme son Maitre : car il savait que Jésus-Christ n'eut pas plutôt ouvert la bouche, qu'il excita le murmure des pharisiens et des docteurs de la loi : et comme la contradiction des pharisiens n'empêchait pas le Fils de Dieu de parler fortement contre leurs désordres, quoique cette liberté lui dût coûter la vie ; ainsi l'opposition du clergé n'empêchait pas ce parfait imitateur de Jésus-Christ de leur représenter leurs plus étroites obligations, quoique cette sévérité épiscopale dût être suivie de la perte de son siège, de sa liberté et de sa vie. 

Mais l'ennemi de notre salut ayant entrepris de troubler l'Église de Constantinople en la personne de son archevêque, ne perdait nulle occasion de lui susciter des ennemis, et se servait des moindres choses pour le brouiller avec tout le monde. Acace évêque, le menaçant en présence de quelques ecclésiastiques, ne put s'empêcher de dire : « Je lui apprête son bouillon. » 

Depuis ce temps-là il fit une ligue secrète avec Severien, évêque des Gabales, et ces évêques avec quelques moines s'étant unis entre eux par un esprit de faction, traitèrent des moyens de s'armer contre saint Jean Chrysostome.

Le premier expédient dont ils s'avisèrent pour perdre ce saint prélat, fut d'envoyer à Antioche pour faire une exacte recherche de sa vie. 

Ensuite ils envoyèrent à Alexandrie vers Théophile dont ils connaissaient l'esprit artificieux, qui prit résolution de venir à Constantinople, pour détruire celui qu'il considérait comme son ennemi. 

Toutes choses étaient disposées en cette grande ville à la brouillerie, quelques-uns du clergé qui ne souffraient qu'avec beaucoup d'impatience la sévérité et le zèle de leur archevêque, semblaient d'eux-mêmes tendre les bras à ses plus grands persécuteurs. 

Les grands de la cour et les riches de la ville souhaitaient avec passion d'être défaits d'un si sévère censeur : les dames mondaines ne le pouvaient plus supporter : et sur ce que le saint se faisait à lui-même cette objection que l'on pourrait bien par une si sévère conduite s'engager dans un mauvais parti, il répond qu'il ne s'en mettra pas en peine ; que ceux qui s'offensaient de sa conduite, ne le défendraient pas devant le tribunal de Jésus-Christ lorsqu'il serait jugé ; qu'on pouvait user jusqu'à deux ou trois fois de condescendance ; mais qu'on n'était pas toujours obligé de se relâcher de la vigueur ecclésiastique par un esprit d'accommodement. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 16 Mai - 20:26

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent

La ville de Constantinople étant dans cette disposition à l'égard de saint Jean Chrysostome, ces évêques qui avaient juré sa ruine, voulurent que Jean son archidiacre le chargeât de vingt-neuf chefs d'accusations, et le moine Isaac de dix-sept. 

On ne saurait lire sans frémir des accusations si atroces, ou si ridicules ; et il fallait que les yeux de ces prélats et de ces diacres fussent horriblement troublés, puisqu'ils voulaient faire passer le zèle de ce grand saint pour cruauté, son abstinence pour gourmandise, sa retraite pour orgueil. Mais la plus insolente effronterie devait rougir de vouloir donner atteinte à la chasteté d'un homme qui avait la pureté des anges : ce que l'on faisait l'accusant d'avoir reçu des femmes en sa maison, et d'être demeuré seul avec elles, après en avoir fait sortir tout le monde. 

L'un des chefs de ces accusations portait d'avoir dit contre les ecclésiastiques plusieurs paroles injurieuses ; et un autre d'avoir composé un livre plein de calomnies contre le clergé. 

On l'accusait encore d'avoir été à l'église sans prier Dieu, ni en entrant ni en sortant : d'avoir fait plusieurs ordinations sans se mettre en peine de tirer d'attestations touchant les personnes qu'il ordonnait ; qu'il n'avait pas laissé d'offrir les saints mystères après une grande violence de manger seul, et de mener en particulier une vie de gourmand et de cyclope. De s'être vanté dans l'excès de son amour, et d'avoir usé de ces termes : « J'aime avec une extrême passion, l'amour qui me transporte est furieux. » 

Qu'il faisait des entreprises sur les provinces des autres prélats. Qu'il affligeait le clergé d'une manière inouïe, et lui faisait souffrir des outrages tout à fait extraordinaires. Qu'il donnait les Ordres sans assembler le clergé, et sans prendre son avis. Enfin, ils lui reprochaient une rigueur excessive et une condescendance pleine de mollesse.    

Le saint au milieu d'une si horrible tempête demeurait inébranlable et prêchant avec plus de force que jamais, il faisait assez paraître que la grandeur de son courage ne savait ce que c'était que de craindre. « En effet, disait-il à son peuple, que pourrions-nous craindre ? 

Serait-ce la mort ; vous savez que Jésus-Christ est ma vie, et que ce m'est un gain et un avantage de mourir. Serait-ce l'exil ? Mais toute la terre et toute son étendue est au Seigneur. Serait-ce la perte de mes biens ? Nous n'avons rien apporté en ce monde, et il est certain que nous n'en remporterons rien. Ainsi, toutes les choses du monde les plus terribles sont l'objet de mon mépris, et je me ris des biens et des avantages que les autres souhaitent avec passion.

Je ne crains pas la pauvreté, je ne souhaite pas les richesses ; je n'appréhende pas la mort, et si je désire de vivre, c'est seulement pour travailler à votre avancement spirituel. Vous savez, dit-il ensuite, mes bien-aimés, quel est le sujet pour lequel on me veut perdre : C'est que je n'ai point fait tendre devant moi de riches et précieuses tapisseries ; c'est que je n'ai jamais voulu me vêtir d'habits d'or et de soie. » 
   
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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyVen 17 Mai - 21:44

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


Il prêchait ces sortes de vérités durant l'assemblée des évêques factieux, à qui ayant député trois évêques de sa part, ces trois prélats furent traités outrageusement de ceux de la faction ; car ils frappèrent cruellement le premier de ces évêques, ils déchirèrent les habits du second, et ils mirent au cou du troisième nue chaîne en fer qu'ils avaient préparée pour le saint, dans le dessein qu'ils avaient de le faire entrer par force dans un vaisseau, et de l'envoyer en des pays inconnus. Ensuite ils condamnèrent ce saint patriarche et le déposèrent de son siège patriarcal, et l'empereur le bannit de Constantinople.

 Il fut condamné de la sorte sur des mémoires et avec une grande précipitation ; car les ouvrages de cabales sont ordinairement suivis d'impatience. Un des prélats même du conciliabule qui avait déposé le saint, prêcha dans Constantinople, que quand Jean serait innocent d'ailleurs, son orgueil extrême justifierait sa déposition, puisque Dieu, qui pardonne les autres péchés, résiste aux superbes. (Jac IV, 6) 

Cependant, étant survenu un grand tremblement de terre la nuit que l'homme de Dieu fut enlevé, l'impératrice épouvantée le fit rappeler, et il rentra comme en triomphe en sa ville patriarcale.    

Mais son zèle le portant toujours à condamner avec une sainte liberté les murs corrompues de cette grande ville, et ayant prêché contre des jeux qui se faisaient devant la statue de l'impératrice, il se mit mal tout de nouveau avec cette princesse, qui ayant mandé des évêques pour cabaler contre lui, ils arrivèrent de tous côtés à Constantinople. 


Aussitôt ils firent tous leurs efforts pour faire bannir le saint, et se servant du voisinage du temps de Pâques, ils exhortèrent l'empereur Arcade de donner ordre qu'on chassât de l'Église le saint archevêque, comme étant convaincu des choses dont on l'avait accusé. Le respect que portait Arcade à l'épiscopat, lui fit croire que des évêques dont la fonction est de prêcher la vérité, n'étaient pas capables de lui assurer une fausseté, et il ne fit pas de réflexion sur l'exemple du grand Constantin, qui naurait jamais banni saint Athanase s'il n'eût été trop crédule aux calomnies de quelques évêques. 

Il fit donc expédier cet ordre inique qui lui était dicté par ces prélats, et commanda à son archevêque de sortir de son Église. Le saint eût beaucoup obligé ses ennemis s'il se fût rendu capable de relâcher quelque chose de la grandeur de son courage, et de se retirer de lui-même en se soumettant à cet ordre par une obéissance aveugle ; mais sa générosité lui fournit cette réponse : « Comme je n'ai entrepris la conduite de cette Église, qu'après y avoir été appelé de Dieu pour y travailler avec soin au salut du peuple, aussi ne puis-je l'abandonner de moi-même. » 

Arcade qui avait plus de faiblesse que de malice, se trouva embarrassé de cette réponse, et ce prince qui ressentait des secrets remords dans le fond de sa conscience, attendait que le jugement de Dieu éclatât en cette rencontre par quelque événement extraordinaire, étant résolu d'apaiser la colère de Dieu par le rétablissement de ce grand saint, s'il arrivait quelque disgrâce à ses ennemis ou à lui-même ; comme il avait formé le dessein d'aller plus avant en sa persécution si la chose lui succédait impunément. 
   
Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptySam 18 Mai - 23:29

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


Dans cette agitation de son esprit, il fit venir deux évêques, et, dès qu'ils furent entrés dans son palais, il leur découvrit l'inquiétude de sa conscience : « Que faisons-nous ?, leur dit-il. 

Prenez garde que vous ne m'ayez peut-être pas donné un bon conseil. » 

Mais ces évêques l'affermirent en sa première résolution et lui protestèrent en termes exprès qu'ils voulaient bien porter sur leurs têtes la déposition de Jean.

Pendant ce temps, les prêtres de son Église qui craignaient Dieu n'avaient pas laissé d'assembler le peuple pour célébrer la fête de Pâques et en avaient commencé la sainte veille par la lecture des livres saints et le baptême des catéchumènes. 

Les évêques factieux, ayant appris cette nouvelle, demandèrent main forte aux officiers de l'empereur pour empêcher cette assemblée. 

Le général des armées de l'empereur résista de prime abord à cette demande ; mais ces évêques, à qui les conseils toujours plus violents paraissaient les meilleurs, répliquèrent qu'il était à craindre que l'empereur ne remarquât l'affection que le peuple conservait toujours pour son archevêque, vu principalement qu'ils lui avaient dit que Jean n'avait plus aucun ami de reste, et qu'il était abandonné de tout le monde comme séducteur.

Enfin ce général leur ayant donné un colonel païen pour l'exécution de leur dessein, comme les veilles des grandes fêtes de Constantinople étaient célébrées dans la même ville jusqu'au premier chant du coq, ce fut durant ce temps de la nuit que ce colonel, assisté de quatre cents soldats et des ecclésiastiques de la faction, se jeta sur le troupeau de Jésus-Christ avec une fureur inouïe. 

Il renversa les saints et adorables mystères que le diacre tenait entre ses mains, c'est-à-dire qu'il profana par un horrible sacrilège la très auguste eucharistie ; il donna tant de coups de bâton sur la tête des prêtres, qu'il remplit de leur sang la piscine sacrée. 

On entendait de toutes parts les cris des femmes et les gémissements et les larmes des petits enfants, les plaintes des prêtres et des ministres de l'Église que l'on chargeait d'une infinité de coups. 

Ces excès se commirent dans l'obscurité de la nuit, par l'entremise des évêques, qui marchaient eux-mêmes à la tête des soldats. 

Le jour étant arrivé, on voyait d'heure en heure de nouveaux édits que l'on affichait en plusieurs endroits, et qui contenaient une intimité de menaces contre ceux qui ne voudraient pas abjurer la communion de Jean. 

Toutes les prisons se trouvèrent remplies de personnes qui soutenaient le saint, et il y eut des femmes d'illustre condition qui furent traitées outrageusement. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 20 Mai - 13:07

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


On suborna des assassins pour le tuer, et le valet d'un prêtre, qui s'était armé de trois poignards pour un dessein si exécrable, ayant blessé sept hommes l'un après l'autre, qu'il avait cru servir d'obstacles au coup damnable qu'il voulait faire, sortit des mains du magistrat sans aucune punition, quoique de ces sept hommes blessés, il y en eût quatre qui furent tués et enterrés sur-le-champ, et les autres languirent longtemps après. 

La protection que Dieu rendit à ce saint le sauva de cette conjuration, pour lui faire remporter la couronne d'un plus long martyre. 

Cinq jours après la Pentecôte, qui était arrivée cette année-là le cinquième jour de juin, les évêques firent le dernier effort pour le chasser, et s'adressant à l'empereur, ils lui remontrèrent qu'il ne prétendit pas être plus doux que des prêtres et plus saint que des évêques ; qu'il cessât donc de vouloir pardonner à seul homme pour les perdre tous. 

Ces paroles obligèrent Arcade à donner les mains à ce conseil d'iniquité, et saint Jean Chrysostome reconnut par son propre exemple qu'on ne doit jamais s'appuyer sur les témoignages d'estime et d'affection que les grands donnent, puisqu'Arcade, qui avait autrefois usé d'artifice pour l'enlever d'Antioche à Constantinople, employa six ans après son autorité pour l'en arracher. 

Le saint, ayant dit adieu aux évêques de sa communion, fit venir ses filles spirituelles, la généreuse et charitable Olympiade, qui devait avoir la meilleure part aux croix de son archevêque, Pentadie, veuve du consul Timase, et Procule ; il manda aussi Salvine, veuve de Nébride, pour leur dire ses dernières paroles. Les gémissements et les cris de ces saintes femmes furent presque toute la réponse qu'elles firent à un discours si affligeant. 

Elles se jetèrent avec larmes aux pieds de ce cher Père, qu'elles ne devaient plus revoir. Le voilà donc encore pour la seconde fois banni de son siège, pour n'y retourner jamais. 

Et comme cette affliction était plus sensible à sainte Olympiade qu'à pas une autre, il prit un soin particulier de la fortifier sur ce sujet ; et, parce qu'elle était privée de ses prédications, et qu'elle souffrait de cette famine dont Dieu menace les Juifs, quand il dit qu'il fera souffrir une faim et une soif pressantes, non pas par la disette du pain et de l'eau, mais en les privant de sa parole (Amos, VIII, 11), il la console en lui promettant de lui écrire autant de fois qu'il trouverait des voies pour lui faire tenir de ses lettres. 

Il ne cessait point de consoler ceux qui souffraient pour sa cause, il composait des livres merveilleux pour prouver que personne n'est blessé que par soi-même. Il recevait des lettres de toutes parts, et il y répondait exactement. 

Dieu lui suscitait des amis qui s'animaient d'une sainte émulation pour l'assister dans sa disgrâce. Il en recevait de fréquentes visites, et ceux qui lui avaient fermé la bouche en le bannissant de Constantinople, ne pouvaient empêcher, par toutes leurs violences, qu'on ne le consultât comme un oracle ; et la même envie qui avait porté ses ennemis à le déposer leur fit regarder avec une profonde douleur l'éclat de sa réputation, qui s'augmentait toujours au milieu de son exil, qui lui avait procuré l'occasion de se répandre par tout le monde, ou en publiant ses ouvrages, ou en y envoyant ses lettres. Porphyre, Severien et les autres évêques de cette cabale étaient rongés d'envie lorsqu'ils voyaient des événements si contraires à leurs desseins. 

Comme sa prospérité leur avait été odieuse, son affliction même leur était insupportable ; ils ne pouvaient souffrir nulle part sa haute réputation, et cette haute réputation le suivait partout. L'honneur de notre saint leur paraissait comme une espèce de miracle qui était plutôt capable de les endurcir que de leur changer le coeur. 

C'était une chose étonnante que des prélats qui avaient pour eux des puissances séculières, et qui étaient revêtus des richesses de l'Église, avec toute leur autorité, eussent tant de peur d'un évêque qui était seul et sans appui, d'un homme qu'ils avaient eux-mêmes chassé de son siège, qui était si faible de corps, et que, tout banni qu'il était, il les fit trembler et pâlir de crainte. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 20 Mai - 22:19

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


La proscription du saint ne le rendait que plus vénérable à ses disciples, et il recevait de leur part autant de soumission que les adversaires lui faisaient d'outrages. Plusieurs personnes, de l'un et de l'autre sexe, firent divers voyages à Rome pour la défense de sa cause. Ses amis et les dames qui étaient sous sa conduite exerçaient à son égard de si grandes et de si extraordinaires libéralités, qu'il se voyait souvent obligé de leur renvoyer leurs présent. 

Et c'est ainsi qu'il en usa, particulièrement envers Carterie, qui lui avait envoyé Libanius, que le saint appelle son très cher frère, et qui l'avait prié instamment, à la fin de sa lettre, de faire voir qu'il avait confiance en elle , et qu'il voulait se servir avec liberté de ce qui lui appartenait, comme si c'était son bien propre. Il lui fait de grandes excuses de ce qu'il lui renvoie son argent, et lui promet de le lui redemander librement quand il en aurait besoin. 

Sainte Olympiade lui fournissait quantité d'argent, et Pean, qui était un grand seigneur, lui rendait des services très considérables. Il était capable lui seul de réjouir tous les autres par sa présence dans Constantinople, d'affermir ceux qui étaient chancelants et de remettre dans la bonne voie ceux que la crainte en avait fait sortir. Le saint apprit avec joie son retour dans cette ville impériale, et il le loua de tenir ferme, quoiqu'il fût seul et que personne ne l'assistât dans ce combat de charité, parce que, de tous ses autres amis, les uns avaient pris la fuite, les autres étaient bannis et les autres s'étaient cachés. 

Le zèle de ce généreux officier n'était pas borné dans la seule ville de Constantinople. Il ne se contentait pas d'empêcher de toutes ses forces qu'il n'y eût aucun déserteur du parti de notre saint, mais il prenait un soin tout particulier de lui gagner tous les jours, par sa douceur, plusieurs de ceux qui s'étaient trouvés engagés dans la faction de ses ennemis. 

On le conduisit de ville en ville et de désert en désert, dans les provinces les plus éloignées, avec tant de rigueur et de cruauté que ce fut une espèce de miracle de voir qu'il ait pu vivre si longtemps dans un exil si pénible, étant accablé de fièvres et de faiblesses de corps. 

Tout cela ne l'empêchait pas de composer, dans ses maladies continuelles, des livres remplis de consolation pour ceux qui n'étaient qu'affligés de ses disgrâces ; car, s'il était charitable pour ses ennemis les plus cruels, il était plein de tendresse pour ses disciples et de reconnaissance pour ses amis. Mais une des plus grandes consolations qu'il reçut, en arrivant à la ville de Cucuse, fut d'y voir, le jour même, la généreuse Sabinienne qui y était venue de Constantinople dans la résolution d'aller jusqu'en Scythie pour y suivre le saint si on l'y eût mené ; et dès qu'elle eut la consolation de le voir, elle forma le dessein de ne retourner jamais à Constantinople, et de passer le reste de sa vie dans le lieu où il serait, quel qu'il pût être. Les ministres de l'église de Cucuse la reçurent avec tout l'honneur et toute l'affection que méritait une si grande vertu.

Ils la considérèrent comme la gloire de son sexe, et ils n'eurent que de la vénération pour une action si généreuse et si héroïque. L'amour spirituel et divin de cette femme ne pouvait aller plus avant, et il était malaisé que le saint reçût une plus grande consolation que celle-là. (...)
Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 21 Mai - 21:52

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


(...) Les amis du saint furent enveloppés dans sa persécution, et il serait bien difficile de raconter les supplices dont furent tourmentés la plupart de ceux qui lui étaient demeurés fidèles. On arracha les côtes au lecteur Eutrope, on lui déchira les joues à coups d'ongles de fer, de bâtons et de nerfs de boeuf, on brûla tout son corps avec des torches ardentes, et il souffrit toutes ces choses, quoiqu'il fût jeune et délicat. 

Plutôt que de dire un mensonge contre son saint archevêque, il aima mieux en perdre la vie, ce qui lui arriva peu de temps après. On entendit une musique céleste à sa précieuse mort, et il est reconnu pour un saint et pour un martyr par toute l'Église. Son nom se lit avec honneur dans le Martyrologe romain, le douzième jour de janvier. 

Ni l'innocence, ni la haute condition de la généreuse Olympiade ne l'exemptèrent pas de la persécution. Le magistrat lui dit, aussi bien qu'à quelques autres dames de sa compagnie, qu'elles étaient tout à lait à plaindre de fuir avec plus d'opiniâtreté la communion de l'évêque Arsace (c'était l'ennemi de saint Jean Chrysostome), puisque ce serait le moyen de sortir entièrement d'embarras et d'éviter tous les maux dont elles étaient entièrement menacées. 

Quelques-unes de ces dames, selon le rapport de Sozomène, se laissèrent épouvanter et suivirent le mauvais conseil de ce magistrat. La généreuse Olympiade demeura invincible. Elle fut condamnée à une grosse amende, mais la perte de son argent ne fut pas capable de la toucher, et elle aurait versé son sang pour une cause si juste. Elle fut donc inébranlable au milieu des menaces de ses ennemis, et le jugement inique de ce magistrat ne lui ôta rien de sa constance. 

Le bruit de cette action si généreuse s'étant répandu partout, saint Chrysostome en reçut la nouvelle avec plaisir au milieu de son bannissement, et ce lui fut une puissante consolation d'apprendre tout à la fois le courage et l'humilité de sa chère fille. Il ne put s'empêcher de lui témoigner sa joie par une lettre dans laquelle il lui écrit qu'il y a plus de différences entre ce qu'elle a fait et les louanges qu'on lui en donne, qu'il n'y en a entre les morts et les vivants. 

Ensuite la violence de ses persécutions l'obligea à se retirer à Cyzique, ayant été chassée de son pays, de sa maison, de la compagnie de ses amis et de ses parents. 

Sainte Nicarète se retira aussi de Constantinople, pour l'absence de celui qui en était le véritable pasteur. Elle était d'une des plus illustres maisons de Nicomédie. 

La virginité dont elle avait toujours fait profession, et la sainteté de sa vie, la rendaient encore plus illustre. Pantadie, veuve du consul Timase, se signala aussi dans cette persécution par de très glorieux combats. Le saint, ayant appris la fermeté de cette dame, en reçut une consolation sensible, et lui témoigna que sa charité sincère était le meilleur remède qu'il pût recevoir au milieu de ses maladies. 

Dans une des lettres qu'il lui écrivit pendant son exil, il remarque qu'on l'avait fait venir au barreau, elle qui ne connaissait point d'autres lieux que l'église et sa chambre ; que du barreau on l'avait menée devant le tribunal des juges, et du tribunal dans la prison ; qu'ils avaient aiguisé contre elle les langues de faux témoins ; qu'ils avaient forgé une insolente calomnie, commis des meurtres, fait couler des ruisseaux de sang, employé le fer et la flamme pour persécuter de jeunes enfants, jusqu'à les faire mourir dans les tourments ; qu'ils avaient fait souffrir une infinité de supplices et fait de très grandes plaies à plusieurs hommes de mérite et de considération ; qu'enfin ils avaient tenté toutes choses pour la contraindre par la peur à parler contre son sentiment. 

Mais sa constance admirable l'ayant élevée au-dessus de tous leurs efforts artificieux, fut une grande édification pour tous les fidèles défenseurs de notre saint. On n'épargna pas encore ses autres filles spirituelles, et entre les autres il relève particulièrement dans ses lettres Amprucle ou Procule, Bassiane, Chalcidie, Asyncritie, et ses compagnes. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 22 Mai - 21:18

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


(...) Il y eut des évêques même et des prêtres emprisonnés pour son sujet, et le saint, dans une de ses lettres, les appelle heureux et trois fois heureux, et qu'ils le sont encore plus qu'il ne leur peut exprimer à cause de leur prison, de leurs liens et de leurs chaînes ; qu'ils ont gagné l'affection de toute la terre, qu'ils se font aimer avec passion par les peuples les plus éloignés, que la terre et la mer retentissent de toutes parts de leurs généreuses actions ; que l'on publie partout leur constance, leur fermeté inébranlable, leur sage et inflexible résolution, qui n'a rien de lâche et de servil. 

Cependant les persécuteurs du saint ne purent éviter la juste colère de Dieu. Car il n'y a rien de plus véritable que ce qui a été remarqué par ce même saint après le Psalmiste, que les personnes affligées sont comme des flèches entre les mains d'un homme puissant ; et en n'opposant que sa patience à leurs atteintes, il les perce sans y penser de mille coups invisibles ; que la force des personnes opprimées consiste dans leur oppression même ; que ce n'est ni la bonne vie ni la vertu, mais la seule souffrance des maux qui excite Dieu à la vengeance ; que l'affliction est la plus forte défense dont l'on puisse se couvrir ; que c'est ce qui attire le secours du ciel sur les personnes affligées ; que ceux qui oppriment les personnes faibles doivent trembler, puisque, s'ils ont de leur côté la puissance, les richesses, l'argent et la bienveillance des juges, ces personnes opprimées ont pour elles des armes bien plus fortes, qui sont les pleurs, les gémissements et les injures qu'elles souffrent, et qui attirent sur elles les grâces du ciel ; que les gémissements de ces personnes accablées sont des armes qui renversent les maisons, qui en ruinent les fondements et qui détruisent les nations tout entières.

Dieu punit l'impératrice Endoxie d'une mort terrible, et en plusieurs différentes manières miraculeuses les autres persécuteurs, tout cela n'étant pas capable d'éteindre le feu de la persécution qui s'allumait tous les jours de plus en plus, ce qui faisait dire à ce saint patriarche : « Mes amis ont renoncé à mon amitié, mes proches se sont éloignés de moi, et ceux qui en sont éloignés me chargent de calomnies. » 

Ceux qui furent constants en sa défense souffrirent  mille maux. Quatre évêques d'Orient, ses meilleurs amis, furent bannis et leurs gardes les traitèrent, sur le chemin, avec une horrible cruauté ; et l'envie de ses ennemis s'augmentant toujours, ils obtinrent un rescrit de l'empereur pour le faire transporter vers le Pont-Euxin, ses gardes, dans un voyage de trois mois, le traitant avec une cruauté toute barbare : il mourut en son exil, en prononçant les mêmes paroles qu'il avait dites une infinité de fois, les disant d'une voix intelligible à tous les assistants : Que Dieu soit glorifié en tout. 

La trop grande facilité d'Arcade ne demeura pas longtemps impunie, car il ne vécut que cinq mois et demi après notre saint, et mourut à l'âge de trente-un ans. Ses persécuteurs continuèrent leur violence après sa mort. Théophile, patriarche d'Alexandrie, composa même un livre sanglant contre le saint. Toutes ces persécutions furent l'unique récompense de ses travaux. Tout ceci est tiré de l'histoire de sa Vie, qui a été donnée au public depuis peu, qui fait voir bien clairement que les grandes croix sont les plus signalées marques des plus grands desseins de Notre-Seigneur sur les personnes qu'il destine aux plus illustres emplois de son Église. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 23 Mai - 21:50

CHAPITRE XVI 
Suite du sujet précédent


(...) Saint Jérôme a été choisi de Jésus-Christ pour être l'un des docteurs et Pères de l'Église ; que n'a-t-il point souffert par la médisance et la calomnie ? De quels crimes ne l'a-t-on pas voulu accuser ? De quelles hérésies ne l'a-t-on pas voulu rendre coupable ? On a déposé contre lui qu'il avait de l'amour impur pour sainte Paule. Il était haï de toutes sortes de personnes. Les hérétiques le haïssaient, dit Sévère Sulpice, parce qu'il ne cessait de les combattre ; les ecclésiastiques le haïssaient, parce qu'il reprenait leur vie et leurs crimes.    

Saint Athanase a été l'un des plus zélés défenseurs de la foi catholique ; aussi a-t-il été un des plus persécutés. On le noircit des plus infâmes calomnies ; il fut accusé de sacrilèges, de meurtres, de magie, d'adultère, et enfin cinq évêques déposèrent contre lui ; ce qui fut cause que l'empereur Constantin l'exila, ce bon prince, trop crédule, ayant ajouté foi à la déposition de ces évêques qui paraissaient d'une vie fort sainte et qui avaient été amis du saint, et qu'il avait amenés même avec lui à Tyr. 

CHAPITRE XVII 
Le discours des avantages des croix est continué    

Mais y a-t-il rien de plus convaincant en cette matière que l'exemple du grand Apôtre ? Le Fils de Dieu dit de lui (Act. IX, 15) qu'il est un vaisseau d'élection pour porter son nom devant les rois et les nations, et en même temps il l'assure qu'il lui montrera combien il faut qu'il souffre pour son nom ; car il semble que ce soit la même chose d'être un apôtre et de beaucoup souffrir. Aussi cet homme tout divin estime ne pouvoir donner des marques plus assurées de son apostolat que les souffrances. 

Il savait que son Maitre avait dit à ses disciples (Joan, XX, 21), qu'il les envoyait comme son Père l'avait envoyé, c'est-à-dire non pas aux honneurs, aux richesses ou aux plaisirs de ce monde, mais aux croix. C'est ce qui fait qu'il s'écrie (Galat. VI, 14) : Qu'à Dieu ne plaise qu'il se glorifie en autre chose qu'en la croix, que le monde lui est un crucifié, et qu'il est crucifié au monde ! (Ibid.) Nous avons été faits, dit-il encore, un spectacle au monde, aux anges et aux hommes. 

Nous sommes fous pour Jésus-Christ, nous sommes faibles, nous sommes de peu de considération, l'on nous maudit, nous souffrons persécution, l'on nous blasphème et nous sommes comme les ordures du monde. (I Cor. IV, 10-13.) Se peut-on imaginer un état plus crucifiant et plus ignominieux que d'être comme les ordures dun lieu que lon balaye et que l'on jette au vent ? 

Si l'humiliation et les mépris rendaient inhabiles aux fonctions apostoliques, jamais homme n'aurait été plus inutile que saint Paul. Si les persécutions obligeaient à la retraite, jamais personne n'a été plus obligé de se retirer que cet apôtre, puisqu'il souffrait de toutes sortes de personnes, et des infidèles et de ceux de sa nation, et même des faux frères, qui se disaient domestiques de la foi ; en toutes sortes de lieux, dans les solitudes aussi bien que dans les villes, sur la mer aussi bien que sur la terre. (II Cor. XI, 26) 

Mais il savait bien, ce qui depuis a été enseigné par saint Grégoire, que l'opposition que l'on forme contre les bons desseins n'est qu'une épreuve et un exercice de la vertu, et non pas une marque que Dieu rejette celui qui souffre. (...)   

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptySam 25 Mai - 5:40

CHAPITRE XVII 
Le discours des avantages des croix est continué   
 

 (...) Dom Barthélemy des Martyrs a écrit que cette parole de Job est propre à celui qui est dans l'apostolat : J'ai été le frère des dragons et le compagnon des autruches. (Job XXX, 29) Il rapporte que saint Augustin disait, de son temps : « Si un homme fait quelque mal, qu'un évêque le reprenne, on le blâme, on dit, voilà un mauvais évêque ; qu'il ne le reprenne point, on le loue, et on dit : voilà un bon évêque. Et lorsqu'il demeure ferme et constant à reprendre ce qui est répréhensible, on cherche des accusations fausses qu'on lui impute pour le rendre suspect. On dit de lui qu'il ne fait pas ce qu'il dit, ou on l'accuse de faire des choses qu'il ne fait point en effet. » 

Il cite saint Bernard, qui enseigne qu'un ancien a dit, qu'un homme n'est pas vraiment courageux, s'il ne sent croitre son courage parmi les difficultés et les obstacles qui se présentent, et qui assure qu'un homme qui vit de la foi, ne doit jamais avoir tant de confiance et de fermeté que lorsque Dieu le châtie par l'affliction. Ce grand prélat du dernier siècle cite encore ces paroles de la divine Sagesse : Faisons tomber le juste dans nos pièges, parce qu'il nous est inutile, et qu'il est contraire à nos desseins et à nos oeuvres. Il nous reproche la violence de la loi, et il décrie les égarements de notre conduite, sa vue seule nous est insupportable, parce que sa vie est dissemblable de celle des autres, et que sa voix n'est point celle qui est commune et ordinaire. Il nous considère comme des gens qui s'amusent à des niaiseries, et il s'abstient de notre conduite comme étant impure et corrompue, et profère ce qui doit enfin arriver aux justes. (Sap. II, 12, 15, 16)    

Enfin, au-dessus de tous ces exemples, nous avons l'exemple de Jésus-Christ, dont la conduite doit être au-dessus de toutes les conduites ; qui parlant du temps de sa Passion, l'appelle l'heure de sa gloire. (Joan. XII, 23) Ce qui a fait remarquer à saint Augustin, que notre divin Sauveur a été glorifié selon ses paroles adorables, lorsque Judas l'a trahi, et qu'il a été proche de sa croix ; et que pendant qu'il faisait des miracles, saint Jean a dit que le Saint-Esprit n'était pas donné, parce que Jésus n'était pas encore glorifié. (Joan. VII, 39) .Il n'est pas glorifié, dit ce Père, « selon l'Écriture, lorsqu'il ressuscite les morts ; mais il est glorifié lorsqu'on le mène à la mort. » C'est une conduite de l'Esprit de Dieu qu'il faut adorer et nous y soumettre, contre tout ce que la prudence humaine, et la sagesse même de quelques gens de bien peuvent objecter. Jésus-Christ na établi la gloire de son Père que par la pauvreté, le mépris et la douleur par les persécutions et les croix. 

Il ne faut donc pas prétendre prendre d'autres voies : et de vrai, c'est par ces voies toutes saintes, quoique terribles à la nature, que tous les saints ont marché et ont accompli les grands desseins de Dieu sur eux. Il faut que la prudence de l'homme meure, et soit anéantie aux pieds de Jésus, mort et anéanti, comme parle l'Apôtre. (Philip. II, 7) Jamais l'homme, s'il avait agit selon les lumières de sa sagesse, aurait-il pris des moyens en apparence si contraires aux desseins de Dieu pour le salut des hommes ? Ne semble-t-il pas que la haute condition appuie fortement les desseins d'une personne, que la naissance, les richesses, les honneurs rendent plus considérable ce qu'elle dit et fait ; que l'estime est nécessaire pour introduire dans les esprits ce que l'on veut y insinuer ; qu'il faut gagner les affections des peuples, pour obtenir ce que l'on en désire ; qu'il est à propos de se faire des amis pour en être soutenu, qu'il faut prendre garde à ne pas rebuter les esprits par une doctrine sévère ; qu'il se faut conserver une réputation glorieuse, particulièrement parmi les grands, dont la faveur semble nécessaire pour réussir ; qu'il faut mener une vie qui ait de l'éclat dans le monde, et qui nous y fasse honorer ?   

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 26 Mai - 5:38

CHAPITRE XVII 


Le discours des avantages des croix est continué   



 (...) Sans doute que ces considérations auraient eu lieu dans l'esprit de l'homme agissant en homme, et elles n'en ont que trop encore aujourd'hui parmi les Chrétiens, qui sont des gens morts, ou qui le doivent être aux maximes du siècle. 


Hélas ! Si l'admirable Jésus eût pris avis des docteurs, des savants et des politiques, ne lui auraient-ils pas conseillé toutes ces choses ? Ne lui auraient-ils pas donné avis de naitre de la fille de quelque puissant roi, d'amasser de grands trésors, d'avoir auprès de soi des armées nombreuses et des plus savants hommes du monde, de vivre dans l'honneur et dans l'éclat, et établir une réputation glorieuse depuis un bout du monde jusqu'à l'autre, de faciliter tous les moyens qui pourraient engager les hommes à recevoir sa doctrine ; car toutes ces choses ne sont-elles pas les belles voies de faire réussir de grands desseins ?


Mais que les voies de Dieu sont éloignées des voies des hommes ! Il se fait pauvre, il vient au monde dans un lieu pauvre et d'une mère pauvre, il choisit pour son père putatif un pauvre charpentier, et il passe la meilleure partie de sa vie à travailler avec lui, comme un malheureux artisan. 


Ceux qui l'approchent de plus près sont de pauvres pécheurs, gens sans science, sans argent, sans éloquence, sans crédit. La doctrine qu'il enseigne est si contraire aux sens, et si élevée au-dessus de la raison, et ce semble si peu propre à un peuple très grossier, que l'on s'en moque, comme il est remarqué en l'Écriture, que ses amis voulurent le lier, pensant qu'il eût perdu l'esprit, qu'on le voulut précipiter du haut d'une montagne en bas. (Luc. IV, 29) 


Il est tellement éloigné de l'honneur, que les peuples courant en foule pour le faire leur roi, il prend la fuite dans des lieux écartés, et se retire sur des montagnes. S'il fait voir quelque éclat de sa gloire sur le Thabor, il commande à ses plus chers disciples de n'en jamais dire un seul mot pendant sa vie. 


Pour le mépris, c'est tout ce qu'il recherche, il va à la croix avec des désirs inexplicables, ses divines ardeurs pour les plus humiliantes confusions ne se peuvent imaginer. 


On l'appelle un endiablé, un séducteur, un buveur de vin, il est accusé de crimes, il se trouve des témoins qui en déposent, les juges le condamnent, il est traîne de tribunal en tribunal comme le dernier des hommes, on lui fait souffrir des tourments inouïs, son corps virginal est déchiré de tous côtés, on lui décharge de cinq à six mille coups de fouets, on le couvre de grandes et profondes plaies, on lui perce la tête d'épines, on lui met un roseau en main comme un insensé, et on le fait mourir tout nu sur une croix.    


Source : Livres-mystiques.com 


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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 26 Mai - 22:09

CHAPITRE XVII 

Le discours des avantages des croix est continué   
 

 (...) Voilà une étrange conduite d'un Homme-Dieu, pour établir une loi qu'il vient publier aux hommes. Il faut de l'honneur et de l'estime, disent les hommes, il en est privé ; il faut des créatures, il en est délaissé ; son plus fidèle ami le renie avec jurement, un de ses disciples le trahit, les autres s'enfuient, on n'oserait pas dire qu'on le connait, l'on demeure caché. Il faut faire de beaux sermons qui plaisent, ceux qu'il fait le font passer pour ridicule ; l'amitié des peuples est nécessaire, ils crient qu'il soit crucifié ; il faut de l'estime, on lui préfère un larron ; on doit être considéré, il passe pour fou à la cour.

Il est dans un état d'abjection si épouvantable, qu'il dit de lui-même qu'il est plutôt un ver de terre qu'un homme, ou s'il est un homme, qu'il n'en est que l'opprobre et l'abjection même. (Psal. XXI, 7) Aussi l'Apôtre dit nettement que sa conduite est un scandale aux Juifs et une folie aux gentils. 

Cependant, c'est la conduite d'un Dieu qui doit l'emporter par-dessus celle que les hommes et les Chrétiens peu éclairés pourraient prétendre ; et si c'est une vérité de foi qu'il a fallu que ce Dieu-Homme ait souffert pour entrer en sa gloire (Luc. XXIV, 26), ses disciples penseront-ils y arriver par une autre voie ? Nos paroles donc et nos pensées doivent être des paroles et des pensées de croix ; notre Maitre ne pouvait s'en oublier. 

Il en parlait à tout le monde, dit l'Écriture, il s'en entretenait même sur le Thabor au milieu de sa gloire, et il appelle Satan le prince des apôtres lorsqu'il l'en veut détourner. (Matth. XVI, 23) 

Ce qui nous marque que nous devons regarder nos meilleurs amis, lorsqu'ils nous conseillent d'autres voies que celles de la Croix, comme des tentateurs : nous les devons appeler des Satans. 

Pour être véritablement de la suite de Jésus-Christ, il faut nécessairement porter sa croix avec lui ; et si notre faiblesse nous donne de la crainte, il faut avoir recours à la protection de notre sainte maitresse. 

Notre-Seigneur avant révélé à sainte Gertrude qu'il devait lui arriver une grande croix, comme sa nature en était épouvantée, ce même Sauveur pour l'encourager lui dit qu'il lui donnerait pour protectrice sa sainte Mère, et qu'ensuite elle se jetât entre ses bras et eût recours à sa protection en tout ce qui lui ferait peine, et qu'elle y trouverait toujours une abondance de secours en ses besoins. Or, comme après cela il lui arriva une croix extraordinaire, la très sainte Vierge ne manqua pas de la consoler par ces amoureuses paroles : « Ma chère fille, il est vrai, jamais vous n'avez tant souffert, cette croix surpasse toutes les autres ; aussi jamais vous n'avez été dans une disposition si grande de recevoir les grâces extraordinaires de mon Fils bien-aimé. » 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 27 Mai - 22:09

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge


L'oraison de la divine Vierge était plus propre d'une âme bienheureuse que non pas d'une personne qui est encore dans la voie. C'est le sentiment de Richard de Saint-Laurens au livre IV des Louanges de la bienheureuse Vierge. Aussi est-il vrai qu'elle vivait en la terre comme les bienheureux au ciel. C'est pourquoi son oraison n'a jamais souffert d'extase, l'extase supposant quelque imperfection ; car elle n'arrive qu'à raison de l'imbécillité des puissances ou de la faiblesse du tempérament. C'est ce qui a obligé l'Église de finir contre les pauvres de Lyon, que l'extase n'avait jamais eu aucun lieu en Notre-Seigneur Jésus-Christ. Plusieurs saints et graves docteurs estiment la même chose de notre divine Princesse. Dans l'extase les sens sont liés, à raison de la trop grande occupation de l'esprit, qui ne peut pas suffire à même temps à la lumière de la contemplation et à ses fonctions extérieures et corporelles.

Jamais il n'y aura plus de lumières que dans le ciel, et jamais cependant il ne s'y rencontrera d'extase, parce que l'esprit et le corps y seront fortifiés. Il en va quelquefois en notre terre de même à proportion. Une grande lumière empêche des yeux faibles et malades, de bons yeux la supportent. Cela se remarque dans quelques saints qui ont été à la fin de leur vie moins sujets aux extases, parce que leur entendement et leurs sens extérieurs et intérieurs avaient plus de forces pour soutenir les choses divines, par le secours de celui en qui nous sommes tout puissants. Comme sa douleur, pour grande qu'elle ait été, ne lui a jamais causé aucune pâmoison, jamais les délices de la contemplation ne lui ont ôté la liberté de ses sens. Autrement il faudrait dire que sa très sainte vie aurait été une extase continuelle, la cause en ayant duré toujours. 

Son oraison était donc élevée au-dessus de la manière d'agir des apôtres et des plus grands saints, quoiqu'elle ait été accompagnée de tous les privilèges qui ont jamais été accordés à aucune pure créature, et que même elle les ait tous surpassés incomparablement. Les Pères, comme saint Jérôme et saint Ambroise, enseignent qu'étant toute petite dans le temple, elle conversait avec les anges. Les connaissances des saints comparées à la sienne, ne sont pas une goutte d'eau à l'égard de l'Océan. Elle était si élevée, qu'elle est arrivée à la vision béatifique, et il semble qu'il y ait peu de lieu d'en douter, selon le raisonnement de saint Thomas, qui enseigne que tous les privilèges qui ont été accordés aux saints, qui ne sont que serviteurs de Dieu ou amis, ne doivent pas être déniés à sa bien-aimée Mère. 

Or il soutient que la vision béatifique a été accordée à saint Paul et à Moïse, et dit que c'est le sentiment de saint Augustin. Quand cela ne serait pas, la très sainte Vierge doit être privilégiée, et après la grâce de sa maternité divine, qui l'élève à une dignité presque infinie, il n'est pas difficile de croire toutes les faveurs que les docteurs de l'Église lui attribuent. Quelques-uns ont estimé que dès le premier instant de sa très pure conception elle a joui de la vision béatifique, les autres ont pensé qu'elle lui a été donnée au moment de l'incarnation : et enfin plusieurs ont jugé qu'elle en avait été favorisée plusieurs fois en sa très sainte vie 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 28 Mai - 21:44

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge


Mais si son oraison a été admirable en sa hauteur, elle ne lest pas moins en sa durée. Saint Thomas enseigne quen cette vie l'on ne peut pas penser sans cesse actuellement à Dieu ; car quand même l'on en serait occupé toujours durant le jour, durant le sommeil cette actuelle application serait interrompue. 

Mais il doit être entendu de la loi ordinaire, dans laquelle la sainte Mère de Dieu ne doit pas être comprise. Son oraison a été continuelle, par le moyen de la science infuse qu'elle avait toujours indépendamment des sens. Dieu même détournait les choses miraculeusement, qui pouvaient empêcher une contemplation si continuelle, et ne permettait pas que ses sens fussent trompés.

La nuit même durant le peu de sommeil qu'elle prenait, son oraison continuait toujours, et elle n'était pas sujette aux songes qui nous arrivent, par les vapeurs ou par un excès de mélancolie ou de bile, ou causes semblables, son tempérament étant parfait. 

Si Aristote et Pline écrivent qu'il s'est rencontré des personnes si bien composées, qu'elles n'ont jamais eu aucun songe, de ceux qui arrivent par quelque dérèglement de tempérament, on ne peut pas le dénier à la très pure Vierge : mais nous ne nions pas qu'elle n'en ait eu de ceux qui proviennent des choses qu'on a lues ou entendues le jour. 

C'est la pensée de saint Ambroise. Son imagination était remplie des choses saintes qu'elle avait lues ; mais c'étaient des espèces divines qui la remplissaient. 

C'est pourquoi Rupert dit que tout le Livre des Cantiques lui est appliqué, parce que c'est un cantique tout de joie, il n'y a rien de fâcheux. 

Mais pendant que cela se passait dans sa fantaisie, son esprit veillait par des lumières purement intellectuelles, qui sont indépendantes de l'imagination : car si l'usage de raison a été accordé à Salomon pendant le sommeil, selon le sentiment de plusieurs grands théologiens, à qui l'Écriture favorise ouvertement ; je ne voudrais pas, dit saint François de Sales, dénier cette grâce à la très sainte Vierge. 

C'est donc avec raison que saint Grégoire de Nysse appelle le sommeil de la bienheureuse Vierge, une sublime liberté, et qu'elle est comparée par un autre Père aux anges qui ne dorment jamais. 

Sa volonté a toujours été en la loi du Seigneur, et son esprit en a été continuellement occupé durant le jour et durant la nuit. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 30 Mai - 7:39

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge
  

L'esclave de la sainte Vierge ne la doit jamais quitter, et comme elle se trouve toujours auprès de Dieu en l'exercice de la sainte oraison, il la doit suivre par la même pratique, selon l'étendue de sa grâce, avec une grande fidélité. L'oraison est le soleil de l'âme, sans sa lumière l'on demeure dans les ténèbres, elle est la nourriture de l'âme ; sans cette divine nourriture les forces manquent dans les voies de la glorieuse éternité. C'est l'air sacré que nous devons respirer, et sans lequel l'on ne peut pas vivre dans l'état de la grâce, elle est l'âme de l'âme : ainsi quand elle ne nous anime plus, il faut mourir. Une personne, disent les saints, qui tend à Dieu, dans les combats qu'il faut qu'elle donne contre ses ennemis, est comme un soldat sans épée, si elle ne s'adonne à l'oraison, elle est comme une ville sans murailles, tout exposée à leur rage. L'âme est comme le poisson hors de l'eau, quand elle quitte l'exercice de l'oraison, qui est l'élément dans lequel elle doit vivre.    

Le diable qui sait ces choses, n'oublie rien pour en divertir les âmes, et quelquefois il tâche de les surprendre sous de beaux prétextes d'humilité, leur faisant croire quelles sont indignes de converser avec Dieu : « Quelle superbe humilité, dit sainte Thérèse au chap. 19 de sa Vie, le diable me suggérait-il, de me faire quitter mon appui ? À présent je suis tellement surprise, que j'en fais des signes de croix, et il ne me semble pas avoir échappé de plus grand péril. » Elle dit que le diable lui représentait qu'il suffisait de prier vocalement, et que même ne s'acquittant pas bien de cette prière, qu'elle n'en devait pas faire une autre plus excellente. « Que ceux, dit la sainte, qui s'adonnent à l'oraison, prennent bien garde à ceci. » Elle assure qu'en quittant l'oraison, elle n'avait que faire des diables pour la traîner en enfer, qu'elle s'y en allait d'elle-même. 

Elle exhorte de tenir bon, quoiqu'on soit faible et imparfait, et qu'elle ne laissait pas de commettre des imperfections, Dieu lui ayant donné l'oraison d'union. « Le diable, dit encore cette sainte, sait bien ce qu'il fait, tâchant d'empêcher ce saint exercice. Le traître voit bien qu'une âme qui persévère dans l'oraison, est perdue pour lui, et que les chutes où il l'engage, lui aident par après à faire de grands progrès » Elle enseigne au chapitre 13 de sa Vie, aux âmes à être courageuses, pourvu qu'elles ne se confient pas en elles-mêmes ; et déclare qu'elle n'en a vu aucune de la sorte demeurer en chemin, ni faire grand profit à celles qui sont timides, quoique d'autre part elles soient humbles. Elle se ressouvenait de saint Paul, qui dit que tout est possible avec Dieu (Philip. IV, 13), et que sait Pierre n'avait rien perdu pour s'être jeté en la mer. 

Elle avertit qu'il faut prendre garde que le directeur n'enseigne l'âme à être comme le crapaud rampant toujours, que le diable pourrait causer un grand mal par là, leur faisant entendre que ce n'est pas à faire aux pécheurs de vouloir être saints. Au chapitre 7 de sa même Vie, elle fait voir que la plus horrible tromperie dont le diable s'est servi en son endroit a été de lui faire quitter l'oraison : il me semblait, dit-elle, que c'était le meilleur de faire comme la plupart du monde fait, et suivant cela, de dire vocalement des prières. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 30 Mai - 22:13

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge   


L'esclave de la reine du ciel doit éviter ces pièges, s'adonnant à l'oraison mentale avec fidélité, et ne la quittant jamais sous quelque prétexte que ce puisse être. Elle est bonne pour tous, et tous la doivent faire. « Je ne vois pas, dit notre sainte au chapitre 8 de sa Vie, comme quoi tout le monde ne doive faire l'oraison mentale. Les méchants la doivent faire afin que Dieu les fasse bons. Il est juste qu'ils souffrent d'être en la compagnie de Dieu au moins deux heures par jour, encore qu'ils ne soient avec Dieu, mais avec les pensées du monde ; mais parce qu'ils se forcent d'être en si bonne compagnie, Dieu empêche les malins esprits d'agir contre eux, et tous les jours diminue leurs forces. » 

C'est donc une grande tromperie de penser que cet exercice ne soit propre qu'aux personnes retirées ou religieuses. Celles qui sont les plus engagées dans le monde, et dans les affaires en ont plus de besoin, et la doivent pratiquer avec plus de soin. Notre siècle nous en donne un exemple bien remarquable en la personne de la sérénissime infante Isabelle-Claire-Eugénie, qui, au milieu d'une multitude de grandes et importantes occupations que le gouvernement de ses États lui donnait, ne passait jamais aucun jour sans donner à l'oraison mentale un temps très considérable. 

Elle différait bien ou omettait ses autres exercices de dévotion selon les affaires pressantes qui lui arrivaient ; mais pour rien du monde elle ne laissait l'oraison, car elle était persuadée que c'était l'affaire de toutes les affaires la plus pressée, et sans laquelle toutes les autres affaires, quelque soin qu'on y apportât, étaient sans bénédiction. Quelques occupations que l'on puisse avoir, l'on trouve toujours du temps pour satisfaire aux nécessités du corps, pour manger, pour boire et pour dormir. Pourquoi n'en aurait-on pas pour les besoins de l'âme, pour lui donner sa nourriture spirituelle. 

Cette grande princesse dont la mémoire doit être dans une vénération particulière parmi tous les véritables esclaves de Notre-Dame, ayant beaucoup contribué à l'établissement de cette dévotion en plusieurs provinces et s'étant mise elle même au nombre de ces glorieux esclaves, prenait une partie de la nuit pour cet exercice angélique, et dérobait à son corps une partie même du sommeil nécessaire pour pouvoir y vaquer avec plus de loisir. Elle faisait tous les jours, à deux heures et demie après minuit, une heure d'oraison mentale. Elle en faisait encore une heure le matin, et une heure quelque temps après le dîner. 

De plus, elle entendait tous les jours deux messes, et employait encore bien du temps à la prière vocale. Aussitôt qu'elle était levée, elle se prosternait devant la Mère de Dieu, ce qu'elle faisait encore tous les soirs, protestant en présence des anges et des saints qu'elle était l'esclave de leur auguste reine ; mais c'était avec des sentiments si tendres et si dévots, qu'ils étaient capables de toucher les curs les plus insensibles à la piété. Elle ne pouvait se lasser de déclarer le bonheur qu'elle avait de vivre dans l'esclavage de la souveraine du paradis, et elle faisait plus d'état de ses chaînes que de toutes les couronnes de l'univers. Elle ne dormait que trois heures et demie la nuit, et une demi-heure après le repas. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptySam 1 Juin - 6:27

CHAPITRE XVIII 

De l'oraison de la très sainte Vierge
  

Les difficultés qui se présentent dans la pratique de l'oraison ne doivent pas étonner une âme saintement généreuse, soit qu'elles arrivent par la malice des démons ou des hommes, ou par les répugnances et les peines que nous y avons.

Sainte Thérèse a été durant dix-huit ans, ayant besoin de livres dans l'oraison, excepté après la communion ; et son âme craignait autant d'entrer dans l'exercice de l'oraison sans livre, comme si elle eût été pour combattre grand nombre de personnes. 

Au chapitre 8 de sa Vie, elle enseigne qu'on ne doit pas quitter l'oraison, quelques péchés que l'on commette, parce que c'est le moyen de remédier à son mal. 

Au chapitre 21 du Chemin de perfection, elle déclare qu'il faut avoir une grande résolution pour poursuivre le chemin de l'oraison. « Vienne, s'écrie-t-elle, ce qui pourra, arrive ce qui voudra, qu'il coûte tant de travaux que vous voudrez, soit que j'y aborde, soit que je meure au chemin, soit que le monde abîme ou périsse ; car souvent on nous tient de ces propos.

Cela est plein de dangers ; une telle s'est perdue par là ; l'autre a été déçue ; cette autre, qui priait beaucoup est tombée ; ces choses font tort à la vertu ; cela n'est pas bon pour des femmes, d'autant qu'elles pourront avoir des illusions, il serait plus à propos qu'elles filassent ; le Pater et l'Ave suffisent. 

Mais ne faites pas d'état, poursuit-elle dans le même chapitre, des craintes qu'ils vous donneront, ni des périls qu'ils vous représenteront. Ne vous laissez pas séduire par qui que ce soit qui vous montre un autre chemin que celui de l'oraison. Si quelqu'un vous dit qu'en cela il y a du danger, tenez-le pour le même danger, fuyez-le. 

Ne laissez jamais écouler ceci de votre mémoire, parce que possible vous en aurez besoin. De dire que le chemin de l'oraison soit périlleux, Dieu ne le permet jamais. C'est une invention du diable que de jeter ces frayeurs, et, par ces artifices il en fait tomber quelques-uns qui s'adonnaient à l'oraison. 

Considérez d'autre part le grand aveuglement du monde, qui ne voit pas les milliers d'âmes qui se perdent faute d'oraison ; et si quelquune tombe dans ce chemin, il en remplit de crainte les coeurs. 

Pour moi, je n'ai jamais remarqué aucune ruse du diable, plus pernicieuse que celle-là. » 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 2 Juin - 7:35

CHAPITRE XVIII 

De l'oraison de la très sainte Vierge     


Au chapitre 8 du Chemin de perfection, elle dit qu'elle sait assurément que les croix des contemplatifs sont intolérables, et que Dieu leur en envoie davantage, parce qu'il les aime spécialement ; que c'est une rêverie de penser que Notre-Seigneur reçoive quelqu'un en son amitié, sans peine, et que les contemplatifs doivent être généreux, que leur office est de pâtir ; et, de vrai, s'il se rencontrait quelques personnes contemplatives dans une ville ou un diocèse, dans une communauté, les persécutions ne leur manquent jamais, on les décrie, on agit contre elles, on s'oppose à leurs desseins, le diable glisse une envie secrète, et forme des contradictions, suscite des difficultés en tout ce qu'elles font, il en donne de la peur aux communautés qu'elles fréquentent, aux lieux où elles demeurent.

Il fait passer le bien que l'Esprit de Dieu met en elles pour une hypocrisie, il les fait traiter d'hérétiques illuminés, il les fait accuser de quantité de crimes, il en donne de l'aversion, il fait parler contre leur conduite, la décriant comme mauvaise ou comme indiscrète ou trop violente. 

L'on voit plusieurs gens de bien, de bons serviteurs de Dieu, d'autre part, qui, ne cheminant pas par ces voies, blâment ce qu'ils ignorent, désapprouvent ce qu'ils n'entendent pas, et souvent les plus rudes persécutions viennent de ce côté-là.

Pour l'opposition que forme la plupart des gens du monde, il ne faut pas sen étonner, l'esprit de la nature corrompue qui les anime, étant directement contraire à lEsprit de Jésus-Christ, qui remplit les personnes d'une véritable oraison. C'est ce qui fait que quelquefois on verra des villes presque tout entières qui ne pourront les goûter, et qui en auront, s'y sentant portées par une antipathie secrète, et dont elles ne s'aperçoivent pas.

J'ai connu une personne, d'autre part, vertueuse, mais qui était fort portée à la superbe, qui se rencontrant dans un lieu dans lequel on parlait de l'amour de l'abjection, quoique ce ne fût pas avec elle, ressentait une telle peine qu'elle ne put pas s'empêcher de la témoigner. C'est que l'esprit de superbe qui était en elle ne pouvait souffrir l'esprit de la sainte abjection de Jésus-Christ. L'histoire de la Vie du saint homme, le P. de Mattaincourt, rapporte, qu'à la sortie du collège, s'étant fait chanoine régulier dans une maison déréglée, par un mouvement spécial de Notre-Seigneur, qui le destinait pour la réforme de cet ordre, les religieux lui mirent plusieurs fois du poison dans son potage, pour le faire mourir ; mais, ce qui est remarquable, est qu'en ce temps-là, il ne leur disait mot, il ne parlait pas même contre leurs désordres, étant jeune, et ne faisant que commencer la vie religieuse dans la soumission à ces personnes.

D'où vient donc un excès si cruel dans ces religieux contre un jeune homme qui leur est inférieur, et qui ne dit pas une seule parole qui puisse les choquer ? C'est que l'esprit de nature poussé par celui du démon, ne pouvait supporter une âme de grâce, et qui était tout à Jésus-Christ. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 2 Juin - 21:06

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge     


Le serviteur n'est pas au-dessus du maitre (Matth. X, 24) ; s'il l'a persécuté, il les persécutera. Or tous les Chrétiens ne doivent pas ignorer que leur divin Maitre a été dans le monde un signe et un sujet de contradiction.    

Le diable, selon la doctrine céleste de la séraphique Thérèse, voit bien qu'une âme d'oraison n'ira pas au ciel seule, mais qu'elle en amènera plusieurs avec elle ; c'est pourquoi il lui déclarera toujours la guerre, et fera tous ses efforts, sans oublier rien, pour empêcher qu'on n'en prenne les avis, pour lui fermer l'entrée des monastères, pour enfin la rendre inutile. Un confesseur, un prédicateur, un directeur, qui seront plus dans les voies humaines, ne souffriront pas ces contradictions. 

Le diable n'en a pas grand'chose à craindre, ils laissent leurs âmes dans la plupart de leurs imperfections, ils n'enseignent pas les voies de la pure foi et de la mortification parfaite, il s tâchent d'accommoder la nature avec la grâce, et comme ils sont peu fermes dans la pratique du dénûment, on les goute avec plus de facilité. Il y aurait sujet de répandre ici beaucoup de larmes, quand l'on considère qu'un grand nombre d'âmes demeurent sans s'avancer, par la faute de ces guides, et qu'ensuite Notre-Seigneur est privé d'une grande gloire. 

Oh ! Quel compte ces directeurs rendront au sévère jugement de Dieu ! Qu'ils souffriront d'étranges peines en l'autre monde pour leur conduite molle, et selon la prudence humaine ! qu'ils se souviennent que ce n'est pas assez de dire qu'ils ont conduit selon leur lumière ; si elle n'a pas été assez pure, ils doivent en puiser de plus saintes dans une application plus grande à la sainte oraison, à l'amour de la pauvreté et des croix ; car la pratique de l'oraison et des vertus humiliantes de l'adorable crucifié est toujours suivie des plus pures lumières du christianisme ; et l'expérience fait voir en ce sujet que de petites femmelettes, menant une vie très mortifiée, très pauvre, très dégagée, sont plus savantes dans les voies de la perfection que de grands docteurs qui vivent à leur aise, et qui ne sont pas dans un si grand dégagement. 

Oh ! Combien voit-on de monastères dont les uns sont encore remplis de l'esprit du monde qu'ils ont quitté extérieurement, et les autres qui quittant leur première ferveur s'en vont insensiblement dans le relâchement de la discipline régulière, par la recherche de la propre satisfaction, par le trop grand soin du corps, par des particularités dans les habits quant à l'étoffe ou à la forme, dans les chambres, dans le manger, par le traitement inégal des personnes, spécialement dans les maladies, par la permission qu'on donne de recevoir des commodités des parents, ne mettant pas toutes choses en commun, par la négligence du silence, mais surtout par le peu de soin de l'oraison mentale ; car le monastère dans lequel la sainte oraison sera négligée, sera exposé à l'attaque et à la rage des démons. 

Et cependant les directeurs voient ces choses, se taisent, et n'y apportent aucun remède efficace. Aussi les diables les laissent assez en repos. Mais si un homme d'oraison arrive, en même temps la persécution s'élève, il jette la frayeur dans l'enfer. Il y en a qui tâchent de couvrir leur relâchement par des permissions qu'elles disent obtenir des supérieurs ; mais l'on ne peut tromper Jésus-Christ. 

Ah ! Que les saints sont bien éloignés d'une telle conduite ! Grégoire IX, voulant modérer un peu la très rigoureuse pauvreté de sainte Claire, cette sainte vierge lui dit : « Saint-Père, votre Sainteté me fera toujours beaucoup de grâce de me donner l'absolution pour suivre les conseils du Fils de Dieu. » 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 3 Juin - 21:31

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge   


 Les contemplatifs souffrent donc beaucoup par la malice des démons et des hommes ; mais ils ont encore de grandes croix par les souffrances intérieures qu'ils portent, qui surpassent, selon le témoignage de sainte Thérèse, toutes les peines de la vie active. 

Ceux qui ne sont pas élevés à la contemplation, mais qui s'appliquent à l'oraison par la voie du discours, ont aussi leurs croix. 

La sainte que nous ne pouvons nous lasser de citer, remarquant quatre sortes d'oraison, dit que la première est de ceux qui méditent, qui tirent l'eau du puits avec force de bras ; et elle fait voir qu'outre le travail qu'elles ont en se servant beaucoup de raisonnements de l'entendement, souvent elles souffrent par les sécheresses et aridités : c'est ce qu'elle appelle tirer plusieurs fois du puits le sceau tout sec sans aucune eau. 

Elle enseigne qu'ils doivent cependant toujours travailler pour contenter leur Seigneur, et que ce n'est pas leur consolation qu'elles doivent chercher, que Dieu les fait souffrir pour voir s'ils pourront boire dans son calice, et lui aider à porter sa croix : que ceux qui ne se soucient pas de consolation, ont bâti sur un fondement solide, son exemple est un puissant et admirable motif pour encourager toutes les âmes qui s'appliquent à la sainte oraison. 

Elle a été durant tant d'années qu'elle avait besoin même de livres, comme nous l'avons dit, pour s'élever à Dieu, elle qui était destinée non seulement pour arriver aux plus hauts degrés de la plus parfaite contemplation , mais qui en devait être la maîtresse, comme celle qui était choisie pour réformer le saint ordre de Notre-Dame du mont Carmel, qui a pour grâces particulières la mortification et l'oraison.

À peine trouvons-nous dans l'Histoire des saints, rien de plus pressant pour fortifier les âmes peinées dans ce saint exercice, car qui pourra perdre courage, s'il trouve de la difficulté à pratiquer l'oraison, s'il considère les travaux de cette sainte ? Qui ne pourra pas recevoir de grandes espérances d'y profiter quelques jours, s'il fait réflexion que la sainte par sa fidélité et sa persévérance, malgré tous les obstacles qu'elle y a rencontrés, et durant un si grand nombre d'années, enfin y a fait des progrès qui ne se peuvent expliquer. Elle a ressenti pendant un assez long temps tant de répugnance pour l'oraison, qu'elle écoutait avec soin quand l'horloge sonnait pour en être délivrée ; et souvent elle eût mieux aimé choisir toutes sortes de pénitence, que de se retirer pour la faire, le diable y contribuant avec la mauvaise habitude d'une certaine tristesse qui la saisissait sitôt qu'elle entrait dans l'oratoire. 

Au chapitre 18 du Chemin de perfection, elle dit qu'il faut se disposer à recevoir tel état d'oraison qu'il plaira à Notre-Seigneur, non pas seulement une année, ni deux, ni dix seulement. Au chapitre 22 de sa Vie, elle blâme ceux qui veulent s'élever d'eux-mêmes, bien qu'il soit vrai que quand Notre-Seigneur veut que l'âme soit mariée, quand ce serait dès le premier jour, quil ny a rien à craindre. 

Au chapitre 19 du Chemin de perfection, elle montre que la méditation est un commencement pour acquérir toutes les vertus : et dans ce même chapitre elle fait voir que Notre-Seigneur élève parfois des âmes qui sont en mauvais état à la contemplation, pour voir si elles voudront jouir de lui. (...)

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 4 Juin - 22:29

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge


(...)Au chapitre 15 de sa Vie, elle enseigne qu'il y a de certains temps où l'âme ne doit se servir de considérations, ni de vues de ses péché ; que d'autres fois elle a besoin de penser au paradis et à l'enfer. Au chapitre 22 de sa même Vie, elle dit que ces personnes-là ne sont pas pauvres d'esprit, qui croient que tout est perdu quand elles ne travaillent pas avec l'entendement, ou bien qu'elles n'ont pas une dévotion sensible : que quand même on ne pourrait pas avoir une bonne pensée, qu'on ne doit pas s'en mettre en peine. 

Au chapitre 19 du Chemin de perfection, elle dit qu'il y a de certains entendements qui ne peuvent méditer, ne pouvant être liés, ce qui arrive ; qu'elle leur porte grande compassion, parce que peu (le faisant voir par un exemple qu'elle rapporte) ont le courage de persévérer à faire l'oraison, en la manière qu'ils la peuvent faire. 

Au chapitre 23, elle recommande la fidélité à faire l'oraison aux heures destinées, parce qu'il n'est pas juste d'ôter à Notre-Seigneur ce qu'on lui a donné une fois, et qu'on ne voudrait pas en user de la sorte avec les créatures. Au chapitre 26, qu'il faut faire l'examen, dire le Confiteor, et puis regarder Notre-Seigneur, le voir à nos côtés. Je ne vous demande pas davantage, dit-elle, que vous le regardiez, vous qui ne pouvez discourir. 

Qu'il est bon quelquefois de prendre une image dévote de Notre-Seigneur, et lui parler comme si c'était lui-même. Au chapitre 28, qu'il faut se recueillir au dedans de soi, y parler à Notre-Seigneur, et ne nous étranger pas d'un tel hôte, et que c'est marcher par un bon chemin, qu'il est semblable à ceux qui vont sur mer ayant bon vent, qu'ils font bien plus de chemin que ceux qui vont par terre. Au chapitre 31, qu'il y a des personnes qui se rendent sourdes, parce quétant attachées à leurs prières vocales, elles n'écoutent pas Dieu, et que c'est perdre un grand trésor. 

Au chapitre 17 de sa Vie, elle compare la mémoire et l'imagination à ces papillons qui voltigent la nuit, qui ne font pas de mal, qui sont importuns ; que le dernier remède, après qu'elle y a bien pensé et sué, c'est de n'en faire point de cas, non plus que d'une personne folle et insensée.

Au chapitre 21 du Chemin de perfection, elle remarque qu'après que le diable a semé la zizanie dans un temps de trouble, en sorte qu'il semble traîner tout le monde après lui à demi-aveuglé, d'autant que cela se passe sous prétexte d'un bon zèle ; Notre-Seigneur suscite quelqu'un qui dessille les yeux. 

La très vertueuse mère de Chantal, parlant à ses religieuses, leur disait : « Le seul moyen de perfectionner l'âme à l'oraison, est la présence de Dieu et la fidélité à retirer ses pensées de toutes choses. 

C'est un malheur que souvent nous voulons spéculer, et Dieu veut que nous ne fassions qu'aimer, nous laissant simplement à sa merci, comme un petit enfant tout nu entre les bras et sur le sein de sa mère. 

Quand les distractions nous pressent, il faut faire l'oraison de patience ; quand l'on est dans l'impuissance d'agir, il faut faire l'oraison de révérence et de conformité à la volonté de Dieu, usant de quelques paroles d'une amoureuse soumission. » 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 5 Juin - 21:02

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge   


 (...) Vous êtes, lui dit un jour saint François de Sales, comme le bienheureux saint Jean : tandis que les autres mangent diverses viandes à la table du Sauveur par plusieurs considérations pieuses, vous vous reposez par un suave sommeil sur sa sacrée poitrine ; et pour dernier avis, ne vous divertissez jamais de cette voie.

Souvenez-vous de ce que je vous ai tant dit, et qui est dans Théotime, qui est pour vous et pour vos semblables. Vous êtes la sage statue, le maitre vous a posé dans la niche, ne sortez de là que lorsque lui-même vous en retirera. 

Et de vrai, cette sainte âme s'étant voulu mouvoir au sortir de la sacrée communion à faire des actes plus spécifiés que ceux d'un simple regard et anéantissement en Dieu, elle en fut reprise de la divine bonté, et on lui fit entendre qu'elle n'avait agi que par amour-propre, et qu'en cela elle avait fait autant de tort à son âme, que l'on ferait à une personne faible et languissante à laquelle on romprait le sommeil, qui ne peut pas par après trouver son repos.    

Ce que l'âme chrétienne a à faire dans toutes ces différentes voies, est de ne s'introduire dans pas une par elle-même, marchant par celle par laquelle elle est attirée de l'Esprit de Dieu : celles qui sont conduites par la voie de la méditation, doivent aller par ce chemin ; si elles sont attirées à la contemplation active, elles doivent suivre l'attrait de Dieu. 

Mais quelques désirs que l'on puisse avoir de la perfection, l'on doit demeurer dans son degré, jusqu'à ce qu'il nous soit dit de monter plus haut. Il ne faut pas aller ni au-devant de la grâce ni après ; mais demeurer toujours avec elle. 

Ceux qui s'élèvent d'eux-mêmes, font des chutes déplorables ; ceux qui ne se laissent pas aller au mouvement de la grâce quand elle les élève, perdent des biens inestimables.

 Les directeurs manquent beaucoup, qui introduisent les âmes dans des états où elles ne sont pas mises par l'Esprit de Notre-Seigneur ; et ceux qui les empêchent d'y entrer quand il plait à Notre Seigneur de les y introduire, privent Dieu d'une grande gloire, et lui en rendront compte à son jugement. 

Il faut seulement s'appliquer au mouvement de sa grâce, servir Dieu à sa mode, et non pas à la nôtre, ayant estime et respect pour les voies des autres, et nous contentant de celles où nous sommes appelés. 

Il faut seulement remarquer, que plusieurs âmes qui ne se servent pas de la voie du discours ou de la méditation dans l'oraison, mais qui seulement sont appliquées à regarder simplement Notre-Seigneur, ou quelque vérité de la religion, produisant des actes de la volonté, ne sont pas pour cela dans la contemplation passive ; mais dans la contemplation active qui se fait avec le secours de la grâce ordinaire, et qui arrive souvent aux personnes affectives, simples et sans étude. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 6 Juin - 22:00

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge


 (...) Il est vrai que ceux qui sont favorisés de la contemplation passive, reçoivent des grâces bien particulières de Notre-Seigneur. 

Il visite, dit sainte Thérèse, les méditatifs comme des ouvriers qui travaillent à sa vigne ; mais les contemplatifs sont ses enfants chéris qu'il tient toujours près de soi, et qu'il ne voudrait jamais écarter de son amoureuse présence. 

Il les fait asseoir à sa table, il leur fait part des viandes qu'il mange jusqu'à s'ôter le morceau de la bouche pour le leur donner. Ô bienheureux soin, mes filles, s'écrie cette sainte mère, ô très heureux dénûment des choses si viles, qui nous élèvent à un si haut état ! 

Dans cet état, comme l'âme demeure toujours proche de Dieu, elle participe à ses lumières d'une manière ineffable. 

Il semble qu'il n'ait rien de réservé pour une telle âme, rien de caché, point de secret pour elle. Il lui manifeste ses grandeurs avec tant de clarté, que tout le monde et toutes les choses du monde ensemble ne lui paraissent plus que comme de chétifs néants, et elle demeure tellement persuadée du rien de tout l'être créé en la présence suradorable du Dieu de toute grandeur, que quand tous les hommes ensemble s'efforceraient de lui faire croire que le monde est quelque chose, il lui serait impossible de le penser. 

Dans cet état, on lui découvre les élévations glorieuses de la sainte abjection, les véritables douceurs de la mortification, les très hautes richesses de la pauvreté : elle voit clairement que les voies anéantissantes sont les plus assurées pour aller à Dieu, et que c'est par ces voies que Dieu tout bon reçoit plus de gloire. Dans cet état, elle ne peut s'appuyer sur aucune chose créée ; elle ne se repose qu'en Dieu seul ; elle ne peut se confier qu'en Jésus-Christ, en sa sainte Mère, en la protection des bons anges et des saints. 

Elle admire comme des personnes vertueuses peuvent encore s'appuyer si fortement sur les moyens humains, gens qui estiment que pour bien réussir dans les charges, les emplois et les occupations, il faut être riche, avoir de l'argent, être dans l'honneur, avoir l'estime et l'amitié des créatures, être considéré, et avoir du crédit parmi le monde. 

Oh ! Que ces personnes lui font de pitié ! Elle ne trouve pas assez de larmes pour déplorer leur aveuglement. 

Et de vrai, qu'on lise les Annales Ecclésiastiques et les histoires des Vies des saints, et l'on ne verra pas que Notre Seigneur ait renouvelé son Esprit parmi les fidèles, ait établi l'Évangile dans les lieux où il a été prêché, ait réformé le monde par la pénitence, ait fait ces grands coups de grâces par le moyen de l'or et de l'argent, par les richesses, ou par les autres voies que la prudence humaine suggère, ou les personnes qu'il a choisies pour ses grands desseins, étaient pauvres, ou elles ont embrassé la pauvreté par le mépris des richesses, et toutes ont été conduites par des voies humiliantes, étant moquées, méprisées, décriées, et souvent méprisées comme l'opprobre du monde. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyVen 7 Juin - 22:29

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge   
 

 (...) Le grand saint Nicolas, étant encore laïque, faisait un usage très chrétien de ses biens, en en faisant part à ceux qui en avaient besoin ; mais dès lors qu'il fut prêtre, il les vendit, et ayant aimé les pauvres, il se fit pauvre lui-même. « Les riches, dit saint Bernard, qui assistent les pauvres, sont heureux, en ce qu'ils sont les amis des rois du ciel ; ils sont en faveur, et ont du crédit auprès de ces grands princes : mais les pauvres ne sont pas les favoris des rois, mais ils sont eux-mêmes de grands rois. Ils ne sont pas seulement du royaume du ciel, mais le royaume du ciel leur appartient. » (Matth. V, 3.) 

Saint Nicolas ayant été choisi pour évêque, bien loin au moins de se réserver quelque peu de chose pour soutenir sa dignité épiscopale, il voulut être plus pauvre que jamais, car n'ayant plus que quelques livres, il s'en défit, n'en voulant plus avoir que par emprunt. Que ne fit pas cet évêque pauvre pour la gloire de Dieu et l'honneur de l'Église ? 

Saint François d'Assise était choisi de Dieu pour réformer les murs corrompues des hommes. Les voies par lesquelles l'Esprit de Dieu le conduit, sont voies d'une extrême pauvreté. Ce saint, en plusieurs rencontres, faisait l'insensé, et s'attirait toute sorte de mépris et de confusions. 

Saint Dominique est donné à l'Église par les intercessions de la très sacrée Vierge, pour y combattre les ennemis du royaume de Dieu, et travailler à l'établissement de son empire divin ; à l'âge de vingt-un ans il donna son argent aux pauvres, ses meubles, ses livres ; et, ayant été fait archidiacre d'Osme, qui était conformément au droit, la première dignité de cette Église, il vendit jusqu'à ses habits, croyant ne pouvoir mieux soutenir sa dignité d'archidiacre que par un dépouillement parfait de tous ses biens. 

Étant venu en France, et ayant été fait grand vicaire de Carcassonne, il souffrit toutes sortes d'ignominies et d'affronts. On le huait, on le sifflait quand il passait par les rues, on lui disait des paroles vilaines, on lui contait toutes sortes d'injures, on vomissait contre lui des blasphèmes horribles. On lui jetait de la boue, des pierres, des bouchons de paille ; on courait après lui comme après un insensé. Prêchant contre les Albigeois, on fit des libelles diffamatoires contre le saint. 

Les légats du Saint-Siège, voyant que tous leurs travaux et ceux des missionnaires n'avaient presque point d'effet, voulaient s'en retourner dans la pensée que l'on travaillait inutilement à la conversion des hérétiques et des mauvais catholiques. Mais saint Dominique ayant eu recours à l'oraison, ce fut là que le ciel lui apprit que la cause qui rendait inutiles tous leurs travaux, était que l'on se servait trop de moyens humains, et qu'il fallait, pour attirer la bénédiction de Dieu sur leurs emplois, et pour prêcher efficacement la parole de Dieu, vivre en pauvreté, dans l'abandon à la divine Providence, sans or ni argent, sans train, sans aucun valet. 

Le saint proposa ce qu'il avait appris dans l'oraison en l'assemblée de Montpellier, et plusieurs prélats, embrassant cette vie avec le saint, en huit jours deux mille personnes se convertirent, quoique durant plusieurs années, les sermons eussent été sans effet. C'étaient les mêmes personnes qui prêchaient, mais elles prêchaient, menant une vie très pauvre et abjecte, et auparavant elles travaillaient soutenues de leur or et argent, suivies d'une troupe de valets, vivant dans l'éclat et l'honneur du monde. 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 9 Juin - 9:03

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge


(...)Ces voies de Dieu ordinairement ne sont pas goûtées par les personnes qui ne sont pas gens d'oraison, au contraire elles y trouvent à redire, elles les improuvent : comme elles ne sont pas élevées au-dessus des discours de leur esprit, elles s'arrêtent beaucoup aux moyens humains, et font grand cas du bien, de l'estime, de l'amitié des créatures, de la puissance, du crédit, de la naissance, pensant que ces choses contribuent beaucoup à la gloire de Dieu. Il est bien vrai qu'elles y servent. Nous savons, dit l'Apôtre (Rom. VIII, 28), que toutes choses coopèrent en bien à ceux qui aiment Dieu ; mais il est aussi très certain que les plus grandes choses que Notre-Seigneur fait dans son Église, il les fait par les voies dont il s'est servi dans le commencement de son établissement. Souvent, c'est une pitié que d'entendre blâmer ces voies sous prétexte qu'elles sont extraordinaires comme si elles devenaient blâmables, parce que peu de personnes les suivent, y ayant peu d'âmes assez généreuses et assez détachées pour y entrer et y persévérer avec fidélité. 

Sainte Thérèse, traitant des grâces particulières de Notre-Seigneur dans le Château de l'âme, rapporte que le bienheureux Pierre d'Alcantara en fut tenu pour fou, et elle appelle le monde misérable de ce que ceci est si peu connu, qu'on tient pour folles les personnes qui ont ces grâces. 

Dans le même livre elle dit, qu'il fait bon avoir un directeur qui n'ait pas l'humeur du monde, mais qui soit saint : que cela encourage, que c'est comme les petits oiseaux, qui ne pouvant sitôt imiter leurs pères se lançant à tire d'ailes dans les airs, ne laissent pas néanmoins de se dresser peu à peu. 

Les directeurs qui ne sont pas personnes d'oraison et dans un grand dénûment des choses du monde, nuisent beaucoup aux âmes, non seulement ne pouvant pas leur donner les avis nécessaires pour l'état de la perfection, mais les en détournant même. 

Comment donneraient-ils ce qu'ils n'ont pas ? Notre séraphique sainte avait bien connu ce mal par sa propre expérience, ayant trouvé des confesseurs qui ne lui faisaient pas voir ses imperfections, et qui même l'assuraient qu'il n'y en avait pas en plusieurs fautes qu'elle commettait, qui ne désapprouvaient pas ses amitiés, parce les elles étaient honnêtes, n'en voyant pas les suites, et combien elles empêchent le pur amour. Ils ne goûtent pas la pauvreté, ils n'entendent pas la doctrine du mépris. 

Ils sont humains et politiques, aiment à être à leurs aises, ne se défont pas des vues humaines, sont grandement curieux de leur réputation, veulent être aimés, cherchent leurs intérêts, craignent les hommes, et se mettent en peine de leur approbation, et pour l'ordinaire sont opposés à ceux que Dieu tout bon conduit par les voies de la perfection. À peine quittent-ils jamais les conduites de la prudence humaine. 

Notre sainte parlant des pénitences de madame de Cardonne, dit que ses confesseurs n'y pouvaient consentir, parce que le monde est à cette heure si plongé dans la discrétion, et si oublieux des grandes grâces que Dieu a faites aux saints et aux saintes, qu'elle ne s'étonne point qu'ils jugeassent son dessein de se retirer dans une solitude, une folie. Mais elle ajoute qu'elle se confessa à un Père de Saint-François, appelé François de Torre, lequel elle connaissait très bien et tenait pour un saint, vu qu'il vivait avec une extrême ferveur de pénitence et d'oraison accompagnées d'un bon nombre de grandes et sensibles persécutions. 

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CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge


Enfin, le fidèle esclave de Notre-Dame doit se souvenir que dans ses oraisons, il doit avoir recours à sa bonne maîtresse pour tous ses besoins et nécessités. 

Un homme (comme il est rapporté en la Vie de saint Jean l'Aumônier) étant sur le point de mourir, et n'ayant qu'un fils unique, le fit appeler, et lui ayant demandé s'il aimait mieux qu'il lui laissât son argent, ou bien qu'il fût employé au service de sa bonne dame et maîtresse, qui en ce cas prendrait soin de lui et de ses intérêts ; le jeune homme préféra la mère de Dieu, et choisit d'être pauvre, laissant la glorieuse reine du ciel héritière de tous les biens qu'il devait posséder après la mort de son père. Ayant été ainsi dépouillé de tous ses biens, il se trouva dans une grande nécessité, et ne sachant que faire, il avait un recours continuel à l'oraison, invoquant le secours de la Mère de Dieu. 

L'on ne pouvait pas douter qu'il ne fût puissamment secouru par celle qui n'a jamais délaissé personne. Son oraison fur suivie d'une si grande bénédiction, que le saint patriarche prit un soin très particulier du jeune homme, et la glorieuse Vierge se servit de ce saint très Miséricordieux pour le pourvoir abondamment de tout ce qui lui était nécessaire. 

Nous lisons dans la suite des Annales de Baronius, en la continuation qui en a été faite par Bzovius, qu'environ l'an 1213, sous le pontificat d'Innoncent III, saint Dominique, prêchant le Rosaire près de Carcassonne en Languedoc, et une multitude presque infinie de peuples s'y enrôlant, un misérable hérétique parlant contre la dévotion du Rosaire, et contre le glorieux saint Dominique qui la prêchait, fut possédé des diables par un juste jugement de Dieu, et il fut réduit dans un état si pitoyable, qu'il déchirait ses habits avec ses dents, et agissait comme un furieux et enragé. 

Il brisait les cordes dont il était lié, en sorte qu'on fut obligé de le garroter avec des chaines de fer. On conduisit ce misérable en cet état au grand saint Dominique, qui pour lors prêchait le saint Rosaire en présence de douze mille personnes : et le saint ayant interrogé de prime-abord le démon de la cause qu'il avait eue d'entrer dans le corps de cet homme, forcé par l'autorité de l'Église et la vertu de l'esprit de Jésus-Christ, qui était en l'homme apostolique, il répondit que c'était que Dieu l'avait voulu punir à raison de son irrévérence envers la très digne Mère de Dieu, que les diables haïssaient mortellement, et à cause des risées qu'il faisait de ses sermons, et du peu de foi qu'il y ajoutait. 

« Nous sommes, dit ce démon, quinze mille dans le corps de cet homme, parce qu'il a parlé contre les quinze mystères du saint Rosaire, et nous y sommes à regret, et par force, parce que cela nous ôtera le moyen de nous servir de lui, et ainsi nous perdons beaucoup au gain que nous faisions. » 

L'homme de Dieu l'ayant interrogé en suite de la vertu du saint Rosaire ; ce démon, après avoir bien crié et hurlé, assurant que saint Dominique le faisait brûler dans des flammes ardentes, et le garrottait avec des chaînes de feu, pour l'obliger de dire la vérité. 

Enfin il avoua qu'elle était telle que le saint l'avait prêchée, et que de grands malheurs arriveraient à ceux qui s'y rendraient incrédules. Il ajouta que tous les diables haïssaient Dominique, et qu'ils le craignaient grandement à cause de son oraison et de sa vie austère et exemplaire, et parce qu'il montrait le chemin du ciel par ses exemples et paroles. Mais que tout l'enfer avait conspiré contre lui, et qu'il avait envoyé ses plus forts et malicieux esprits pour le surprendre lui et les siens. Le saint homme continuant à interroger ce possédé, les démons voulurent sortir lorsqu'ils se virent pressés de dire de quelle condition parmi les Chrétiens il y en avait plus de damnés. Enfin, étant contraints de parler, ils dirent : (...)

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 10 Juin - 20:54

CHAPITRE XVIII 
De l'oraison de la très sainte Vierge   


Enfin il avoua qu'elle était telle que le saint l'avait prêchée, et que de grands malheurs arriveraient à ceux qui s'y rendraient incrédules. Il ajouta que tous les diables haïssaient Dominique, et qu'ils le craignaient grandement à cause de son oraison et de sa vie austère et exemplaire, et parce qu'il montrait le chemin du ciel par ses exemples et paroles. 

Mais que tout l'enfer avait conspiré contre lui, et qu'il avait envoyé ses plus forts et malicieux esprits pour le surprendre lui et les siens. Le saint homme continuant à interroger ce possédé, les démons voulurent sortir lorsqu'ils se virent pressés de dire de quelle condition parmi les Chrétiens il y en avait plus de damnés. Enfin, étant contraints de parler, ils dirent :  

« Nous avons bien des prélats en enfer, grands nombre de princes et princesses, et moins de personnes pauvres et de basse condition, beaucoup de marchands et bourgeois par l'injustice et la volupté. 

 Mais de prêtres, dit le saint, en avez-vous plusieurs ? 

 Nous en avons une infinité, répliquèrent les diables, et de véritables religieux pas un seul, mais un grand nombre de ceux qui n'observent pas leurs règles. » 

Saint Dominique entendit par ces véritables religieux ceux de son Ordre, et de lOrdre de Saint-François, qui pour lors étaient dans les premières ferveurs que le Saint-Esprit leur communiquait. 

Mais ces diables déclarèrent que dans la suite des temps ils auraient en suffisance des religieux de ces ordres, lorsqu'ils s'oublieraient de garder leurs statuts. L'homme de Dieu leur demanda encore quel était le saint qu'ils craignaient davantage, et que les fidèles étaient plus obligés d'aimer et de servir. 

Les diables commencèrent pour lors à hurler si terriblement, que la plupart des personnes qui étaient présentes, tombèrent par terre saisies d'une extraordinaire frayeur. 

Les diables criaient : « Dominique, aie pitié de nous, qu'il te suffise que nous soyons tourmentés par nos peines de l'enfer ; pourquoi viens-tu nous faire souffrir ? » 

Ils le priaient de ne les pas contraindre à répondre à cette demande ; parce qu'ils prévoyaient que plusieurs personnes en feraient un grand profit. 

Saint Dominique voyant qu'ils ne voulaient pas répondre, se prosterne par terre, invoque le secours de la Mère de Dieu par le saint Rosaire.

Les démons cependant le conjuraient par la Passion du Fils de Dieu, par les mérites de sa Mère, par les suffrages de l'Église, de ne les pas contraindre à parler sur ce sujet, et que les saints anges lui révéleraient ce qu'il demandait, quand il le souhaiterait. Le saint faisant redoubler les prières à la reine du ciel, cent anges parurent, et la très sacrée Vierge au milieu de tous ces esprits bienheureux, qui, ayant touché le possédé du bout d'une verge qu'elle tenait en sa très pure main, commanda aux diables de répondre. (...)

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 11 Juin - 21:42

CHAPITRE XVIII 

De l'oraison de la très sainte Vierge   


(...) On entendit pour lors les airs retentir de ces paroles qui sortaient de la bouche du possédé : « Ô notre ennemie, notre confusion, voie du ciel infaillible, c'est toi qui épuises l'enfer. 

Écoutez donc, criaient ces esprits malheureux, c'est elle qui réduit tous nos efforts au néant, comme le soleil dissipe les ténèbres ; c'est elle qui découvre toutes nos finesses : nous confessons que personne ne se damne de tous ceux qui persévèrent en son service : un seul de ses soupirs a plus de force que toutes les prières des saints, et nous la craignons plus que tous les bienheureux du ciel. Plusieurs l'invoquant à la mort, contre tout droit, sont sauvés. 

Sans elle nous aurions fait perdre la foi à la plupart de ceux qui la conservent encore, elle obtiendra le paradis à ceux qui lui seront véritablement dévots, et qui s'acquitteront dignement du saint Rosaire. » 

Après cela le fidèle serviteur de la glorieuse Vierge, saint Dominique, fit réciter le saint Rosaire à haute voix et posément par tout le peuple, et les diables sortaient en troupes du corps de ce malheureux, paraissant comme des charbons de feu.

Cet exemple admirable tiré des Annales ecclésiastiques fait bien voir le pouvoir des prières adressées à l'auguste souveraine du paradis.

Mais c'est tout dire que d'assurer que le Tout-Puissant qui est son Fils ne lui peut rien refuser. 


CHAPITRE XIX 

Aimer tout ce que la très sacrée Vierge a aimé   


Qui dit esclave de la divine Marie, dit une personne qui est toute à cette auguste reine du ciel, qui entre dans tous ses sentiments, et qui fuit toutes ses inclinations, qui ne veut que ce qu'elle veut, et qui aime tout ce qu'elle aime.

 L'esclave donc doit être tout plein d'amour et de respect pour les personnes qui lui ont été les plus chères, et qu'elle a plus considérées.    

Mais comme entre tous les saints le glorieux saint Joseph a eu avec la très pure Vierge une liaison plus étroite, lui ayant été donné en qualité d'époux, on doit avoir pour ce saint une dévotion très particulière.

 La séraphique sainte Thérèse en recommande beaucoup la dévotion, assurant n'avoir jamais rien demandé à Dieu par son intercession, qu'elle ne l'ait obtenu.

 Elle conseille d'avoir recours à lui pour les difficultés de l'oraison, et de le choisir pour le père spirituel de son âme, particulièrement lorsqu'on est destitué des secours d'un bon directeur, Jésus notre Dieu l'ayant bien voulu choisir pour son père nourricier, nos âmes ne peuvent être en meilleures mains, après sa très sacrée épouse. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 12 Juin - 20:53

CHAPITRE XIX 


Aimer tout ce que la très sacrée Vierge a aimé



La glorieuse sainte Thérèse, dont nous parlons si souvent, et avec une particulière consolation, dit qu'elle ne sait pas comme l'on peut penser à la reine du ciel, et au petit enfant Jésus, sans le remercier pour les assistances qu'il leur a rendues.

Le Dieu du ciel et de la terre s'étant fait homme, a bien voulu lui obéir, c'est ce qui l'élève à des grandeurs incomparables.

Il a voulu dans l'excès de son amour en dépendre, et il est vrai de dire qu'il est le sauveur du Sauveur. C'est ce qui le met dans l'ordre de l'union hypostatique, ayant servi en tant de manières à l'adorable Jésus dont il a été le père putatif, et à la divine Marie la mère de Dieu, et sa virginale épouse. 

C'est ce qui fait que plusieurs savants estiment qu'il fait dans le ciel un choeur à part et hors de tous les choeurs des anges et des saints, aussi bien que la glorieuse Vierge. 

Cela est aisé à croire à celui qui considérera ses emplois auprès de Jésus et de Marie, qui ont été si relevés, que si les séraphins étaient capables d'envie, sans doute ils en prendraient à la vue d'un état si sublime. 

Les élévations de la grâce incomparable de ce saint sont si hautes, qu'elles surpassent toutes les pensées des hommes : aussi sa divine vie a été une vie toute cachée, parce que la terre en était indigne, et ne méritait pas de la connaître. 

En un mot, c'est tout dire, quand on dit qu'il a eu un Homme-Dieu pour sujet : si l'on excepte sa sacrée épouse, il n'y a point d'ange ni de saint, point de créature au ciel et en la terre, dont cela se puisse dire.

Il faut que tout esprit se perde dans cet abîme de grandeurs. 

Ces deux qualités de père putatif de Jésus et époux de Marie, lui donne une gloire qui ne peut souffrir de comparaison dans tout le reste des créatures. 

Dans cet état si glorieux ses mortifications ont été extraordinaires. 

Saint François de Sales parlant de la mortification de saint Jean-Baptiste, qui demeurait dans son désert selon sa vocation, se privant de la conversation d'un Dieu incarné qui était proche de lui, estime que c'est une des plus grandes qui ait jamais été pratiquée, et il est vrai : mais celle de saint Joseph en sa précieuse mort la surpasse. 

Il est privé de la conversation de Jésus aussi bien que saint Jean-Baptiste ; mais c'est après l'avoir goûtée et en avoir expérimenté les douceurs. 

C'est une chose bien sensible à ceux qui ne respirent que l'amour du paradis, de se voir retardés de sa bienheureuse possession : mais il est vrai que sa privation toucherait encore bien plus vivement, si l'on en avait joui quelque temps. 

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 13 Juin - 21:38

CHAPITRE XIX 
Aimer tout ce que la très sacrée Vierge a aimé


Le grand évêque de Genève que nous venons de citer, enseigne dans son Théotime, qu'il y en a qui estiment que les damnés au jour du jugement verront la divine essence, comme un éclair, en passant, et que cette vue redoublera beaucoup leurs peines : car enfin, pour bien connaître la perte d'une chose, il en faut avoir quelque sorte d'expérience. 

Mais ce qui est de terrible en la mortification du glorieux saint Joseph en sa mort, c'est qu'il n'est pas seulement privé de la vue et de la conversation des deux plus aimables personnes du monde ; mais il en est privé pour aller dans les limbes, qui est la même chose que d'être envoyé en prison, et cela par l'ordre de Jésus, le maître de la vie et de la mort.

 Hélas ! Que pouvait-il penser de cet exil où il était envoyé par celui dont il était le père nourricier ? Ne semblait-il pas en apparence que c'était qu'il était ennuyé de sa compagnie, ou bien plutôt qu'il ne lui avait pas rendu des services assez fidèles ? Que pouvait-il juger de la conduite de sa virginale épouse, qui souffrait cette mort sans en demander la délivrance à son Fils bien-aimé ? 

Rien n'est plus fâcheux à un bon coeur qui aime, que lorsqu'il croit de n'être pas aimé. Comme Notre-Seigneur eut demandé plusieurs fois à saint Pierre s'il l'aimait, ce bon saint en fut grandement affligé, parce que c'est une chose bien dure de ne pas aimer ceux qui nous aiment et qui le méritent. 

Or ce bon saint qui savait l'amour de son Maitre envers lui, avait de la peine à supporter qu'il pensât n'en être pas aimé.

 En vérité, selon les apparences, saint Joseph pouvait avoir quelque peine de se voir ainsi éloigné de son épouse et de son divin nourrisson, et encore dans un temps où l'adorable Jésus n'avait pas encore commencé de paraitre, dans un temps où il ne pouvait bien prévoir qu'il serait nécessaire de donner un autre gardien de la pureté virginale à la reine du ciel : mais comme sa sainteté était élevée au-dessus de la perfection de tous les autres saints, il fallait aussi qu'il les surpassât en ses croix.    

On a recours à saint Joseph pour toutes sortes de besoins, en toutes sortes d'états ; toutes sortes de personnes le doivent prendre pour patron, mais spécialement les vierges, ayant été le gardien de la Vierge des vierges, et les personnes d'oraison, sa vie ayant été une continuelle contemplation de Jésus et de Marie, vivant et conversant familièrement avec eux dans une si continuelle contemplation de Dieu, que dans cette sainte famille l'on n'y parlait presque jamais. 

Quand on est bien pénétré de Dieu, l'on a bien de la peine à parler aux créatures, et même des choses divines. 

Toutes les plus fortes inclinations vont à la retraite et au silence. L'ordre du Carmel a pris ce grand saint pour protecteur ; et toutes les personnes qui mènent une vie abjecte, cachée et inconnue aux hommes, qui ne connaissent pas le monde et que le monde ne connait pas, doivent honorer avec un respect extraordinaire saint Joseph, et leur état les mettra en disposition d'en recevoir des faveurs très rares et très singulières. (...)

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptySam 15 Juin - 6:41

CHAPITRE XIX 
Aimer tout ce que la très sacrée Vierge a aimé


(...) Saint Joachim et sainte Anne doivent tenir le premier rang après saint Joseph, dans le cur des dévots de la Mère de Dieu. 

C'est une doctrine constante que Dieu donne des grâces conformément à l'état dans lequel il nous met : de là il faut conclure que les grâces de saint Joachim et de sainte Anne ont été bien grandes, puisqu'ils ont été choisis pour avoir une fille qui serait la mère du Créateur de toutes choses.

La sainte Vierge, apparaissant un jour à une personne, lui fit un amoureux reproche de ce qu'elle avait peu de dévotion pour sainte Anne, sa mère.

Comment, lui dit-elle, pouvez-vous dire que vous m'aimez, ayant si peu d'affection pour la sainte qui a été ma mère ? Ce reproche a le même lieu à l'égard de ceux qui nont pas une dévotion spéciale à saint Joachim, son père.

 Il faut donc prendre à tâche de les honorer autant que nous le pourrons, et d'en inspirer la dévotion en toutes manières possibles.    

L'on doit grandement honorer saint Jean-Baptiste, qui est l'un des premiers sujets des plus rares faveurs de la Mère de Dieu, ayant été sanctifié à sa divine voix ; sainte Élisabeth, sa mère, qui fut remplie du Saint-Esprit aussitôt qu'elle en eut été saluée ; saint Zacharie, le père de saint Jean-Baptiste, sainte Marie Jacobé et sainte Marie Salomé, ses parentes.

Elles sont honorées spécialement dans le diocèse d'Evreux, et l'on en fit la fête double dans toutes les églises de ce diocèse le 22 octobre. 

Mais dans la cathédrale elle est triple ou de la première classe, et il y a une dévote chapelle que l'on appelle des Maries, qui est un lieu d'une particulière dévotion pour tout le peuple d'Evreux. 

Il y a de plus plusieurs paroisses dédiées à Dieu sous l'invocation des Maries. Sainte Marie-Madeleine doit être l'une des saintes de la grande dévotion des esclaves de Notre-Dame. 

C'est avec une consolation très grande que nous écrivons ceci la veille de sa fête : l'amour qu'elle a eu pour le Fils bien-aimé de la très pure Vierge ne nous laisse aucun lieu de douter de celui qu'elle a eu pour sa très digne mère. 

Assurément c'est l'une des plus grandes amantes de Jésus et de Marie qui fut jamais. Sainte Marthe, sa soeur, doit entrer dans le rang des patronnes des esclaves ; saint Lazare, son frère, qui a eu l'honneur de porter la glorieuse qualité d'ami de Jésus, et qui en a été favorisé de l'un des plus grands miracles ; enfin, tous les saints et saintes qui ont été les parents de Notre-Seigneur et de sa divine Mère, ou qui ont eu avec eux quelque liaison particulière, comme les apôtres et disciples, et les saintes dames qui suivaient Notre-Seigneur dans ses voyages, et l'assistaient charitablement de leurs biens ; les rois mages qui ont donné une consolation particulière au précieux coeur de notre sainte maîtresse, et qui le soulageaient dans sa pauvreté par leurs présents ; les saints Innocents qui ont souffert la mort à l'occasion de son saint enfant. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 16 Juin - 7:33

CHAPITRE XIX 
Aimer tout ce que la très sacrée Vierge a aimé


(...) L'on doit aussi avoir une dévotion spéciale à tous les saints et saintes qui ont excellé dans l'amour de la très sacrée Vierge, comme à saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie, qui a défendu avec tant de courage et de constance sa maternité divine, comme nous l'avons déjà remarqué : sa fête se célèbre le 28 de janvier ; à saint Ildefonse, archidiacre, et depuis archevêque de Tolède, qui a été l'invincible défenseur de sa très pure virginité, et à qui elle a donné une très belle chasuble, que l'on garde encore avec grand respect : sa fête se fait le 23 de janvier ; à saint Jean Damascène, qui a eu la main coupée à son service, écrivant pour la défense de ses images, et à qui elle restitua la main miraculeusement ; à saint Thomas de Cantorbéry, qui honorait avec tant de vénération ses sept joies principales ; à saint Bernard, son cher nourrisson, qui a si admirablement bien parlé et écrit de ses grandeurs ; à saint Norbert, fondateur du sacré ordre de Prémontré, et qui a soutenu si saintement le mystère de son Immaculée Conception ; à saint Anselme, l'un de ses dévots chapelains, qui assure qu'il est impossible de périr, lorsque l'on a un sincère recours à ses maternelles bontés ; à saint François d'Assise, qui ne respirait que son honneur et sa gloire. 

Saint Dominique doit avoir un lieu très particulier parmi les saints qui ont excellé en la dévotion de la Mère de Dieu ; et l'on peut dire que ç'a été sa grâce spéciale, et, assurer qu'en ce sujet il a été l'incomparable. Tout petit qu'il était, ses plus ordinaires entretiens avec ses compagnons n'étaient que des moyens pour la servir, et il a passé toute sa vie dans une continuelle occupation de son très pur amour. 

Il passait la plus grande partie des nuits à lui réciter trois rosaires, dont il y en avait un pour les âmes du purgatoire, et cela avec tant de fidélité qu'il a continué cet exercice tous les jours jusqu'à la mort, même pendant tous ses voyages, quoique quelquefois il fût accablé de fatigues et de peines, et il se donnait toujours, durant ces trois rosaires, une sanglante discipline ; et, ce qui est admirable, c'est que sa discipline était de fer à trois branches, composée d'anneaux carrés d'une épaisseur considérable. Il passait les jours, les mois et les années, à la bénir, à la louer, à la servir, à l'aimer, à l'honorer, à en imprimer l'amour et la vénération dans tous les coeurs. 

Ordinairement il n'avait pas d'autre sujet de ses sermons et catéchismes ou exhortations, que les grandeurs et les bontés de cette reine du paradis ; et il ne pouvait réussir avec bénédiction pour la conversion des hérétiques et pécheurs, et pour l'avancement des bonnes âmes dans les voies de la perfection, que par la prédication du saint Rosaire ; et il disait à ses religieux, que pour avoir bénédiction dans leurs emplois, ils devaient être singulièrement dévots à Notre-Dame. 

Quand il allait par les chemins, sa conversation se passait dans les discours de la croix et de la sainte Vierge. En fort peu de temps il prêcha avec tant de ferveur la dévotion de son saint Rosaire, en plusieurs provinces et royaumes, que des milliers de personnes de toutes sortes d'états, de conditions et de pays s'y enrôlaient : et par ce moyen il renouvela l'esprit de dévotion pour la Mère de Dieu dans toute l'Église, et par toute la terre habitable : et nous voyons encore aujourd'hui, avec joie et consolation, que cet esprit de piété continue et s'établit de plus en plus parmi tous les Chrétiens. 

La Mère de Dieu qui ne se laisse jamais vaincre en amour, a eu pour ce grand saint tout ce qu'un cur vraiment maternel peut avoir. À l'âge de huit à neuf ans elle voulut en être la maîtresse, l'instruisant comme son bien-aimé disciple : elle lui donna même un chapelet miraculeux. À l'âge de dix-huit ans elle le choisit pour son époux, elle l'assistait en tous ses besoins, elle le défendait par miracles, même contre ses ennemis, elle lui donnait des secours merveilleux dans ses maladies, elle le prenait entre ses bras, l'appliquait sur sa poitrine virginale pour lui faire reposer, lui faisait couler de son précieux lait dans la bouche, l'appelant tantôt son ami, tantôt son enfant, et quelquefois son époux. 

Ç'a été cette mère d'amour, qui l'a obtenu à l'Église, et c'est un don qu'elle a fait à tous les fidèles : après sa mort le siècle dernier, elle même voulut en faire le tableau miraculeux de sa divine main, et elle le donna, paraissant visiblement avec sainte Madeleine et sainte Catherine, la martyre protectrice de l'ordre, aux religieux ses enfants dans le couvent de Loriano. 

Il s'y est fait un grand nombre de miracles, et les copies, dont il y en a une dans le célèbre couvent les Pères réformés de Saint-Honoré de Paris, se gardent avec une singulière vénération ; non seulement les esclaves de la divine Marie, mais les ecclésiastiques séculiers aussi bien que les réguliers, et les premières dignités des diocèses, doivent avoir une dévotion envers ce saint, ayant été chanoine, archidiacre, grand vicaire, et ensuite fondateur de l'un des plus célèbres ordres de l'Église. 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 16 Juin - 21:56

CHAPITRE XIX 
Aimer tout ce que la très sacrée Vierge a aimé


(...) Saint Ignace, fondateur de la Compagnie de Jésus, et saint François Xavier, ont excellé en la dévotion de la Mère de Dieu : le vénérable Alphonse Rodriguez eut révélation que dans les desseins de Dieu, la compagnie avait été établie en partie pour soutenir l'immaculée Conception de Notre-Dame.

Sainte Thérèse a toujours aimé et honoré la très pure Vierge comme sa bonne mère, et auparavant qu'elle entrât dans le couvent de Saint-Joseph, Notre-Seigneur lui donna une couronne, la remerciant du service qu'elle rendait à sa Mère.

 La sainte Mère de Dieu, de son côté remerciant le P. Yvagnes, Dominicain, du soin qu'il avait pris de sainte Thérèse le revêtit d'un habit blanc miraculeux, et le combla de ses plus saintes bénédictions. 

Tout l'ordre du Carmel est sous sa protection particulière, et elle en est la dame, la protectrice et la mère.

Saint Elie et saint Élisée les premiers Pères de cet ordre doivent être honorés avec de grands respects. 

Les saintes Gertrude, Mechtilde, Catherine, doivent aussi tenir rang parmi les saintes de la dévotion spéciale des esclaves, aussi bien que saint François de Sales, fondateur d'un ordre tout dédié à la gloire de cette souveraine du ciel.

Enfin tous les saints et saintes qui ont une application spéciale au service de cette auguste reine : l'on ne doit pas oublier le bienheureux Herman Joseph, l'un de ses plus chers favoris. 

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste
   

Il n'est pas possible d'aimer Notre-Seigneur et sa virginale Mère, sans avoir de l'amour pour saint Jean l'évangéliste. Il a été le bien-aimé du tout aimable Jésus, et de la non jamais assez aimée Marie. 

Or l'âme chrétienne qui ne doit agir que par l'esprit de Jésus-Christ, et qui doit suivre toutes ses inclinations aimant tout ce qu'il aime, et n'aimant que ce qu'il aime, doit par une suite nécessaire aimer saint Jean l'évangéliste, qui a été aimé si tendrement du débonnaire Sauveur, qui dans l'Écriture y est appelé le disciple que Jésus aimait. (Joan. XXI, 7) 

C'est lui-même qui porte ce témoignage dans son Évangile, et qui assure que son témoignage est vrai ; il n'a pas de peur de rien faire en cela contre la modestie, car c'était une chose si publique parmi les disciples, que pas un n'ignorait qu'il ne fut le cher favori de l'adorable Jésus. 

Et le Saint-Esprit qui guidait sa plume a voulu que cette glorieuse faveur fut marquée dans l'Évangile, afin que toute la postérité le sût, et fin que tous les Chrétiens, apprenant qu'il avait été si caressé de leur divin roi, lui eussent une dévotion très particulière. 

Sa dévotion est donc fondée sur l'Évangile, et elle ne peut être que très juste, puisqu'elle est toute conforme aux inclinations de notre Maitre. 

Quelquefois il arrive et même dans les dévotions des saints, que l'on s'applique plus aux uns qu'aux autres par mouvement de nature. 

Mais ici il n'y a rien à craindre, puisqu'en l'aimant, et l'aimant extraordinairement, nous faisons ce que Jésus-Christ a fait. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 17 Juin - 21:40

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste   


L'amour de cet adorable Théandre a paru particulièrement en le faisant succéder à sa place, lui donna pour mère sa divine Mère, et le donnant pour enfant à celle dont il a voulu être le fils bien-aimé.

Pour connaitre une si rare faveur il faudrait connaitre entièrement les inconcevables grandeurs de la Mère de Dieu, mais c'est ce qui ne se peut faire, la connaissance, dit saint Bernardin de Sienne, en étant réservée à Dieu seul : pour en prendre quelque idée, l'on peut considérer que la très sacrée Vierge est plus aux yeux de Dieu elle seule que tout le reste des créatures tant angéliques que humaines. 

Ainsi Notre-Seigneur ayant fait son testament sur le Calvaire, et lui ayant laissé comme pour son héritage, pour tous ses biens, possessions, et revenus (pour parler dans l'esprit de l'Écriture), lui a plus donné que s'il lui avait fait présent de tout le monde, et d'un million de mondes. 

Le substituant en sa place, dit un ancien, il devenait comme un autre Jésus. 

C'est pourquoi un grand auteur, faisant parler la divine Marie sur ce sujet à l'archange saint Gabriel, l'introduit parlant de la sorte à cet esprit glorieux : 
« Allez, Gabriel, je n'ai plus besoin de vos soins, j'ai un autre ange à présent, qui est un ange incarné qui prend soin de tout ce qui me regarde. » 

Ce grand et incomparable saint représentait tous les Chrétiens sur le Calvaire, et spécialement ceux qui devaient appartenir d'une manière plus particulière à la glorieuse Vierge : c'est pourquoi il en devait posséder éminemment les grâces, selon la doctrine de ces théologiens, qui estiment que les patriarches des ordres renferment en leurs personnes d'une manière éminente, les grâces de tous leurs religieux. 

Cette pensée fait voir une élévation des grâces incomparables en ce cher favori de Jésus et Marie ; aussi si l'Écriture nous apprend que les divisions des grâces sont différentes, et qu'aux uns est accordé le don de prophétie, aux autres celui de la parole, à ceux-ci la grâce de faire des miracles, à ceux-là le privilège d'entendre les langues, le Saint-Esprit distribuant ses dons comme il veut, et à qui il veut ; il faut dire que notre saint est d'une manière inouïe, privilégié, puisque toutes les grâces lui sont accordées.

Il est patriarche, prophète, apôtre, évangéliste, martyr, docteur, prédicateur, confesseur, anachorète, vierge : mais ce qui est grandement surprenant, c'est que non-seulement il possède toutes les grâces, mais il excelle dans chacune de ces différentes grâces. 

Les autres saints ont éclaté particulièrement en la pratique de quelque vertu qui leur a été spéciale ; mais la vertu particulière de ce disciple bien-aimé est de n'avoir aucune vertu particulière, mais de les posséder toutes dans un degré très éminent ; ainsi il n'est pas seulement patriarche de toutes les Églises d'Asie, mais patriarche de tous les Chrétiens, et spécialement de tous les dévots de la souveraine du ciel. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 18 Juin - 22:08

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste 


Il est prophète, et ses prophéties sont si sublimes, que les Pères ont dit qu'elles contiennent autant de mystère que de paroles ; les prophéties de son Apocalypse sont appelées simplement la révélation par excellence. 

Il est apôtre, mais entre les apôtres, il est le bien-aimé. Il est évangéliste, et entre les évangélistes il en est l'aigle ; il est martyr, mais son martyre sera comme celui de la Reine des martyrs, il aura assez de peine pour mourir, ses souffrances devaient lui donner la mort sans miracle, et cependant il ne laissera pas de vivre par un coup du ciel extraordinaire ; il est docteur, mais si admirable, que les Pères l'ont appelé le théologien par excellence. Il est prédicateur, mais si puissant, qu'il en est appelé du Fils de Dieu même l'enfant de tonnerre. (Marc. III, 17) Il est confesseur, mais d'une manière toute glorieuse dans son exil, dans lequel il parut comme une solide colonne de la foi, soutenant tous les fidèles dans la confession du nom de Jésus. 

Il est anachorète dans sa solitude de Pathmos, où ce coeur parfaitement détaché menait une vie plus céleste que humaine. Il est vierge, mais c'est un vierge qui garde la pureté de la Vierge des vierges : ces grâces incomparables marquent assez la force de l'amour de Notre-Seigneur en son endroit, comme d'un bon père, mais les caresses d'une mère très tendre ne lui manqueront pas. Le Fils de Dieu n'a rien de caché pour lui ; il lui dit tous ses secrets, il lui fait part de tous ses desseins, il lui montre sa gloire sur le Thabor, il le mène avec lui au Jardin. 

Saint Pierre n'osant lui demander qui serait le malheureux qui le trahirait, il s'adressa à lui, sachant que l'adorable Jésus ne pouvait lui rien céler ; il repose sur la poitrine de son Maître et y reçoit toutes les faveurs dont une créature mortelle peut être capable. 

C'est le cher disciple du cur, et il y était si attentif que c'est lui qui parle du coup de lance, l'avant remarqué particulièrement, car sa vue était toujours arrêtée sur la place du cur amoureux du tout aimable Jésus. Notre-Seigneur paraissant après sa résurrection, et saint Pierre ne le connaissant pas, il lui dit que c'était le Seigneur ; il le reconnut aussitôt, car c'est le propre de l'amour d'appliquer fortement au sujet que l'on aime.   

Ses lumières ont été admirables, et saint Jean Chrysostome enseigne que les anges ont appris plusieurs choses de ce saint, que les chérubins mêmes et les séraphins l'écoutaient avec attention. 

Jamais, dit saint Ambroise, homme n'a connu Dieu avec une plus sublime sagesse ; il passe les vertus des cieux, s'élève au-dessus des anges, et va trouver le Verbe uni à Dieu : aussi était-il appelé le dépositaire des trésors du Verbe incarné. 

Les païens mêmes ont admiré la profondeur de son style, et ont cru que ses paroles devaient être écrites en lettres d'or en tous les lieux les plus honorables. La reine du ciel le députe pour donner une règle de foi à saint Grégoire, le faiseur de miracles. Le Saint-Esprit nous découvre assez la grandeur et la sainteté de ses écrits, puisqu'il déclare (Apoc. I, 3) bien heureux celui qui les lit et les entend.

Saint Paul, dit Origène, proteste qu'il a vu des choses qu'il n'est pas permis à un homme de dire, et cependant saint Jean les révèle dans le commencement de son Évangile ; donc il doit être plus qu'homme selon la pensée de cet ancien. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 19 Juin - 22:22

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste 


L'abbé Rupert écrit qu'après l'ascension de Notre-Seigneur, la très sainte Vierge vivant des biens qui étaient aumônés en commun pour les fidèles, saint Jean l'évangéliste avait soin d'aller prendre tous les jours ce qui lui était donné, et lui apportait avec beaucoup de respect, recevant une double portion, l'une pour sa très bonne mère et l'autre pour lui.

Mais il ne s'appliquait pas seulement à sa nourriture corporelle, il la nourrissait tous les jours de la communion vivifiante du précieux corps de son Fils, célébrant le très saint sacrifice de la messe en sa sainte présence. 

Une si bonne mère ne pouvait se séparer de ce fils aîné de tous ses enfants adoptifs. 

Elle le suivit jusqu'à Éphèse, comme il est rapporté dans une lettre que le concile tenu en cette ville adresse au clergé de Constantinople ; et celle à qui toutes choses obéissent, à qui Dieu même a bien voulu s'assujettir, obéit à saint Jean. 

Ô aimable favori du roi et de la reine du ciel, souffrez ici ces élans d'amour en votre glorieuse présence. Ô que les faveurs que le ciel vous fait sont rares ! Et que vos grâces sont précieuses ! 

Vous avez en votre suite la Mère d'un Dieu. Ô bien-aimé disciple, que vous êtes heureux, et que votre suite est magnifique ! 

Elle est plus glorieuse que si elle était composée de toutes les têtes couronnées, elle est plus considérable que si tous les séraphins quittaient l'empirée pour vous accompagner. 

Mais qui pourrait dire tous les mystères, tous les secrets que cette Mère de bonté a appris à cet aimable saint, tous les dons dont elle l'a ennobli ? 

Si saint Jean-Baptiste a été sanctifié à une seule de ses paroles, que devons-nous penser de la sainteté à laquelle notre saint a été élevé par la conversation familière qu'il a eue avec elle durant tant d'années ! 

Si les plus impurs, à ses approches, se sentaient portés à la pureté, à quel comble de pureté ce saint est-il arrivé, qui a passé une partie de sa vie avec cette reine des anges ? 

Si le coeur de la divine Marie était une fournaise d'amour, de quels feux son âme était-elle embrasée ? 

Nous lisons les vies des saints, et si l'on y rapporte que la très sainte Vierge leur ait parlé quelquefois, c'est ce qui fait le sujet de leurs éloges ; quelles louanges donc mérite cet enfant de Marie, qui a joui si longtemps, et avec des privautés si saintes, des entretiens de celle dont la seule voix réjouit tout le paradis ? 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 20 Juin - 21:07

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste 


Son pouvoir est tout rempli de prodiges, car il chassait les diables des corps des possédés et ressuscitait les morts ; mais sa charité était incomparable, comme son bénin cur avait reposé sur le cur tout d'amour du Sauveur des hommes, et qu'il avait tant d'entrée dans le cur de Marie, le plus aimant et le plus miséricordieux de tous les curs après celui de Jésus, il ne faut pas s'étonner s'il était si plein d'un amour admirable pour le cher prochain. 

Il compatissait aux misères des pauvres avec des tendresses ravissantes ; ayant trouvé un pauvre misérable sur le point de se désespérer, comme il n'avait pas d'argent, vivant dans une grande pauvreté, il changea les feuilles des arbres en or et les cailloux en pierres précieuses pour l'assister dans ses besoins. 

Saint Jérôme rapporte qu'à toutes les assemblées des fidèles, tous ses sermons se réduisaient à ces paroles : Mes petits enfants, entr'aimez-vous les uns les autres, dont ses disciples étant enfin ennuyés, il leur fit une réponse, dit ce Père, digne de sa personne sacrée, c'est le commandement du Seigneur, et il suffit.

L'on voit, dans ses Épîtres, des expressions toutes pleines de tendresses ; mais, ce qui est bien remarquable, c'est que sa divine charité souffrait tout, espérait tout, ne rebutait jamais personne ; ce qu'il fit bien voir par un exemple merveilleux qui est rapporté dans l'Histoire ecclésiastique. 

Cet homme apostolique avait confié le soin d'un jeune homme à un évêque qu'il considérait, c'était une personne de grande espérance et qui promettait beaucoup ; mais, comme l'homme est inconstant dans ses voies, ce qui nous doit tous faire craindre, il se laissa tellement aller aux tentations du diable, qu'il se mit à voler dans les bois, et il ne fut pas longtemps à mener cette misérable vie, que toute la troupe malheureuse des voleurs le choisit pour leur guide et leur capitaine. 

Le saint apôtre passant par le lieu et la résidence de l'évêque à qui il l'avait confié, et après lui avoir demandé des nouvelles du jeune homme, ayant appris l'état dans lequel il était, et lui ayant remontré doucement qu'il ne devait pas l'abandonner, quel criminel qu'il pût être, il se met en chemin, tout vieux quil était et chargé d'années, et s'en va le chercher. 

La divine Providence, qui le conduisait, lui ayant fait trouver, le jeune homme fut tellement surpris à la rencontre du saint apôtre, qu'il prit la fuite, ayant honte de paraître en la présence de l'homme de Dieu. 

Le bon vieillard commença à doubler le pas, l'amour donnant des forces à son corps il le poursuivit amoureusement, et enfin la douceur de ses paroles l'ayant obligé de s'arrêter, bien loin de crier ou de lui faire des reproches, il le consola par ses paroles toutes de charité, et comme il remarquait qu'il cachait sa main qui avait fait tant de meurtres, et qui avait rougi tant de fois dans le sang innocent de ceux qu'il avait tués, il la lui prit avec beaucoup d'amour et la baisa avec des tendresses capables de toucher les curs les plus insensibles ; aussi le jeune fut-il touché, et, quittant sa malheureuse vie, il suivit le saint et fit une conversion admirable ; et, à quelque temps de là, il entra dans l'état ecclésiastique, ayant reçu des grâces très extraordinaires par les intercessions du charitable saint. 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptySam 22 Juin - 0:38

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste


Sa charité est si admirable qu'après sa mort même tout glorieux qu'il est dans le ciel, il veut bien encore se charger de la conduite particulière des âmes comme il l'a fait voir en sainte Élisabeth de Hongrie, qui l'a eu pour son directeur par une grâce spéciale. 

Comme il a été le disciple de la croix, il lui en procura de bien grandes, et en bon nombre, et en des sujets très sensibles, c'est ce qu'il lui avait promis, lorsque lui apparaissant visiblement, il lui dit : Élisabeth ma chère fille, les croix ne vous manqueront pas. 

Il prend des soins merveilleux de la perfection de ses dévots. À Paris, un jeune homme qui portait son nom et qui lui avait une dévotion particulière, entendit une voix la nuit, qui l'animait à persévérer dans le dessein qu'il avait pris de quitter le monde. 

Huit jours après, entendant la même voix, et demandant qui c'était qui lui parlait ? C'est saint Jean l'évangéliste, répond le charitable apôtre, et huit jours encore après, le saint revenant, lui mit en main un papier, dans lequel était écrit le nom de la Compagnie de Jésus, ce qui l'obligea d'entrer dans cette Compagnie. 

Il assiste à la mort de ses dévots, il leur obtient des grâces de la Mère de Dieu. Ferdinand, prince de Portugal, un peu avant que de mourir, fut visité par sa chère maîtresse, la très digne Mère de Dieu, accompagnée d'un grand nombre d'esprits bienheureux, dont saint Michel qui était l'un de ces esprits célestes, s'étant prosterné devant cette reine du ciel, la pria de tirer des misères de cette vie le prince Ferdinand, et de le mettre en leur compagnie. 

Saint Jean l'évangéliste en qui ce grand prince avait une confiance toute particulière, lui fit aussi la même demande, mais il ajouta qu'il méritait les couronnes dues aux âmes chastes, ayant gardé son innocence baptismale, qu'il perdrait s'il tardait davantage avec les hommes. 

Souvent les personnes innocentes sont enlevées par une mort qui paraît précipitée ; mais c'est par une douce disposition de l'amoureuse providence de Dieu, qui les ôte du monde, de peur qu'y restant davantage ils n'en prennent la corruption. 

Mais il n'a pas seulement des bontés toutes particulières pour ses dévots, il en a encore pour les amis de ses dévots ; c'est assez que l'on appartienne en quelque manière aux personnes qui l'honorent pour en recevoir des assistances admirables. 

Saint Édouard, roi d'Angleterre, une dévotion singulière à ce glorieux apôtre, et il ne refusait jamais rien de tout ce que l'on lui demandait en son nom, et pour l'amour de lui : une dévotion si rare mérita que saint Jean l'Évangéliste lui parût déguisé en pèlerin, lui demandant l'aumône en son nom, et comme c'était dans un temps où le roi (son aumônier étant absent) n'avait rien sur soi qu'un anneau de très grand prix, le saint le voulut éprouver : mais l'amour du prince pour ce grand apôtre, surpassant toutes les inclinations qu'il pouvait avoir pour les choses du monde qui lui étaient les plus chères, fit que sans autre considération il tira l'anneau de son doigt pour le donner à ce pèlerin déguisé. 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 23 Juin - 7:44

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste


Sa charité est si admirable qu'après sa mort même tout glorieux qu'il est dans le ciel, il veut bien encore se charger de la conduite particulière des âmes comme il l'a fait voir en sainte Élisabeth de Hongrie, qui l'a eu pour son directeur par une grâce spéciale. 

Comme il a été le disciple de la croix, il lui en procura de bien grandes, et en bon nombre, et en des sujets très sensibles, c'est ce qu'il lui avait promis, lorsque lui apparaissant visiblement, il lui dit : Élisabeth ma chère fille, les croix ne vous manqueront pas. 

Il prend des soins merveilleux de la perfection de ses dévots. À Paris, un jeune homme qui portait son nom et qui lui avait une dévotion particulière, entendit une voix la nuit, qui l'animait à persévérer dans le dessein qu'il avait pris de quitter le monde. 

Huit jours après, entendant la même voix, et demandant qui c'était qui lui parlait ? C'est saint Jean l'évangéliste, répond le charitable apôtre, et huit jours encore après, le saint revenant, lui mit en main un papier, dans lequel était écrit le nom de la Compagnie de Jésus, ce qui l'obligea d'entrer dans cette Compagnie. 

Il assiste à la mort de ses dévots, il leur obtient des grâces de la Mère de Dieu. Ferdinand, prince de Portugal, un peu avant que de mourir, fut visité par sa chère maîtresse, la très digne Mère de Dieu, accompagnée d'un grand nombre d'esprits bienheureux, dont saint Michel qui était l'un de ces esprits célestes, s'étant prosterné devant cette reine du ciel, la pria de tirer des misères de cette vie le prince Ferdinand, et de le mettre en leur compagnie. 

Saint Jean l'évangéliste en qui ce grand prince avait une confiance toute particulière, lui fit aussi la même demande, mais il ajouta qu'il méritait les couronnes dues aux âmes chastes, ayant gardé son innocence baptismale, qu'il perdrait s'il tardait davantage avec les hommes. 

Souvent les personnes innocentes sont enlevées par une mort qui paraît précipitée ; mais c'est par une douce disposition de l'amoureuse providence de Dieu, qui les ôte du monde, de peur qu'y restant davantage ils n'en prennent la corruption. 

Mais il n'a pas seulement des bontés toutes particulières pour ses dévots, il en a encore pour les amis de ses dévots ; c'est assez que l'on appartienne en quelque manière aux personnes qui l'honorent pour en recevoir des assistances admirables. 

Saint Édouard, roi d'Angleterre, une dévotion singulière à ce glorieux apôtre, et il ne refusait jamais rien de tout ce que l'on lui demandait en son nom, et pour l'amour de lui : une dévotion si rare mérita que saint Jean l'Évangéliste lui parût déguisé en pèlerin, lui demandant l'aumône en son nom, et comme c'était dans un temps où le roi (son aumônier étant absent) n'avait rien sur soi qu'un anneau de très grand prix, le saint le voulut éprouver : mais l'amour du prince pour ce grand apôtre, surpassant toutes les inclinations qu'il pouvait avoir pour les choses du monde qui lui étaient les plus chères, fit que sans autre considération il tira l'anneau de son doigt pour le donner à ce pèlerin déguisé. 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 23 Juin - 21:44

CHAPITRE XX 
Avoir une dévotion particulière à saint Jean l'Évangéliste


Quand l'Église, dans le verset qu'elle chante en son office, le jour de sa fête, parle de l'honneur qui lui est dû, elle dit qu'il le faut beaucoup honorer ; et l'expression qu'elle en fait est très remarquable. Saint Thomas et le vénérable Bède estiment qu'il est au ciel en corps et en âme, Notre-Seigneur et sa sainte Mère n'ayant pas voulu différer la résurrection de son corps au temps de la résurrection générale, voulant avoir auprès d'eux leur cher favori. Il est vrai qu'il y en a qui tiennent qu'il n'est pas mort, et qu'il est réservé pour combattre l'Antéchrist dans les derniers temps ; mais saint Jérôme écrit qu'il est mort à Éphèse. La tradition de sa mort est merveilleuse, car l'on rapporte qu'avant fait assembler les fidèles à son ordinaire, comme ses disciples le portaient entre leurs bras (son extrême vieillesse l'empêchant de marcher), après leur avoir donné la paix de Jésus-Christ et pris congé d'eux, il se fit descendre dans une fosse où il fut à même temps environné d'une grande lumière, qui ayant produit dans l'esprit de tous les fidèles beaucoup d'admiration et de profonds respects, cette lumière étant disparue, comme ils voulurent s'approcher de ce sacré tombeau, ils n'y trouvèrent plus rien, mais seulement une liqueur précieuse et toute pleine d'effets admirables. 

CHAPITRE XXI 
Avoir un respect singulier pour les neuf choeurs des anges


Nous ne pouvons ici oublier les saints anges, aussi ce sont ces esprits bienheureux qui, tous les premiers, ont commencé d'honorer notre glorieuse princesse, qui leur fut montrée selon la doctrine de plusieurs grands théologiens (ensuite de Notre-Seigneur), dont elle devait être la très digne Mère. Sainte Brigitte, dans ses Révélations, nous apprend que ces purs esprits aussitôt qu'ils furent créés, dans la vue qu'ils en eurent, furent tellement embrasés de l'amour de cette aimable princesse, que, s'il avait été nécessaire de n'être pas afin qu'elle fût, ils auraient avec joie préféré son être à celui qu'ils avaient reçu. Ce qui est de très particulier à ces esprits tout d'amour, c'est que leur amour est le premier d'entre tous les amours des pures créatures. 

Il est aussi le plus fidèle. S'ils ont été les premiers à honorer et aimer la très pure Vierge, ils ont été les plus fidèles dans son amour et son service, n'y ayant jamais commis la moindre petite imperfection, ni ne s'étant jamais relâché de leur admirable ferveur, étant le propre de ces esprits immortels de persévérer constamment en ce qu'ils ont une fois entrepris. Ils en ont manifesté les grandeurs qui leur avaient été révélées dès le commencement du monde, aux saints prophètes de l'ancienne loi, n'oubliant rien de tout ce qui se pouvait faire pour en imprimer la vénération et l'amour dans les siècles même qui ont précédé sa sainte naissance. 

Sainte Brigitte a appris du ciel qu'ils furent remplis d'une joie extraordinaire le jour heureux qu'elle parut en notre terre ; jour fortuné pour eux et pour nous, qui doit être gravé dans la mémoire de tous les hommes avec des caractères ineffaçables. Ces gardes de l'empirée tenaient à grand honneur de lui tenir compagnie dans sa retraite au temple, et ce fut l'un des premiers de leur cour glorieuse, l'archange saint Gabriel, qui fut envoyé du ciel vers cette auguste princesse, en qualité d'ambassadeur, pour lui annoncer qu'elle serait Mère de Dieu. 

Quelques-uns tiennent que ce saint archange lui a servi d'ange gardien ; mais il y a de grands docteurs qui soutiennent qu'elle n'a jamais eu d'anges gardiens, mais bien des anges servants, qui se rendaient auprès de leur reine et dame à grosses troupes, pour lui rendre leurs respects et leurs services. Saint Bonaventure enseigne que saint Michel, qui est député de Dieu pour assister les âmes à la mort, et leur servir d'avocat au jour de leur jugement, attend les ordres de la Mère de Dieu pour défendre plus particulièrement celles qui lui ont eu une dévotion particulière. 

Notre-Seigneur a aussi révélé que les anges s'appliquaient avec soin plus spécial à garder les personnes qui se préparaient auparavant les fêtes de la sainte Vierge à les bien célébrer par des jeûnes, oraisons, aumônes, pèlerinages et autres bonnes uvres. Ces esprits bienheureux en ont quelquefois fait des images admirables, que Dieu a honorées de grand nombre de miracles, pour enflammer les coeurs de plus en plus en l'amour de cette non jamais assez aimée Mère de Notre Seigneur Jésus-Christ.

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 24 Juin - 22:44

CHAPITRE XXI 
Avoir un respect singulier pour les neuf choeurs des anges 


Il y a tant de raisons qui se présentent en foule de toutes parts, et qui nous obligent d'aimer les anges, qu'il faut être tout à fait insensible si l'on est touché de leur amour. Pour moi, je ne vois pas qu'un esprit raisonnable s'en puisse défendre, s'il lui reste encore un coeur capable d'aimer. 

Mais entre un si grand nombre de motifs que l'on peut avoir de les honorer, ceux-là sont des plus pressants à un cur qui aime la Mère de Dieu, que l'on prend des respects extraordinaires, qu'ils ont pour cette Souveraine du firmament. 

Dans celte vue ses esclaves se souviendront de faire une haute profession de la dévotion des anges, les honorant et les faisant honorer en toutes les manières possibles, soit en procurant qu'il s'établisse des confréries ou associations en leur honneur, soit en distribuant les livres qui traitent de ces esprits d'amour, et ayant soin qu'on en fasse des sermons qui apprennent aux peuples leurs grandeurs et leurs bontés, et les moyens de leur avoir une sincère dévotion, soit en donnant des images aux églises et particulièrement aux pauvres gens de la campagne, les instruisant de ce qu'ils doivent savoirs de leurs anges gardiens, car ordinairement ils ne savent pas qu'ils en ont, et même ignorent entièrement ce que c'est que les anges, travaillant à ce que les pasteurs et les missionnaires leur en fassent des catéchismes, et leur apprenant quelques prières pour les honorer tous les jours ; soit enfin exhortant, si on ne le peut pas soi-même, à bâtir quelques chapelles sous leur invocation. 

L'on doit aussi se souvenir combien il est juste de converser d'esprit familièrement avec eux, se retirant quelquefois un quart d'heure ou une demi-heure pour les entretenir, pour leur parler à l'aise, pour leur découvrir son coeur, pour leur exposer ses besoins, pour les remercier de leurs charitables bontés. 

C'est une pratique excellente de les voir intérieurement dans la rencontre des personnes, puisqu'il est certain que tous les hommes ont chacun un ange, et s'accoutumer à les regarder de l'esprit pendant que les yeux de notre corps s'arrêtent aux personnes qu'ils voient extérieurement. 

Il y a de leurs dévots qui dans les villes font quelque tour de rues, dans le dessein de faire la cour à tous les anges des personnes que l'on y rencontre, et il est encore bon de les regarder dans les églises et les assemblées où il y a beaucoup de monde ; mais particulièrement l'on y doit penser passant par les villages où ces glorieux esprits sont presque dans un oubli universel. 

Il y en a qui font un pacte sacré avec eux, qu'autant de fois qu'ils salueront quelqu'un, ils sont dessein de les saluer, renouvelant de temps en temps ce dessein : il y en a qui, parlant aux personnes qui leur sont familières, disent en les saluant, qu'ils saluent leurs saints anges, et l'on a vu quelquefois une si pieuse pratique s'établir en peu de temps à l'imitation les uns des autres. 

 Il s'en rencontre qui, écrivant des lettres, n'oublient jamais de saluer les anges de ceux à qui ils écrivent, comme aussi les anges des pays où ils demeurent.

Quelques-uns prennent intention, en célébrant les fêtes des saints, de faire en même temps celles des anges qui les ont gardés, rapportant à leur bonheur tout ce qui se fait en l'honneur des saints dont on célèbre la mémoire, comme les jeûnes, communions et autres dévotions. 

Il est encore bien juste, lorsqu'on est seul, de les saluer par les exercices des génuflexions, en faisant neuf, par exemple, en l'honneur des neuf choeurs des anges, demandant quelquefois la bénédiction à son saint ange gardien à genoux, en lui demandant pardon du peu d'usage que l'on a fait de toutes ses bontés. 

Il faut prendre garde de ne se pas contenter de la dévotion aux anges gardiens, mais il faut de plus honorer tous les neuf choeurs des anges, ce qui est une dévotion assez rare ; car comme les hommes sont fort matériels, ils ont de la peine à s'élever aux choses purement spirituelles, à moins qu'il n'y ait quelques rapports sensibles d'intérêt comme aux anges gardiens. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 25 Juin - 21:19

CHAPITRE XXI 

Avoir un respect singulier pour les neuf choeurs des anges   


Il faut donc avoir de la dévotion pour les Séraphins, ce sont ceux qui obtiennent le pur amour ; les Chérubins, qui ont la grâce de la lumière pour éclairer les esprits ; les Trônes, ils ont le don de la paix pour les âmes qui leur demandent ; les Dominations, qui sont comme les secrétaires d'État du grand roi Jésus et de sa divine Mère, afin que ces esprits glorieux nous expédient nos affaires en la cour du paradis ; les Puissances, pour triompher des diables et résister à leurs tentations ; les Principautés, pour avoir l'empire sur ses passions ; les Vertus, pour obtenir le don de courage et de constance dans les voies de Dieu ; les Archanges, pour mépriser les choses temporelles et ne s'attacher plus qu'au Dieu de l'éternité ; les Anges, pour la pureté, l'humilité, la charité du prochain, la pratique de l'oraison et de toutes les autres vertus. 

Il est bon de se préparer aux fêtes de la très sacrée Vierge neuf jours auparavant, prenant tous les jours l'un des neuf churs à honorer entendant la messe, donnant quelques aumônes faisant quelque mortification, pendant quelque temps du jour au chur que l'on honore, afin qu'il supplée à nos manquements envers la Mère de Dieu, et qu'il nous obtienne de Dieu tout bon le don d'une véritable et sincère dévotion.

L'on peut quelquefois donner neuf aumônes en leur honneur, pratiquer neuf actes de mortification, réciter neuf psaumes, visiter neuf autels et autres choses semblables. 

Le mardi est un jour consacré particulièrement en l'honneur de tous les anges : le vingt-neuvième jour de septembre, le septième de mai, l'on en fait encore la fête, quoique particulièrement de saint Gabriel. 

En la province de Normandie, le seizième d'octobre leur est dédié.

Le premier jour d'octobre, qui n'est pas empêché par une fête de neuf leçons, se fait la fête des anges gardiens, et le premier jour de mars en quelques églises. L'on fait la fête de saint Gabriel archange, à qui l'on doit avoir une dévotion spéciale, à raison de ce qu'il a été à la très sainte Vierge, le dix-huitième de mars en quelques lieux, et le vingt-quatrième en d'autres. 

La fête de saint Raphaël se célèbre le vingtième de novembre en quelques endroits, et en quelques autres en l'un des dimanches qui se rencontrent entre Pâques et la Pentecôte. 

Tous ces jours doivent être de grandes solennités pour les esclaves de Notre-Dame, et l'on doit s'y préparer comme aux fêtes de la pus grande dévotion.    

C'est une pratique assez solide, faisant des pèlerinages, de prendre pour compagnon quelqu'un de ces esprits glorieux et tâcher de converser avec lui pendant le chemin, le priant de saluer la très digne Mère de Dieu de notre part.

L'on doit aussi prendre garde à saluer les anges qui prennent le soin des lieux et des églises consacrés à Notre-Dame, les anges des saints qui ont excellé en sa dévotion, afin que nous puissions les imiter.    

Quand il se rencontre quelque chapelle sous l'invocation des saints anges, il en faut prendre tous les soins possibles, tant pour ce qui regarde l'extérieur que pour l'intérieur, y faisant adorer Dieu en esprit et en vérité.

Il y a des villes où plusieurs personnes de piété s'assemblent et prennent un jour tous les mois pour les visiter et y faire leurs dévotions, et l'on tâche d'y faire prêcher de la dévotion à ces esprits si aimables, si aimants et, hélas ! si peu aimés. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 26 Juin - 23:19

CHAPITRE XXII 
Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu 


Ce chapitre est tiré d'un petit livre De la dévotion du saint esclavage de la Mère de Dieu, imprimé, il y a quelques années à Paris, dans lequel, comme nous y avons remarqué avec une consolation singulière, que plusieurs personnes d'une haute sainteté, d'un rare mérite et d'une éminente condition, avaient tenu à honneur de porter les glorieuses chaînes de la reine du cie. 

Nous avons cru que Dieu tout bon serait glorifié si nous rapportions dans ce petit ouvrage ce que nous y avons lu, y ajoutant quelques choses extraites des Fondations de sainte Thérèse et des livres de l'Histoire générale des Pères Carmes déchaussés. 

Saint Odilon, abbé de Cluny, de l'ordre de Saint-Benoît, est un des premiers qui s'est donné à Notre-Dame en qualité d'esclave par une cérémonie solennelle ; nous disons par une cérémonie solennelle, car il est bien croyable que plusieurs autres, dans les siècles précédents, s'étaient attachés au service de notre honorable maîtresse par la même dévotion, quoique ce ne fût pas avec les mêmes marques extérieures. Il mourut le 1er janvier. 

Le bienheureux Marin, frère du bienheureux Pierre Damien, cardinal, qui reçut à sa mort la récompense du tribut qu'il avait payé fidèlement à sa bienheureuse maîtresse pendant sa vie. Il mourut le 9 juin. 

Le bienheureux Vautier de Birback, à qui Notre-Dame, ensuite de cette généreuse action, fit connaître qu'elle voulait qu'il achevât de lui consacrer sa vie dans l'ordre de Cîteaux, l'ayant honoré d'un grand nombre de merveilles. Il mourut le 22 janvier. 

La vénérable Catherine de Cardonne, du sang royal d'Aragon, faisait une haute profession d'être entièrement à Notre-Dame ; elle portait au cou la marque de son esclavage, qui était un petit carcan de fer.

 Elle a été un prodige de grâces dans ces derniers siècles, et elle sera l'étonnement de ceux qui nous suivront, ayant fait des progrès si merveilleux dans les voies de la perfection sous la conduite de celle qui en est la mère et la reine de toutes les vertus, sa bonne dame et maitresse , qu'il n'est pas possible de les apprendre sans les admirer et sans entrer dans de grands sentiments de louange, d'amour et d'actions de grâces pour tant de merveilles qu'il a plu à la divine bonté d'opérer dans cette grande âme. 

Les actions admirables de sa sainte vie sont dignement rapportées dans l'histoire de la réforme des révérends Pères Carmes déchaussés, dans laquelle il y en a un livre tout entier, qui fait une partie de ces grandes choses que Dieu tout bon a voulu faire dans ces derniers temps en la réforme de l'ordre de Notre-Dame du mont Carmel, dans lequel on a vu en nos jours pratiquer tout ce qui se lit de plus saint et de plus étonnant dans les Vies des anciens Pères du désert.

 Le seul convent d'Altomire, dit de Notre-Dame du Secours, en petit donner d'illustres témoignages. Ce couvent était situé dans un pays de neiges et de glaces, où les vents soufflaient avec tant d'impétuosité que les religieux qui y demeuraient ne pouvaient presque pas s'entendre lorsqu'ils récitaient leur office, leur maison était si chétive que la neige y tombait de tous côtés, en sorte que les religieux s'en trouvaient tout couverts dans le peu de temps qu'ils donnaient par pure nécessité au sommeil, aussi n'avaient-ils que deux couvertures pour toute la communauté.

Ils marchaient nu-pieds sans sandales sur les pointes des rochers, qui étaient tout glacés et quelquefois ils se trouvaient ensevelis dans les neiges et dans le danger d'y mourir. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 27 Juin - 23:40

CHAPITRE XXII 

Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu


Le froid y est si âpre, qu'un frère revenant de la fontaine où il allait prendre de l'eau qui leur était nécessaire, fut obligé de s'approcher du feu pour déprendre ses mains qui étaient gelées à la cruche qu'il portait, et parmi les rigueurs d'un pays si fâcheux, ces bons religieux paraissaient immobiles comme des statues dans l'exercice de la sainte oraison, qui leur était presque continuelle ; les mets les plus délicats de leur pauvre table n'était que des pois, encore le frère cuisinier (si l'on l'appeler de la sorte, car hélas ! quelle cuisine !) proposa aux Pères, qu'il semblait qu'il suffisait d'en faire cuire une seul jour pour tout le reste de la semaine, et que ce serait le moyen de trouver plus de temps pour la sainte oraison. Cette proposition fut reçue avec joie du supérieur et de la communauté, et l'on trouva que c'était trop donner au corps que de lui faire cuire tous les jours ce qui lui était nécessaire pour le soutenir faiblement, et que d'autre part, ce soin ne donnait pas assez de temps au bon frère pour l'exercice de la contemplation. 

Dans un autre de leurs couvents un colombier leur servait de maison, là ces colombes mystiques et sacrées retirées aussi bien que celles des Cantiques dans le trou de la pierre, et dans la caverne de la masure méditant le jour et la nuit en la loi du Seigneur, faisaient entendre leurs voix aux oreilles du divin époux, et étaient vues avec plaisir de celui qui connaît toutes choses, menant une vie cachée au monde et ne désirant d'être connues que de Dieu seul. Leurs cellules ou plutôt les petits trous de ce colombier étaient de véritables tombeaux, où ces illustres morts étaient ensevelis.

Il n'y avait pas un seul siège pour s'asseoir dans tout le couvent, et l'un des Pères ayant proposé d'avoir un petit banc quand on serait en communauté, tous les autres rejetèrent cette proposition, et témoignèrent être dans une grande crainte que cette pensée ne fût un commencement de quelque relâche de leur sainte rigueur. Ils avaient des maisons où ils ne mangeaient que des herbes qu'ils allaient cueillir dans les champs, et telles que la terre les produisait, sans être cultivées, et ils n'y mêlaient de l'huile ou du sel qu'aux grandes fêtes, comme celle de Pâques, de la Pentecôte, ou de l'Assomption de Notre-Dame. 

C'était dans les jours de bénédiction et de grâce, que la vénérable Catherine de Cardonne vivait dans un affreux désert. Elle avait vécu plusieurs années dans la cour d'Espagne, ayant toujours eu un grand soin de sa conscience, comme le remarque sainte Thérèse, pendant qu'elle a demeuré parmi les grands du monde, s'exerçant aussi dans les pénitences, dont le désir crût en elle de telle sorte, qu'elle résolut de se retirer en quelque lieu solitaire, où seule elle pût jouir de Dieu, et s'adonner entièrement à la pénitence sans être divertie ou empêchée de personne. 

Elle s'enfuit donc de la cour, s'étant travestie, ayant pris l'habit d'homme par un mouvement extraordinaire de l'esprit de Dieu, qu'elle garda même depuis qu'elle fut découverte : et ce qui est surprenant, c'est que l'habit de la réforme de Notre-Dame du mont Carmel, qui lui fut montré plusieurs fois miraculeusement dans son désert, par Notre-Seigneur, et saint Elie, et qu'elle devait porter dans la suite du temps, était l'habit des religieux de cet Ordre, et non pas des religieuses : elle prit cet habit de Notre Dame des Carmes, dit sainte Thérèse, en présence de tous les religieux du couvent de Patrane en l'église de Saint-Pierre, quoique sans désir d'être religieuse, à quoi jamais elle n'eut d'inclination, parce que, comme assure cette séraphique sainte, Notre-Seigneur la conduisant par un autre chemin elle avait crainte que l'obéissance ne lui retranchât ses pénitences et ne la privât de sa chère solitude. Nous rapporterons ici ce que sainte Thérèse, dont nous venons de parler, écrit dans ses Fondations, de la vie de cette âme admirable. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyVen 28 Juin - 20:21

CHAPITRE XXII 

Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu


Considérant la pénitence de cette sainte (c'est comme elle parle de la vénérable Catherine de Cardonne, qu'elle venait de nommer un peu auparavant), vous voyez, mes surs, de combien elle nous devance, animez-vous par un tel exemple à servir Notre-Seigneur avec une nouvelle ferveur, puisque nous n'avons pas sujet de faire moins qu'elle, vu que nous ne venons point de personnes si nobles et si délicates. 

Car bien que cela n'importe pas, je le dis néanmoins, parce qu'elle avait été élevée et nourrie avec beaucoup de délicatesse, conformément à son extraction, étant de la maison des ducs de Cardonne. 

Depuis sa retraite, m'écrivant quelquefois, elle signait seulement la pécheresse. Ceux qui mettront par écrit sa vie diront les grandes choses qu'il y a à remarquer. Ayant résolu de se retirer en quelque lieu solitaire, elle communiquait ce dessein à ses confesseurs qui ne pouvaient y consentir, parce que le monde est maintenant si plongé dans la discrétion, que je ne métonne pas qu'ils tiennent cela pour folie.

Le P. François de Torrez que je connais très bien, et que je tiens pour un saint, qui vit dans une grande ferveur de pénitence et d'oraison accompagnée d'un bon nombre de persécutions, lui dit qu'elle ne différât pas davantage à suivre la vocation de Dieu. 

Cette dame découvrit son dessein à un ermite qui était à Alcale, et le pria de l'accompagner, lui chargeant de n'en dire jamais rien à personne. Ils partirent donc ensemble, et arrivèrent au lieu où est bâti à présent ce monastère (elle parle du couvent de Notre-Dame du Secours) où elle trouva une petite caverne dans laquelle à peine elle se pouvait tenir ; et l'ermite la laissant en ce lieu s'en retourna. Mais de grâce quel amour la conduisait, puisqu'elle n'avait aucun soin de ce qu'elle devait manger, ni des dangers qui lui pouvaient arriver, ni de l'infamie qu'elle pouvait encourir lorsqu'on ignorerait ce qu'elle serait devenue ! Ah ! Que cette sainte âme devait être pure ! 

J'ai ouï beaucoup de choses de la grande austérité de sa vie, et je crois que ce qu'on m'en a dit était le moins de ce qu'elle pratiquait. 

Je rapporterai ce que quelques personnes ont ouï d'elle-même, parce que sa franchise et sa candeur étaient grandes, ce qui provenait d'une profonde et singulière humilité : et comme elle connaissait si clairement qu'elle n'avait aucun bien de soi, mais que tout lui venait de la main libérale de son Dieu, elle était fort éloignée de la vaine gloire, et se réjouissait de dire les grâces que Dieu lui faisait.

Chose qui est à la vérité dangereuse pour ceux qui ne sont pas parvenus à cet état, parce que pour le moins cela leur serait imputé à une propre louange. Elle dit aux personnes dont j'ai parlé qu'elle avait demeuré huit ans dans cette grotte, qu'elle y avait été plusieurs jours ne mangeant que des herbes et des racines des champs, parce que les trois pains que l'ermite lui avait laissés étant finis, elle demeura destituée de toute sorte de provision, jusqu'à ce qu'un petit berger vint en ce lieu qui apportait du pain et de la farine, dont elle faisait cuire de petits tourteaux desquels elle mangeait de trois jours en trois jours, sans prendre autre chose. 

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyDim 30 Juin - 22:37

CHAPITRE XXII 

Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu 


 Mais ce qu'elle souffrait de la part des diables (suivant ce qu'elle a dit elle-même), était plus étrange et plus terrible. Car quelquefois ils lui paraissaient comme de grands dogues, et lui montaient sur les épaules ; d'autres fois ils se présentaient devant elle en forme de couleuvres, dont néanmoins elle n'avait aucune peur.    

Devant que le monastère se fît, elle allait entendre la messe en un monastère de religieux de la Mercy, distant d'un quart de lieue de sa retraite, et quelquefois elle s'y en allait à genoux : son habit était de bureau, et sa tunique de gros drap : et il était fait de telle sorte qu'on l'eût pris pour celui d'un homme.    

Quelques années après qu'elle eut demeuré ainsi seule, Notre-Seigneur voulut que sa vertu fût divulguée, et on commença à lui porter tant de dévotion, qu'elle ne pouvait se sauver de la multitude des gens qui accouraient pour la voir. Depuis le temps que nos religieux y furent, ils n'avaient point d'autre remède pour ce grand abord de gens, que de la faire monter sur un lieu éminent, afin que de là elle donnât sa bénédiction, et par ce moyen ils se garantissaient de cette foule de peuple. 

La sainte Cardonne s'en alla en cour, ce qui ne lui fut pas une petite croix, et elle n'y manqua point de murmures, ni aussi de travaux !

Nos religieuses mont assuré qu'il sortait d'elle une suave odeur, que même sa ceinture et son habit retenaient encore cette agréable senteur, quoique ces vêtements fussent si grossiers, qu'avec la chaleur qui était très grande, ils devaient plutôt jeter quelque puanteur, qu'exhaler une si douce odeur. Son corps est enterré dans une chapelle de Notre-Dame, de qui elle était extrêmement dévote, jusqu'à ce qu'on fasse une plus grande église pour l'inhumer avec plus grand honneur, comme il est raisonnable.    

Le seul désir de l'imiter (si j'eusse pu) me donnait de la consolation, mais peu néanmoins, parce que je vois que toute ma vie s'est écoulée en désirs, et pour les uvres je n'en fais point. 

Ah ! Que la Miséricorde de Dieu me soit propice ! En qui j'ai eu toujours confiance ; je le demande à Sa Majesté par son sacré Fils et par la Vierge Notre-Dame, de laquelle par la bonté de Notre-Seigneur je porte l'habit. 

Un jour achevant de communier en cette sainte église, j'eus un très grand recueillement, avec une suspension qui m'aliéna. Lors cette sainte femme se représenta à moi par une vision intellectuelle comme un corps glorieux, étant en la compagnie de quelques anges, et elle me dit que je ne me lassasse point, mais que je tâchasse de tirer en avant ces fondations.

 J'entendis par là, quoiqu'elle ne me le déclarât pas, qu'elle m'aidait auprès de Dieu : elle me dit aussi quelques autres choses qu'il n'est pas nécessaire d'écrire. Je demeurai fort consolée, et espère en la bonté de Notre-Seigneur qu'avec un si bon aide comme est celui de ses prières, je pourrai servir sa majesté en quelque chose. 

Or vous voyez, mes soeurs, que tous ses travaux ont pris fin avec celle de sa vie, et que la gloire qu'elle a sera d'une éternelle durée : efforçons-nous pour l'amour de Notre-Seigneur à suivre notre soeur (nous ayant en horreur nous-mêmes) comme elle a fait en ce monde. 

Nous achèverons enfin notre pèlerinage, puisque tout passe si promptement, et que toutes choses prennent fin. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyLun 1 Juil - 22:10

CHAPITRE XXII 

Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu 


C'est de la sorte qu'en parle cette séraphique sainte, et elle avait raison de dire que ce qu'on lui en avait dit était le moins de ce qu'elle pratiquait, car les actions que Notre-Seigneur et sa sainte Mère ont opérées en elle sont si grandes, qu'il serait bien difficile de les déclarer. Sainte Thérèse comme nous venons de le dire assure, qu'on lui avait rapporté qu'elle avait demeuré huit ans dans une grotte en un lieu désert, et qu'elle y avait été plusieurs jours n'y mangeant que des herbes, les trois pains que l'ermite lui avait laissés étant finis, jusqu'à ce qu'un berger vint en ce lieu qui lui apporta du pain. Mais non-seulement cette femme forte et vertueuse vierge fut plusieurs jours ne mangeant que des herbes mais encore plusieurs années ; car s'étant retirée en l'année 1562, elle fut trois ans entiers sans être reconnue de personne : car quoiqu'elle allât en une église qui était éloignée de son désert d'un quart de lieu ou d'une demi-lieue, pour y entendre la messe, et pour s'y confesser, elle ne se découvrait jamais à son confesseur, et afin de se mieux déguiser, elle avait coutume de grossir sa voix pour cacher son sexe ; et lorsqu'elle se retirait en sa grotte, elle faisait tant de tours et détours, que ceux qui avaient envie de l'observer, étaient enfin contraints de cesser leur curieuse poursuite. Mais enfin elle fut découverte par un berger nommé Benitez, qui trouva le lieu de sa grotte, et ensuite par des prêtres qui reconnurent son sexe, ayant entré dans sa caverne lorsqu'elle n'y était pas, et y ayant trouvé des lettres de dom Jean d'Autriche qui firent connaitre que c'était une femme.    

Or durant les trois années qu'elle demeura inconnue dans sa caverne qui n'était fermée que par une claie de genêts, couchant à plate terre, elle avait pour oreiller une pierre, et pour nourriture les herbes toutes crues de la campagne, et se condamna à paitre ordinairement sur la terre comme une brebis, sans se vouloir servir de ses mains, encore qu'elle n'en mangeait qu'une certaine quantité, et sans aucun choix, et en la même manière que les ânes qui paissent en ces lieux-là. Ayant rencontré une fois deux asperges en ses mains, et les ayant mangées pressée de faim, elle en fit une étrange pénitence. Nous avons dit qu'ayant été découverte, elle ne quitta pas l'habit d'homme, ce qui obligea le nonce apostolique de lui faire une sévère correction, et lui ayant répondu qu'elle n'était pas la première femme qui en avait usé de la sorte, il est bien vrai, lui dit le nonce, que quelques saintes l'ont porté, mais elles n'étaient pas reconnues pour femmes : et lui ayant commandé de quitter le capuce, il se trouva tellement changé par une disposition divine, qu'il entra dans les sentiments de la vénérable de Cardonne, et lui permit de porter l'habit de Carme déchaussé.    

Il fit ensuite tant d'état de ses mérites, qu'il lui ordonna de prier pour la victoire des Chrétiens sur les Turcs, ce qu'elle fit s'étant mise en retraite, dans le temps que les deux armées étaient aux approches pour le combat. Pour lors, elle eut une vision d'un procès agité devant le tribunal de Dieu entre les diables et les anges ; les diables demandaient le châtiment des péchés énormes des catholiques par les Turcs, et les anges criaient Miséricorde pour les Chrétiens. 

Je ne puis passer ceci sans remarquer qu'une des plus grandes punitions que Dieu exerce sur les fidèles, est de les abandonner aux infidèles : c'est pourquoi nous lisons au IIe Livre des Machabées (X, 4) que les fidèles du peuple de Dieu prosternés en terre, priaient le Seigneur qu'il ne permit plus qu'ils tombassent dans les premiers malheurs, mais que si par leurs péchés ils venaient à mériter sa juste colère, il les punit sans les livrer aux barbares et aux blasphémateurs de son saint nom. Hélas ! nous avons tous sujet de craindre, nous voyons que la plus florissante partie de l'empire chrétien est possédé par les Turcs, qui dans la suite des siècles font toujours ce nouveaux progrès sur les Chrétiens, parce que les Chrétiens continuent et augmentent leurs péchés. 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMar 2 Juil - 21:50

CHAPITRE XXII
Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu 


Je reviens à la vénérable de Cardonne qui vit en esprit la bataille de Lépante, et durant ce temps elle faisait de grands cris, tantôt disant : Seigneur, le vent est contraire, si vous ne commandez qu'il change, nous sommes perdus. 

D'autres fois : Mon Seigneur, vous avez fait changer le vent, achevez, mon Dieu, ce que vous avez commencé. Elle invoquait la très sainte Vierge, et ensuite elle se mit à faire des cris d'allégresse pour la victoire gagnée, et déclara que dom Jean d'Autriche l'avait remportée, ce qui fut trouvé véritable par l'événement. 

Cela n'empêcha pas que le monde parla diversement de sa vertu et elle fut mise à l'inquisition, mais le P. Gaspard de Salazar de la Compagnie de Jésus ayant été député pour l'examiner, trouva tant de solidité en sa vertu qu'il l'approuva hautement, et en disait mille louanges ; ainsi elle sortit avec honneur du saint tribunal de l'inquisition.    

Clémence de la Sainte-Trinité de l'illustre maison de Manriquez, religieuse réformée de la Mercy, fut si jalouse de ses glorieux liens, qu'elle ne signait jamais ses lettres qu'en ces termes : L'indigne esclave de la Mère de Dieu. Elle voulait même avec un fer chaud s'en imprimer les stigmates sur le visage ; mais Notre-Dame l'en empêcha, elle mourut le 26 avril l'an 1612. 

Le P. Sauveur Théatin établit cette dévotion par toute la Sicile, et en fit ériger une belle chapelle à Palerme. Notre-Darne envoya par saint Joseph le tableau qui est à l'autel, et qui a fait plusieurs miracles, au frère Vincent Scarpatus, le compagnon fidèle de ses travaux et de sa dévotion. Il mourut l'an 1613, le 15 octobre. 

Le P. Jean de Lavalle, illustre martyr de la Compagnie de Jésus au Mexique, avança soigneusement l'esclavage en ce nouveau monde, et fut couronné glu martyre, travaillant à dresser un autel à Notre-Dame. L'on trouva après sa mort sur son coeur la cédulle de l'engagement, qu'il avait contracté avec sa bonne maîtresse en se faisant son esclave. Il mourut le 18 novembre en l'année 1616. 

Le P. Paul Joseph Dariage de la Compagnie de Jésus, qui se nommait toujours l'esclave de Marie, et portait sur son coeur l'écrit par lequel il s'était consacré à elle, et s'était obligé à lui payer son tribut tous les ans, tous les mois, toutes les semaines, tous les jours et toutes les heures. C'était un homme fort fervent et fort zélé, qui mourut embrassant son crucifix sans aucune maladie, le 6 de septembre, l'an 1622. 

Le P. Simon de Roias, de l'ordre de la Sainte-Trinité, prédicateur du roi catholique Philippe III, et confesseur de la reine Marguerite, sa femme, pour rendre cette dévotion universelle en érigea des associations dans toute l'Espagne. 

Il mourut le 29 de septembre 1624 et fut honoré comme un saint de tout le clergé d'Espagne. Nous en avons parlé ci-dessus, et sa rare dévotion, et le zèle incroyable qu'il a fait paraître pour la gloire de la très sainte Mère de Dieu, méritent que toute la postérité en parle avec respect, et que sa mémoire soit en bénédiction ès siècles des siècles. 

Catherine de Herrera, dame de haute qualité, qui s'étant rangée au tiers ordre de saint Dominique, établit l'esclavage parmi toutes les personnes de condition, et leur fit choisir la fête de l'Annonciation pour payer solennellement leur tribut par un dîner magnifique, qu'elles donnaient aux pauvres. Elle mourut le 25 décembre, environ l'an 1630. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyMer 3 Juil - 22:32

CHAPITRE XXII 

Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu


La mère Agnès de Jésus, de l'ordre du glorieux patriarche saint Dominique, décéda à Langeac, le 19 d'octobre 1634, admirable en la conversation familière qu'elle a eue avec Notre-Seigneur, la très sacrée Vierge, les bons anges et particulièrement son saint ange gardien, et avec plusieurs saints et saintes du ciel. Et dans la soif insatiable qu'elle a toujours portée des souffrances, n'étant jamais rassasiée de croix, quoiqu'elle en souffrît des plus rudes, ayant été un prodige de sainteté en notre siècle, et l'une des plus illustres esclaves de la reine du ciel, environ l'âge de sept ans, elle se donna en qualité d'esclave à cette auguste souveraine, en ayant reçu un commandement exprès par une voix du ciel qui lui dit : « Rends-toi esclave de la sainte Vierge, et elle te protégera de tes ennemis, » et ce qui est bien remarquable, c'est qu'alors la dévotion de l'esclavage n'était pas connue dans le lieu où elle demeurait. 

Aussitôt qu'elle fut retournée à la maison de son père, elle chercha une chaîne de fer, que la Providence lui fit rencontrer incontinent selon son souhait, et elle se la mit sur la chair au tour des reins pour témoignage de sa servitude. 

Plusieurs bonnes âmes, dit l'histoire de sa Vie, ont été émues par son exemple à vouloir être au nombre des esclaves de la Mère de Dieu, dans la confrérie qui en est établie en la célèbre église de Notre-Dame du Puy. 

L'une des plus chères pratiques de cette grande chère âme a été de renouveler souvent jusqu'à la mort cette heureuse donation de soi-même à la Mère de Dieu. Dans cette vue en la charge de supérieure de son couvent, elle ne s'y regardait que comme la vicaire de la sainte Vierge. 

Cette souveraine du ciel, pour marque de l'agrément qu'elle a pour cette dévotion, lui mit un jour une chaîne d'or au cou, lui disant : « Je te reçois encore pour mon esclave : » et comme un jour de l'Assomption elle renouvelait encore cette offrande, la très sacrée Vierge se fit voir à elle avec sainte Cécile, et lui dit : « Je te reçois encore une fois pour mon esclave » puis sainte Cécile prenant la parole : « Toutes les personnes, lui dit-elle, qui se rendront ainsi esclaves de la très sainte Vierge, jouiront dans le ciel d'une grande liberté. » 

Il est bon de dire ici en l'honneur de saint Joseph, époux de la Vierge des vierges, et nous écrivons ceci le jour de sa fête ; que cette sainte âme assurait que Notre-Seigneur accordait ce qu'on lui demandait, lorsqu'on le priait par ce saint, et qu'on lui représentait les services qu'il lui avait rendus. 

Le P. Vincent Caraffe, septième général de la Compagnie de Jésus, qui, pour marque de sa sainte servitude, portait au pied un cercle de fer, et disait que sa douleur était de n'en pouvoir traîner publiquement la chaîne. Il mourut en haute opinion de sainteté le 8 juin 1643. Il était si ennemi du monde et de ce que le monde estime, qu'il aima mieux s'exposer à coucher dans une solitude où il n'y avait aucune maison, que de rester une seule nuit chez une princesse, sa parente. 

Il avait coutume de dire, lorsqu'il avait été obligé de se trouver dans le palais des grands : Chassons le mauvais air ; et il se mettait en prières pour en être délivré. Étant de l'illustre maison des Caraffe, il prenait plaisir à dire qu'il était le fils d'un pauvre homme, entendant son père nourricier. Il avait un amour admirable pour le mépris, ce qui l'incitait à aller dans les grandes places de Naples, monté sur un âne, pour se rendre ridicule ; ce qui aigrit une fois si fortement un seigneur de sa famille, qu'il descendit de sa chambre avec un bâton pour le frapper, s'imaginant qu'il y allait de son honneur de ne pas souffrir que ce saint homme, qui était son proche parent, s'exposât de la sorte à la raillerie de toute une populace, et aux mépris des personnes de condition. 

Source : Livres-mystiques.com 

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MessageSujet: Re: Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon   Méditation avec "Dieu seul" du Vénérable Mr H-M Boudon - Page 4 EmptyJeu 4 Juil - 21:49

CHAPITRE XXII 

Les illustres esclaves de l'auguste Mère de Dieu 


Il était si simple en sa manière d'habit, que, tout général qu'il était, il portait sa soutane fort courte, comme les frères coadjuteurs de la Compagnie. 

Je sais une princesse qui, l'ayant vu plusieurs fois à Rome, avait remarqué cette particularité avec étonnement. Il avait un zèle indicible pour la pauvreté ; et même, étant général, il ne pouvait souffrir aucun tableau considérable en sa chambre : son inclination pour la sainte abjection le portait à aller laver les plats, et faire les fonctions les plus basses et les plus viles de la maison. 

Sa seule vue marquait sa sainteté ; et un homme s'est trouvé guéri miraculeusement, ayant été pressé intérieurement de demander sa santé à Dieu par les mérites du P. Vincent Caraffe, qui vivait encore ; la seule vue qu'il en avait eue une fois dans une église lui ayant laissé une telle estime, qu'il était persuadé que c'était un saint.

Enfin sa charité l'a fait mourir, ayant gagné la maladie dont il mourut dans le service des pauvres. 

C'est ainsi que la souveraine du ciel prend soin de ses fidèles esclaves, lorsqu'ils se laissent conduire par les mouvements de la grâce, quelle leur impètre de son Fils bien-aimé.    

Il serait bien difficile de rapporter ici toutes les personnes illustres qui ont mis le haut point de leur gloire dans l'esclavage de cette grande reine du ciel. 

Il suffira de dire qu'elle a été reçue avec respect, pratiquée avec zèle par de très grands saints, et par les premières personnes de l'Église et de l'état séculier. 

Plusieurs cardinaux, archevêques, évêques, abbés, abbesses, et quantité de monastères tout entiers ont tenu à grand honneur de porter les chaines qui les attachaient à une si auguste princesse. 

Plusieurs rois, reines, princes, princesses, ducs, marquis, comtes, barons, et autres seigneurs se sont engagés heureusement dans ses fers, et se sont attachés à ses chaines, se rendant esclaves de celle qui est la Mère de celui en qui seul on trouve une véritable liberté.    

Le roi catholique Philippe III, se rangeant au nombre des esclaves de Notre-Dame avec toute sa cour, en fit faire une fête publique durant huit jours. 

Philippe IV embrassa la même dévotion, avec quantité de princes et de princesses. Ladislas, roi de Pologne, voulut que la dévotion de l'esclavage fut établie dans son royaume, et en prit lui-même le premier les glorieuses chaines à Bruxelles. 

En 1626, le jour de l'Assomption de la reine du ciel et de la terre, un grand nombre de prélats et princes, seigneurs, et dames se mirent au nombre de ses esclaves, dont les principaux furent Marie reine-mère du roi Louis XIII.

 L'infante Isabelle, Marguerite de Lorraine, duchesse d'Orléans ; le cardinal Infant, le cardinal de la Cueva, le prince Thomas et le duc de Bavière. 

Ils voulurent même donner à la postérité des marques extérieures de leur dévotion par leurs signes que l'on voit en la manière que nous allons rapporter dans le livre qui en fut dressé. 

Source : Livres-mystiques.com 

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